Review

La franchise Fire Emblem nous apporte notre lot de bonheur vidéoludique depuis… les années 90 (apportez moi un déambulateur, j’me sens défaillir) et a donné lieu à divers spin-off dont un musou nommé Fire Emblem Warriors en 2017. L’opus Three Houses, sorti en 2019, a réussi à combler le cœur des fans de longue date tout en approchant un nouveau public, permettant au studio Omega Force de nous reproposer un musou qui se pose dans l’univers de Three Houses justement, reprenant ses héros, son lore géopolitique et son petit monde qui nous avait tant fait vibrer. Mais ce beat’em all vaut-il le coup pour ce qu’il est ? Est-il un impératif pour les fans de la saga ? Les réponses dans notre test qui suinte du sang des hordes d’ennemis abattues.

Un twist scénaristique inattendu pour ce Fire Emblem Warriors !

« Une kyrielle de héros issus de Three Houses »

Le premier Fire Emblem Warriors reprenait des héros issus de plusieurs soft de la licence, proposant un crossover osé et de belle qualité. Three Hopes, nous revenons à l’école des officiers en compagnie de Dimitri, Edegard et Claude mais ne prenons point une place de professeur entraînant une des maisons du royaume cette fois-ci. Nous incarnons plutôt un ou une combattant(e) qui rejoindra Garreg Mach en tant que mercenaire, élève puis allié d’une des trois maisons. Notre héros va se retrouver confronté au Démon Cendré, qui n’est autre que…Byleth ! Héros de Three Houses. Mais comment est-ce possible ? Et bien, sans vous spoiler le récit de cet opus, par le biais d’une scénarisation au poil, dans la lignée des habitudes de la licence.

Notre mercenaire, Shez n’aura donc qu’un but en tête : se venger de ce démon, comprendre la source de son pouvoir étrange, tout en tissant des liens avec ses coéquipiers. Sachez que trois campagnes sont disponibles : une par maison, donc vous avez clairement de quoi vous occuper tout l’été si vous êtes du genre à poncer un titre !

« Un pur Musou, donc répétitif par nature »

Mais revenons à nos moutons : oubliez l’académie qui nous proposait un petit cocon réconfortant, ici nous sommes deux années après la campagne de Three Houses, pendant que la guerre ravage les terres de Fodlan. Vous allez parcourir le royaume au fil des nombreux chapitres, affrontant des hordes d’ennemis. Chaque chapitre comprend plusieurs batailles sympathiques avec des objectifs en général facile à remplir, parfois avec des conditions nous obligeant à repenser notre façon de jouer : pas de personnages féminins, pas de magie, pas de soin… qui nous permettent de débloquer des bonus sur les terres alentours aux combats et de nous rapprocher du champ de bataille de fin de chapitre, demandant plus de stratégie et d’attention.

Du bon musou qui tacle… mais pas que !

On retrouvera sur le terrain tous les ingrédients d’un musou de très bonne qualité : dynamisme, fluidité, diversité de gameplay. Entre capture de bastion ou de de bases, élimination de commandants, jauge d’attaques ravageuses… tout est de la partie et se prend en main avec rapidité et simplicité. Notre camp en marge du front est un hub où l’on pourra crafter son équipement, l’améliorer, mais aussi s’occuper de l’entraînement de nos alliés et recrues pour leur faire apprendre de nouvelles classes, et bien entendu tisser du lien relationnel !

« Techniquement c’est un peu simpliste mais assez fluide, surtout en portable »

Entre balades à cheval, cadeaux, discussions flirtouillantes, corvées et repas, Fire Emblem Warriors : Three Hopes reprend les mécaniques de Three Houses qui nous accompagnaient hors combats, avec la même conception aboutie et fonctionnelle. Il sera possible de recruter des éléments chez les maisons d’en face, par le biais de points de stratégies à dépenser avant la grosse bataille de fin de chapitre, plutôt malin. Ses points de stratégie s’emmagasinent lors de nos excursions précédentes et permettent de s’accorder divers bonus allant de sorts redoutables à la capture plus aisée de fort ou encore au renforcement de nos bastions, etc…

Le soft se montre ainsi chronophage et addictif mais pourrait ne pas plaire à tout le monde : c’est bel et bien un musou dans toute sa splendeur, même avec l’ajout de mécaniques de jeu plus ancrés dans la licence Fire Emblem ! Il faut comprendre par là que les batailles s’enchaînent et se ressemblent, c’est du genre répétitif comme tout bon Dynasty Warriors qui se respecte. Techniquement parlant, c’est un poil simpliste et c’est généralement la bête noire des musou, on ne s’attend jamais à des graphismes de haute volée. Heureusement que les illustrations et cinématique made in Fire Emblem relèvent grandement le niveau de la direction artistique tandis que la bande-son est de belle qualité avec un soft intégralement doublé en anglais (et un voice acting très chouette), mais sous titré en français pour notre plus grand confort.

Fire Emblem Warriors : Three Hopes Trailer

Note N-Gamz.com: 17/20 pour les adeptes du Musou, 15/20 autrement 

Fire Emblem Warriors : Three Hopes ne déroge pas à la règle des Warriors : c’est pas franchement le soft le plus joli du monde mais c’est dynamique, full action, et le tout est enrobé d’une bonne stabilité. Si vous vous êtes heurté aux petits soucis de lag que l’on pouvait rencontré sur l’autre spin off du genre : Hyrule Warriors, sachez qu’ici tout roule à merveille. En Switch dockée, le soft montre quelques ralentissements sur des scènes très chargées en ennemis, mais en portable je dois reconnaître n’avoir rencontré aucun problème technique qui ne m’ait fait tiquer. Scénaristiquement parlant, c’est du tout bon : on se retrouve à nouveau plongé dans cette ambiance qui avait su nous captiver dans Three Houses et les ajouts de mécaniques de jeu empruntées à Fire Emblem apportent la touche de légèreté qui nous donne envie de retourner au camp entre chaque batailles. Bien pensé et addictif, j’ai trouvé mon soft à emporter partout cet été même si le côté répétitif propre aux Musou de ce Three Hopes pourrait faire reculer certains fans de la licence.



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !