Review
Roguelike au tour par tour reprenant les codes des films d’horreur/ sci-fi des 90’s avec supplément injures et d’une grosse bande-son bien lourde, le Jupiter Hell de ChaosForge n’a qu’un but : encourager le joueur à massacrer encore et encore une infestation de monstruosités toute droit sorties d’un cauchemar. Avec un pitch pareil, je vous sens déjà partant ! Non ? Alors si vous avez des doutes, rechargez vos shotguns car on prend une navette pour Jupiter Hell et… ça va saigner !
Soyez stratégique bor*** !
Avant tout, Jupiter Hell ça nous raconte quoi ? Et bien les mésaventures d’un space marine qui va devoir traverser les sept cercles de l’enfer (ou presque) au travers des lunes de Jupiter. Son seul but : sa survie. Le tout dans un roguelike ultra traditionnel autrement dit : action, mort, donjon à génération procédurale et… tour par tour ! On retrouve rapidement une ambiance à la D**mRL pour les connaisseurs et ce n’est pas étonnant puisque le soft sort du même petit studio indé. Ce titre un peu fou, un peu dark, très sanglant et un poil vulgaire nous vient donc de ChaosForge qui a mené à bien sa campagne Kickstarter et qui avait à cœur de ne pas décevoir ses backers en assurant une grande écoute auprès de sa communauté.
Si le scénario ne vole pas haut, il est pourtant efficace. Un peu de Die Hard par ci, un peu de The Thing par là, on colle une bonne petite dose de Duke Nukem et on obtient une ambiance merveilleuse qui rend le soft un peu plus addictif. Car oui, malgré son coté exigeant et punitif, on y retourne avec un petit plaisir masochiste. Le tout sur du heavy metal qui nous met dans le bon ton et nous pousse à monter un peu le volume. Oui, Jupiter Hell est brutal, sanglant et vulgaire mais juste ce qu’il faut pour ne jamais tomber dans des stéréotypes crasseux qui auraient vite fait de nous faire lever les yeux au ciel.
Grosses armes pour… gros cerveau !
Si l’armurerie est fournie (mention spéciale à la tronçonneuse et au katana), le système de classes propose plusieurs façon de jouer, que cela soit à distance ou au corps à corps, lesquelles se révèlent, étonnamment, toutes intéressantes à jouer. Le gameplay se prend rapidement en main et même si OK nous nous attendions à du tour par tour, nous aurions adoré voir plus d’action, plus de dynamisme histoire de péter les rotules d’un bestiaire diversifié sans trop faire chauffer nos neurones. Car oui, il va falloir réfléchir, faire du bruit ou non, éviter de se faire repérer, récupérer des objets, attaquer, tout doit être anticipé de crainte de devoir tout recommencer.
Le level design, pour sa part, est bien pensé et on retrouve des biomes relativement différents afin de ne pas se heurter à quelque chose de répétitif. Les graphismes se montrent séduisants, les jeux de couleurs toujours savamment choisis et bien que l’on ne soit pas dans une ambiance horrifique qui fout les jetons mais bien plus dans de l’horreur gore à la Doom, on aura tout de même une pression assez pesante qui s’installe au gré de nos aventures tant l’atmosphère est maîtrisée. Petits bémols cependant : la direction artistique reste particulière et ne plaira pas à tous les joueurs. De plus, il faut noter que toute l’aventure n’est disponible, pour l’instant, qu’en anglais et qu’elle demande un certain niveau de compréhension.
La bande-annonce