Review

Aujourd’hui, laissez-moi vous présenter Viewfinder, un yaoi qui compte déjà 6 tomes, dont le premier a été édité chez Asuka en mars 2010 et que je n’ai lu que très récemment (honte à moi). Cette série haute en couleur est l’œuvre d’Ayano Yamane, une auteur extrêmement discrète sur sa vie et à qui l‘on doit notamment Crimson Spell (prochainement édité, d’après la rumeur). Pour tout dire, après des recherches sur le net, on apprend seulement qu’elle est née un 18 Décembre au Japon, qu’elle est de groupe sanguin A et ne fait que du Boy’s Love. Si on creuse un peu, on apprend via ses annotations persos dans ses mangas que la Miss adore … manger^^. Alors est-ce pour prendre le contrepied de cette discrétion assumée de sa génitrice que Viewfinder se veut aussi entreprenant? Pourquoi pas!

La talentueuse Ayano Yamane est l'auteur de ce yaoï haut en couleur!

Mais trêve de bavardage, et étant donné mon envie de vous faire découvrir la série tome par tome pour que vous en profitiez plus longtemps, laissez-moi vous parler de ce premier opus censé poser les bases du scénario et nous introduire les personnages. L’histoire se déroule donc dans un premier temps au Japon, même si elle ne tardera pas à s’exporter en Chine. On y suit les tribulations du jeune Akihito Takaba, photographe intrépide, véritable tête brûlée qui ferait tout pour obtenir le scoop ultime. Son chemin va croiser celui de Ryuichi Asami (*bave un peu*), homme d’affaire japonais pas très catholique, dont les clubs sont connus pour héberger des affaires louches. Pour parfaire le triangle amoureux (qui est loin d’en être un au vu de la complexité des prochains tomes), il nous manque un troisième individu, que l’on retrouve en la personne de Feïlong (*c’est bizarre, mon clavier est tout mouillé…ah ben oui, là je bave beaucoup^^). Ce dernier, parrain de la mafia chinoise, a un compte à régler avec Asami, mais lequel? Réponse dans le tome 2^^.

Le ténébreux Feïlong a une revanche à prendre sur Asami

L’histoire de ce tome 1, d’un aspect plutôt court, mais clairement intense, démarre lorsqu’Akihito lance un défi à Asami afin de décrocher un scoop hors norme. Hélas, notre intrépide photographe va perdre et deviendra la possession exclusive, l’«objet » de notre homme d’affaires. Ce défi permettra d’assister à une première scène hautement hot entre nos deux protagonistes. Ames sensibles s’abstenir. Mais le scénario ne s’arrête pas en si bon chemin puisque l’impétuosité d’Akihito va le faire entrer dans les ennuis jusqu’au au cou. Il va, en effet, se faire enlever par Feïlong, notre emblématique leader de la mafia chinoise. Ce dernier va « utiliser » notre jeune homme dans tous les sens du terme, pour faire pression sur Asami. Mais dans quel but? Pour se venger? Ou bien ressentirait-il quelque chose pour notre trublion? Soyons réaliste, il semble clair que ce n’est que pour la première hypothèse. Bien entendu, Asami va voler au secours de son nouvel objet. Encore une fois, pourquoi? Sentiments ou simple désir de récupérer ce qui lui appartient? Allez, je laisse la voix du cynisme parler à nouveau, mais je penche pour la seconde option. Toujours est-il que toutes les pièces d’un puzzle amoureux se mettent fébrilement en place.

Toutes les pièces d’un puzzle amoureux se mettent fébrilement en place.

Sur le plan graphique, le dessin de ce manga est très détaillé, que ce soit au niveau des personnages, mais également des décors. On sent qu’il y a de la recherche tant le tout est fourni et abouti. La psyché des personnages est très réussie également. J’ai une tendresse toute particulière pour Feïlong, car on décèle sous ses airs de chef d’organisation une blessure, une fragilité qui le rendent profondément humain. Akihito, lui, est très drôle. Véritable Gaston Lagaffe de la série, il ajoute une touche de jeunesse et de fraîcheur. Enfin, Asami est caractérisé par sa perfection. Rien ne le touche, sauf peut-être Akihito. Pour notre homme d’affaire, tout est calculé, mesuré, anticipé (promis, je ne jouerai jamais au poker avec lui, je me ferai laminer).

La perfection d'Asami semble être mise à mal par l'impétuosité d'Akihito

Le seul petit bémol que l’on peut trouver à Viewfinder, premier volume, réside dans le peu de résistance qu’offre Akihito face à Asami et Feïlong. Cela pourrait paraître surfait, mais je préfère appeler ça de l’instinct de survie. Au niveau des bonus, ce tome possède également trois courtes histoires: Love Lesson est la plus rapide à lire, DNA of Love est la plus kawaï et se poursuit dans les épisodes suivants, quant à Risky Society, c’est la plus complète.

Pour conclure, je dirai que j’ai été très surprise car je n’étais pas particulièrement tentée par la lecture de Viewfinder. C’est vrai que je ne choisis pas mes yaoï comme mes shojos. Etant donné qu’on en parle moins et que les rayons sont plutôt restreints à ce niveau, on me l’a prêté, et j’en suis ravie Tout me plait véritablement dans cette série: le dessin, l’histoire, le design, rien n’est à jeter, mais je ne peux décemment pas lui attribuer la note maximale à cause du petit bémol cité plus haut (qui n’en est pas vraiment un, mais promis, pour les volumes suivants, je chercherai mieux^^).



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Cleo
Fan de photographie, présidente d’un Club Photo et adoratrice des cosplays, j’ai intégré la rédaction de N-Gamz pour vous faire partager mes plus beaux clichés en convention! J’espère que vous apprécierez mon travail et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, tous les conseils sont les bienvenus! En attendant, foncez voir toutes les photos Japan Expo Paris et Gamescom, j’en serai la photographe officielle pour N-Gamz, pour de nombreuses années j’espère!