Noir vous avez dit noir ?

« Corneille veut se libérer d’une société conformiste et de sa faible classe sociale »

Si le genre « noir » a surtout laissé son empreinte sur le cinéma et la littérature, on peut dire qu’il commence à se faire une petite place sympathique au pays du jeu vidéo. Sans forcément respecter les codes de A à Z, il a ainsi réussi à conserver le principe des énigmes et cette atmosphère à la fois angoissante et reposante à sa façon. On pourrait citer les incroyables Limbo et Inside comme étant des exemples particuliers de ces environnements si étranges qui parviennent à nous glacer le sang tout en nous donnant envie de nous plonger toujours un peu plus dans leurs univers si sombres. Et bien réjouissez-vous car White Shadows nous propose une aventure du même genre !

Dans le soft de Monokel, vous incarnez la jeune Corneille, une jeune fille à tête d’oiseau qui cherche à s’échapper d’un monde dystopique où la violence règne tout autant que le conformisme. La petite volatile se situe pour son grand malheur tout en bas dans l’échelle sociale et n’a qu’une idée en tête : trouver sa place chez le dernier peuple encore libre ! Il lui faudra pour ce faire errer dans les bas-fonds d’une ville qui semble ne jamais respirer ni se reposer, mais aussi gravir les sommets les plus éclairés qui abritent les castes les plus dangereuses de cette société sous surveillance. Elle devra également faire attention à où elle met les pieds, bravant des sentiers improvisés et fragiles tout en esquivant moults pièges qui ne feront qu’une bouchée d’elle !

Un excellent départ pour Monokel !

« Un Design Artistique totalement envoûtant »

White Shadows propose aux joueurs une aventure à la fois sombre et pleine d’espoir, où la lumière n’est pas forcément synonyme de beauté et où les ténèbres seront souvent salvatrices. Mêlant habilement plateforme et énigmes, le titre nous offre une recette que l’on connait déjà, de façon complètement maîtrisée, mais dans un environnement inédit sublimé par une réalisation monochrome avec juste ce qu’il faut de grain et de luminosité pour nous rappeler les plus beaux classiques du cinéma Noir des années 50.

A cela s’ajoute une bande-son à tomber. Cette dernière nous immerge un peu plus dans l’ambiance et on obtient au final un soft de haute volée avec un message fort qui marquera certainement les esprits. On regrettera seulement la faible durée de vie (comptez entre deux et trois heures), ce qui reste dans la moyennes des softs du même genre certes mais quand c’est bon… on voudrait que ce soit long, bien plus long!

La Bande-Annonce