Review

Saints Row est une licence presque mythique : GTA-like complètement barré et déjanté, on a longtemps pu compter sur elle pour nous proposer humour, baston intensive et liberté d’action. Cependant, la franchise a été quelque peu reléguée au placard histoire de se réinventer aussi, après avoir suivi les aventures de Johnny Gat, le studio Volition a décidé qu’il était temps de vivre son MCU moment : le reboot de sa saga ! Exit donc ce que vous avez connu car dans cet opus il s’agira de monter de toute pièce votre propre clan… le clan des Saints, dans une esthétique un peu plus réaliste. Alors chargez vos armes, faites ronronner vos moteurs et embarquez avec moi dans le test de ce « Saints Row » premier du nom mais… pas si premier que ça en fait !

I’m the boss

« Virée des Marshalls, vous aller fonder votre propre gang ! »

Dans ce reboot vous incarnez un personnage haut en couleur, qui vit dans une colocation qui l’est tout autant. Chacun de ses membres est plus ou moins affilié à un des gang de Santo Ileso et vous…vous venez d’être embauché par les forces de l’ordre régionales : les Marshalls ! Hélas, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et après avoir perdu votre boulot, vous allez opter pour l’aventure de votre vie : marre de dépendre des autres, ras-le-bol de bosser pour eux, il est temps de se sortir les doigts et de voguer vers la gloire !

Vous allez donc monter votre propre gang, votre famille de voyous bien à vous pour asseoir votre domination ! Il va bien sûr falloir trouver un haut lieu qui deviendra votre QG, chercher des recrues, faire fructifier votre empire financier, le tout en défendant vos intérêts et votre territoire qu’il va falloir grapiller aux autres clans.

« Des véhicules parfois bien barrés »

Alors oui, le scénario ne casse pas, sur le principe, trois pattes à un canard et on pourrait se dire que c’est vu et revu n’est ce pas ? Et pourtant, c’est l’aventure que l’on cherche lorsque l’on se lance dans ce genre de soft et ici l’histoire, en plus d’être bien contée, est assaisonnée par l’humour efficace de la licence. Ajoutons que le tout est porté par une voxo de très belle qualité et l’on obtient une aventure fonctionnelle et plaisante dans laquelle il est aisé de s’immerger. Les quêtes secondaires sont aussi bien écrites que celles de la trame principale et on trouvera toujours le moyen de sourire derrière sa manette, même lors des missions « wanted » dans lesquelles on vous demandera de vous charger de situations délicates ou de faire taire des personnages un peu trop bavards. En clair, il y a tout le temps quelque chose à faire, il suffit d’ouvrir le téléphone de notre Saint afin de trouver une occupation mais si vous êtes du genre à aimer chiller et vous perdre au volant de votre bolide fraîchement volé, sachez que le soft à de quoi vous sustenter !

« La Wingsuit permet pas mal de folies pour découvrir une map bourrée d’activités »

L’exploration de Santo Ileso pourra ainsi se faire sur 2 ou 4 roues mais également par la voie des airs ou des mers avec toute les floppées de véhicules possibles et imaginables, allant de la classe ultime au plus loufoque jamais vu. Il y aura à chaque fois un arrêt à faire, soit pour profiter de la vue, soit pour récupérer un élément de déco qui ira à merveille dans votre QG, voler des colis de grande valeur, trouver armes et objets rares, refaire votre garde robe… le titre est ultra complet et propose tous les ingrédients nécessaires pour une recette réussie !

Chuck Norris was here

L’arsenal proposé par Saints Row est à la hauteur de nos exigences et on trouvera tous les types d’armes imaginables pour ravir nos envies de violence virtuelle. Bien entendu le corps à corps est aussi de la partie pour des coups de lattes retournés de toute beauté. C’est plein de peps, ça reste bien souvent dingue tout en ayant juste cette petite bloody touch et il y a de l’impact. Le gameplay se prend en main à vitesse grand V, on retrouve les mécaniques classiques au genre et si vous n’êtes pas un habitué, vous parviendrez aisément à maîtriser les systèmes de jeu et la navigation dans l’interface. Pas de prises de tête au rendez-vous de ce côté.

« Des possibilités de customisation dans tous les sens »

Quelques bugs sont par contre à déplorer : des soucis de collision bien souvent (que l’on retrouve toujours dans les softs en monde ouvert de cette ampleur, on ne va pas se mentir). J’ai rencontré une fois ou deux des problèmes de quêtes bloquées mais il suffisait de charger la partie pour que tout se relance correctement. D’ailleurs un patch est d’ores et déjà prévu et je ne doute pas du studio Volition pour savoir que des correctifs seront souvent implantés. Il n’empêche que l’expérience reste majoritairement fluide et sans ennuis majeurs. Un vrai petit plaisir de chaque instant, que l’on se lance dans une longue cession comme lors d’une game rapide de fin de journée pour se défouler.

Visuellement, Saints Row est beau et nous offre des paysages variés et charmants afin de nous garantir une balade graphique de qualité sans parvenir à nous lasser. Santo Ileso est de fait la map la plus grande de la licence et il y a suffisamment d’occupations pour prendre plaisir dans son exploration, même si l’on n’aurait rien eu contre des environnements peut-être plus variés. La bande-son, de son côté, est de très bonne facture et il y en aura pour tous les goûts, les bruitages sont toujours bien calés et même parfois grotesque pour ajouter cette Saint Rows touch un peu partout. Artistiquement parlant enfin, le soft reprend tous ses propres codes avec son réalisme « mais pas trop » teinté d’une bonne dose de « presque cartonnesque » histoire de nous livrer une recette finale cohérente et inscrite dans l’air du temps. Une vraie promenade de santé pour Volition qui nous montre une fois de plus son savoir-faire !

Saints Row Trailer

Note N-Gamz.com: 16,5/20 

A la sortie du trailer de Saints Row, j’ai vu un dégueulis sans fin venant de joueurs qui se plaignaient de ce côté « woke » parce que « halala y’a des nanas », « y’a un mec qui fait pauvre nerd », « c’est des petits jeunes », « rien à voir avec les Saints », « blablabla j’ai 3 de QI ». Pardon mais je n’en peux plus de ces gens qui tapent pour le plaisir de taper, surtout que ces fameuses figures sur lesquelles ils ont craché… et bien on les retrouvait déjà dans les opus précédents ! Saints Row n’a JAMAIS été un concentré de machisme fait par des hommes pour les hommes ! On y a toujours trouvé des figures féminines fortes, des stéréotypes de geek sans qui la dream team serait impossible et des histoires d’amour et de cul pour toutes les sexualités (même parfois douteuses). Il est donc temps d’arrêter de gueuler pour rien. D’ailleurs j’arrête là avec ma propre gueulante et je reviens à nos moutons : Saints Row ne nécessitait peut-être pas un reboot mais maintenant qu’il est là, je ne vois pas comment on aurait pu s’en passer ! C’est délicieusement con, le scénario fonctionne à merveille, on s’attache aux nouveaux visages et la construction des fondations des Saints est une charmante idée qui est exécutée à merveille. Le soft nous flatte en plus la rétine et les oreilles tout en nous proposant un gameplay varié et efficace. Un superbe retour pour une licence qui commençait à nous manquer !


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !