Review
Night School Studio nous a fait frissonner (de peur et de plaisir) avec Oxenfree en 2016 aussi était-il légitime d’attendre un Oxenfree II devant le succès du premier opus. Et bien réjouissez-vous car après nous avoir fait picoler avec Satan en personne dans Afterparty, les développeurs reviennent pour nous faire flipper au détour d’un univers que l’on connait déjà dans ce fameux « Oxenfree II » sobrement sous-titré « Lost Signals » et dispo depuis peu ! Alors, les ondes radios fantômes ont-elles toujours bon dos ? La réponse dans notre test qui sent bon la balade forestière et l’humidité de cavernes oubliées par le temps !
Oxenfree II : suite directe ?
Oui et non. En fait, nous sommes bien dans le même univers qu’Oxenfree premier du nom, avec la même ambiance, la même réalisation, un gameplay similaire mais vous pouvez très bien commencer l’aventure avec ce deuxième opus et vous ne passerez pas à côté d’un élément clef. Nous sommes donc plus dans du clin d’oeil, des rappels pour les joueurs ayant suivi l’aventure d’Alex et Jonas sur l’île Edwards cinq ans avant les évènements qui nous intéressent aujourd’hui.
Dans Oxenfree II, nous incarnons Riley qui vient tout juste de rejoindre les rangs d’une équipe scientifique enquêtant sur des perturbations radios. Escortée par votre nouveau collègue qui a littéralement une diarrhée verbale, vous allez devoir rapidement comprendre comment les fréquences radios de Camena parviennent à laisser passer des échos du passé, sons surnaturels qui risquent de mettre à mal le continuum espace-temps tout entier !
Entre science-fiction de haut vol, thriller horrifique et juste ce qu’il faut d’humour, le jeu nous envoie l’exacte quantité « d’Epicness » qu’il nous faut pour nous faire accrocher à l’histoire tout au long de l’aventure. Plus adulte peut-être que son prédécesseur, Lost Signals a un côté horrifique un poil plus marqué, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Une recette aussi efficace qu’en 2016 ?
L’avantage du genre de direction artistique utilisé dans Oxenfree, c’est que ça ne prend pas une ride au fil du temps. On peut donc avoir une très chouette linéarité graphique malgré les années passées, tout en constatant tout de même une meilleure fluidité et des textures un peu plus aboutie pour ce second opus. C’est donc très beau, immersif à souhait et ça fonctionne merveilleusement bien. Le croisement entre vibe vidéoludique old school et livre pour enfant est toujours aussi efficace et une fois de plus on se retrouve face à un soft au contenu solide et maîtrisé, sans croiser ni bug ni lag, sur ordinateur comme sur Steam Deck.
La bande-son, de son côté, est aussi excellente que dans le premier volet. L’ambiance musicale est extra, les bruitages crédibles à souhait avec ce qu’il faut de touche flippante à tel point que tout ce qui est lié aux anomalies radios fout clairement les jetons tandis que les doublages se veulent toujours d’une imparable justesse. Notez que le titre est en anglais de côté mais intégralement traduit en français dans ses textes.
Enfin, les mécaniques de jeu n’ont pas bougé : entre promenade mouvementée, discussions à choix multiples qui auront des répercussions sur la suite de l’aventure et manipulation d’ondes radio, on retrouve rapidement ses marques. D’ailleurs il est un peu dommage de ne pas avoir plus de nouveautés de ce côté, tout comme une meilleure lisibilité lors des moments où il faut caler les bonnes ondes. Mais franchement là, on pinaille car Oxenfree II est une pure réussite encore meilleure que son aîné avec de qualité à tous les étages !
Oxenfree II : Trailer