Review
Un voyage initiatique…
Sable est une jeune fille issue d’un clan de nomades masqués. Elle vient d’entrer dans une nouvelle phase de sa vie et doit normalement recevoir son aérocycle. Enfin, plus précisément, elle va devoir construire sa bécane flottante en allant fouiller dans des carcasses de vaisseaux spatiaux échoués depuis des lustres sur une planète où le passé a laissé de majestueuses ruines que notre héroïne pourra parcourir à loisir. Bien entendu elle aura des quêtes à remplir sur sa route mais tout l’intérêt de Sable réside dans le bonheur qu’apporte nos balades sur ce fameux aérocycle justement ! C’est d’une grande fluidité, d’une belle finesses, c’est apaisant, presque… thérapeutique !
Des énigmes se dresseront également sur votre route mais rien de bien méchant, ne vous en faites pas. Vous ne finirez pas bloqué ni avec des connexions neuronales endommagées. Le monde de Sable est vaste, vous en verrez de toutes les couleurs, les environnements se parant de nouvelles teintes selon le moment de la journée, nous livrant des visuels toujours saisissants.
Le gameplay, pour sa part, se prend très rapidement en main, tant dans nos déplacements pédestres que durant nos promenades en aérocycle. Les interactions avec les PNJ sont toujours pleines de surprises, souvent touchantes, parfois surprenantes, et on doit bien avouer que l’on apprécie à chaque instant le monde créé par Shedworks, hélas uniquement dans la langue de Shakespeare mais n’ayez crainte, une traduction française est prévue pour les mois à venir via une mise à jour.
Le bonheur de flotter…
Ce qui va marquer le plus dans Sable, après sa direction artistique sur laquelle nous allons revenir, c’est bien entendu la beauté des moments que l’on va passer sur notre bécane futuriste. Les volutes que l’on dégage et avec lesquelles on va se surprendre à jouer pendant de longs moments de contemplation.
Ces instants de flottement nous rappellerons les magnifiques séquences de glisse de Journey. Il ne reste plus qu’à mettre le cerveau sur pause et profiter ! Lors de ces longues phases de bonheur, pas d’encombres techniques. Hélas, le soft souffre de quelques bugs lors de nos balades à pieds ou dans les menus. C’est parfois gênant et le studio est sur l’affaire pour rendre l’aventure aussi plaisante et parfaite que possible donc laissons le temps aux devs de bosser sur les problématiques que rencontre actuellement Sable.
La réalisation du soft, quant à elle, est absolument somptueuse, nous rappelant l’art particulier et envoûtant de Moebius, c’est dire ! Les palettes de couleurs sont toujours choisies avec intelligence tandis que les jeux de lumière ou leur absence selon le moment de la journée sont pertinents et permettent au joueur de redécouvrir une zone déjà parcourue. L’ensemble est cohérent, nous en met plein la vue, mais ne plaira pas à tous les publics : c’est d’ailleurs le souci principal de l’art en général. La bande-son, enfin, colle à la poésie qui se dégage de Sable avecµ des mélodies agréables, invitant à profiter du moment et de la promenade tout en sollicitant nos sens, tout en douceur.
La Bande-Annonce