Review

Depuis 2016, Overwatch est devenu une des références du FPS tendance baston en équipe. Entre ses événements saisonniers ou communautaires et son ambiance cartoon aux héros attachants, le soft de Blizzard a su trouver et conserver son public au fil des ans. Mais il était temps pour cette première version de se voir offrir un upgrade costaud et c’est ainsi qu’est né Overwatch 2. Formule gratuite qui semble diviser les foules, le titre s’est offert à moi aussi ai-je replongé dans la bagarre pour vous ramener un test aux petits oignons sauce Lady. Vous êtes prêts ? Chargez vos guns, on y va !

On prend les mêmes et on recommence !

« 3 nouveaux héros planqués derrière un Battle Pass trop long »

Un peu à la façon des Quake et Unreal (oui, nous vieillissons, c’est un fait, il faut l’admettre), Overwatch 2 reprend les héros et les maps du premier tout en y ajoutant de nouveaux visages et de nouvelles destinations. Elles sont trois pour l’instant, le titre devant s’étoffer au fil des saisons. On découvre donc la charmante Kiriko, healer japonaise très efficace puisant sa force dans le kitsune ancestral qui semble guider ses pas. Vient ensuite Sojurn qui est là pour faire du dégat. Rapide et précise, elle débarque du Canada. Enfin, vous aurez droit à la Reine des Junkers, alias le nouveau tank de service qui rejoint le roster avec son redoutable fusil à pompe et ses armes blanches acérées.

Le gameplay de certains héros a pour sa part subi un rework, souvent apprécié par les joueurs. On pense surtout à Bastion et Orisa, cette dernière ayant grandement gagné en mobilité et en agressivité. On retrouvera évidemment rapidement nos bonnes vieilles habitudes, à peine perturbé par le passage en 5v5. Les modes de jeu sont toujours les mêmes avec un nouveau système d’escorte qui lui, par contre, mériterait quelques ajustements, les parties pouvant se transformer rapidement en un passage au purgatoire… interminable et quelque peu rageant.

« Des parties toujours aussi intenses »

Globalement, le plaisir est aussi bon qu’à la grande époque des débuts d’Overwatch. Blizzard parvient à nous resservir son petit plat qui colle au corps et fait du bien à l’âme. Esthétiquement parlant, c’est toujours aussi charmant, coloré et fluide tandis que la bande-son a ce qu’il faut de peps pour nous mettre dans l’ambiance avec des bruitages et un doublage au poil. Pas ou peu de prise de risques pour ce deuxième opus donc. C’est fonctionnel et kiffant, tout autant que l’était Overwatch premier du nom.

Un modèle économique désastreux ?

Evoquons désormais ce qui pose problème : le modèle économique ! Préparez les mouchoirs car si Overwatch 1 était un buy to play avec loot box (comprenez par là que vous achetiez le jeu et qu’il était possible de faire saigner votre CB pour acheter des boîtes au contenu aléatoire contenant skins, émotes, tag, etc…), désormais tout est gratuit dans Overwatch 2 ou du moins… sur le papier ! Vous conservez évidemment ce que vous possédiez sur le premier soft, ne vous inquiétez pas. Un Battle Pass est ainsi disponible, c’est la grande mode du moment et c’est un modèle que je trouve souvent honnête sauf qu’ici la progression est fastidieuse et la version gratuite est, disons-le carrément, du vrai foutage de gueule !

« Une réalisation cartoon très réussie mais un modèle économique déplorable »

Vous voulez des skins sympas et les nouveaux persos ? Banquez ou alors j’espère que vous avez énormément de temps devant vous car la tâche sera lourde. Les loots box n’étaient peut-être pas un modèle viable ni réglo, mais ici cela ne l’est pas plus. Vous aviez les personnages, ici on sent qu’il va falloir passer à la caisse à chaque nouveauté et c’est plus un répulsif efficace qu’autre chose. Des petits malins ce sont d’ailleurs amusés à calculer l’amas de tunes qu’il faudrait pour acquérir tout ce que le soft propose et nous tournons autour des 10k dollars ! Si vous voulez les obtenir sans mettre la main au portefeuille, il ne vous faudra que 300 années de farm sans louper une seule semaine de défis !

Alors oui je sais, on ne veut pas toutes les skins, on ne veut pas tous les tags, ni toutes les emotes mais disons qu’il y avait sûrement un compromis à trouver entre le modèle économique du premier et celui du second volet. Un modèle Buy to Play avec tous les personnages intégrés automatiquement et un Battle Pass premium par exemple. Blizzard semble malheureusement nous prendre une fois de plus pour des vaches à lait, et ce malgré tôlé de Diablo Immortal ! Croisons donc les doigts pour ne pas subir une nouvelle aberration de ce genre avec le futur Diablo IV…

Overwatch 2 : Trailer

Note N-Gamz.com: 13/20 pour le soft en lui-même… 09/20 pour le système économique qui risque de freiner toute envie de s’investir dans le soft.

Manquant globalement de nouveautés et dotés d’un système économique faussement Free-to-Play qui s’avère carrément désastreux en prenant à nouveau les joueurs pour des vaches à lait, Overwatch 2 ne mérite pas toute l’attente et l’envie qu’il a suscitées au vu du résultat final, et ce malgré un moteur 3D convaincant et un gameplay toujours aussi jouissif. Blizzard se rate totalement pour le coup et on espère que les développeurs vont rapidement redresser la barre pour faire du soft une vraie suite et pas un Overwatch 1.5 ou l’argent est roi !



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !