Review

Si l’été prochain risque d’être marqué par l’effet Coupe du Monde 2018, il faut se souvenir qu’en 2016 à la même période, la planète entière a succombé à Pokémon GO, prouvant à Nintendo que sa licence avait encore de beaux jours devant elle! Avec ce regain de confiance, il est plutôt logique de retrouver les opus Lune et Soleil déclinés en version « Ultra » pour surfer sur la vague de hype et replonger dans l’univers d’Alola. Alors, véritable soft à part entière ou simple reprise mercantile d’opus auréolés de succès? La réponse dans ce test. 

Attrapez-les tous ! …Encore une fois…

« Le choix de départ entre 3 Pokémons, une constante »

Pokémon Lune et Soleil ont apporté leur lot de nouveautés en terme de gameplay, scénario et bien entendu de Pokemons à capturer. Des opus forts donc, et très appréciés, que l’on espérait redécouvrir sous le couvert de cette appellation « Ultra »… mais quelle ne fut pas notre surprise quand la plongée dans le soft s’est révélée être un simpliste copié/collé à peine amélioré des versions originelles. On se retrouve donc toujours, au début du jeu, en plein déménagement, avant de rencontrer ce cher prof Euphorbe et sa chemise ouverte.

Si vous souhaitez un test ultra complet des titres initiaux, nous vous recommandons d’aller jeter un oeil à celui que nous avions fait lors de la sortie de Lune et Soleil, histoire d’avoir un aperçu du contenu de base, tant la structure et la trame principale des « Ultra » sont quasiment identiques (cliquez ici). En effet, les nouveautés scénaristiques mettront une bonne grosse vingtaine d’heures avant de pointer le bout de leur nez malgré l’intégration de pistes dès le départ du soft, comme l’apparition de l’Ultra Commando et les modifications très légères des épreuves rencontrées lors de notre tour des îles.

Point Break et photo shoot…

« Le surf Demanta, grosse nouveauté « anecdotique » de cette version »

Parmi les grandes nouveautés rencontrées dans les Ultras, on retrouve des plages proposant une activité appelée surf Demanta. Très simple à prendre en main, elle propose aux joueurs de faire le trajet entre les îles à dos de Demanta, Il va donc falloir prendre de la vitesse et se la jouer Kelly Slater en affrontant les vagues afin de faire des figures et accumuler une masse de points pour se forger une réputation et s’offrir des objets uniquement accessibles via cette activité.

Notre Pokédex, devenu Motisma-Dex, est toujours plus vivant et interagit beaucoup plus avec le joueur. Afin de rester dans l’air du temps, il développe de nouvelles options et nous propose un appareil photo ingame doté d’améliorations dignes des plus gros réseaux sociaux. De nombreux filtres sont aussi à découvrir par le biais d’objectifs que l’on fixe sur l’engin. Bien que l’idée soit sympathique, ne nous voilons pas la face: cet ajout est sans grande conséquence sur le contenu. On se lasse vite de l’option et on préférera se replonger dans notre capture de Pokémons au bout d’un moment.

Le retour des anciens !

« Visuellement, le titre est toujours aussi bon, mais on aurait aimé de nouveaux environnements »

Autre grosse nouveauté de cet opus: le système d’ultra brèche. Les légendaires des anciens volets vous font de l’œil dans ce mode, qui au premier abord est des plus séducteurs. Exploitant la gyroscopie de la console, il vous plonge dans l’exploration de brèches spatio-temporelles où l’on peut récupérer ces fameux Pokémons légendaires tant convoités via un système de passage dans des anneaux de couleurs. Bien que l’idée soit plaisante au premier abord, elle devient hélas très vite ultra redondante.

Notre bon professeur à la chemise ouverte nous propose heureusement une autre surprise : la collecte d’emblème de dominants. Il va falloir ouvrir grand les yeux lors de nos ballades dans le monde d’Alola afin de trouver des stickers jaunes à collecter, lesquels permettent de récupérer des Pokémons dominants de la même trempe que ceux que l’on affronte lors des épreuves. Une bonne idée qui pousse le joueur dans une exploration plus attentive que de coutume.

Alors on craque ou non ?

Très honnêtement, tout dépendra de votre niveau de fanatisme envers l’univers Pokémon. Pour des joueurs ne possédant pas l’opus originel, on ne peut que recommander de s’orienter vers les versions Ultra afin de bénéficier d’un contenu un peu plus vaste et perfectionné. Quant aux possesseurs des versions Lune et Soleil, cela varie selon votre envie de lâcher le prix fort pour ce qui aurait pu sortir sous forme de Mise à Jour ou de DLC, en repartant bien entendu de zéro.

La Bande-Annonce

Réalisation: 17/20

Ce Pokemon nouveau crû est de toute beauté ! Sublime en diable et kawaii à souhait, il offre une direction artistique pleine de fraîcheur qui nous immerge totalement dans l’action. Si seulement la console ne nous envoyait pas de gros lags dans les dents lors de certains combats visuellement plus demandeurs qui mettent le CPU dans une situation de malaise intensif… on aurait presque un sans faute.

Gameplay/Scénario: 18/20 si vous n’avez pas le jeu originel, 10/20 sinon

Enfin un scénario plus mature ! Comme si les développeurs avaient eu envie de séduire à nouveau les anciens gamers lassés des mêmes méchants et de leurs ambitions plutôt maigrichonnes. Le gameplay, quant à lui, demande plus de réflexion et d’implication de la part du joueur, avec une difficulté qui commençait à manquer au fil du temps. Des paris osés ont été fait tels que le retrait des arènes, mais l’alternative proposée fonctionne du tonnerre. Par contre, si vous avez déjà plié l’opus originel, il faudra attendre une bonne vingtaine d’heures avant d’avoir un tant soit peu de nouveautés scénaristiques, et le contenu additionnel en termes de gameplay est plutôt famélique.

Bande-Son: 18/20

Joliment travaillée, la bande-son de Pokémon Lune et Soleil passe à merveille, tout en douceur.

Durée de vie: 17/20

Impossible de quantifier Pokémon sur sa durée de vie, les heures défileront au cours de vos promenades de santé à la recherche de Pokémons pour faire grossir votre Pokédex, l’aspect collectionnite prenant très vite le pas sur la poursuite d’un scénario pourtant diablement prenant.

Note Globale N-Gamz: 12/20 si vous possédez déjà l’opus original, 17/20 sinon.

Si vous ne possédez pas les opus précédents, autant être honnête: nous restons sur le bon 17/20 attribué à l’époque. Dans le cas contraire cependant, la déception risque d’être grande. On repart sur exactement la même histoire, les mêmes mécaniques de jeu, les mêmes défis avec des ajouts trop peu marquants et pas assez nombreux pour le prix fort exigé. L’intérêt de posséder ce volet dans sa collection est pour le coup grandement limité, là où les versions Noire et Blanche 2 étaient parvenues à nous balancer un solide épisode qui n’était pas purement et simplement calé sur ses aînés originels. La qualité reste heureusement présente, n’allez pas vous y méprendre, et le soft conserve son côté addictif et chronophage à souhait mais on sent que la saga doit évoluer et quitter la 3DS. Autant dire désormais que l’on n’a qu’une hâte : découvrir la nouvelle génération de Pokémons sur Nintendo Switch!



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !