Review
Playground Games, à l’origine du spin-off Horizon pour la saga Forza Motorsport, a décidé d’en remettre une couche avec un troisième opus en Open World aux visuels plus que prometteurs. La pression est grande tant Forza Horizon 2 nous avait enthousiasmé par le passé. Alors, ce troisième volet part-il en dérapage ou fait-il une jolie queue de poisson à ses aînés ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Me dis pas que tu simules ?
La saga Forza, débutée en 2005 sur Xbox première du nom, a fait un sacré bout de chemin (enfin de kilomètres) depuis ses premiers tours de circuits pour devenir rien de moins que la reine des simus automobiles sur consoles de jeu, dépassant à la volée un Gran Turismo qui n’a toujours pas trouvé la seconde sur Next-Gen (et Old aussi diront certains). Avec un rythme de parution bi-annuel, il fallait forcément que Microsoft trouve un autre jeu de course pour remplir les vides laissés les années paires, et c’est tout naturellement que le spin-off Horizon est né en 2012. Open World arcade déjanté, la nouvelle franchise en est déjà à son troisième opus et, comme sa licence-mère, n’en finit apparemment pas de se bonifier avec le temps.
Cette année d’ailleurs, en lieu et place d’un festival motorisé en plein sud de l’Europe, les développeurs nous emmènent… sur un continent tout entier : l’Australie ! A vous les promenades à Sydney, les drifts dans le Queensland tropical, les accélérations au bord des plages de la Great Ocean Road ou encore les étendues arides et désertiques de l’Outback. Assurément, Forza Horizon 3 veut faire dans la superficie de jeu titanesque et le dépaysement garanti !
Drift sur le succès
Forza Horizon 3 affiche pas moins de 350 voitures au compteur, chacune disposant de sa conduite propre et de son intérieur modélisé, allant de la mythique Lamborghini, souple et puissante, à l’ultra nerveuse et plutôt lourde Ford Shelby GT350R. Le tout est bien entendu entièrement paramétrable sur six critères que sont : moteur, adhérence, transmission, pneus/jantes, aérodynamisme et conversion. Chacun de ces postes propose des sous-sections modifiables comme le filtre à air et le collecteur d’admission pour le moteur, la boîte de vitesse et le différentiel pour la transmission, j’en passe et des meilleures. Vous l’aurez compris, le tuning est de rigueur, aussi bien sur la technique de voiture que sur son apparence avec moults stickers personnalisés, comme dans les opus précédents, à créer soi-même ou à downloader pour les moins motivés.
Bien entendu, passé ce quart d’heure les mains dans le cambouis (qui peut être automatisé, ouf), le gameplay se situe vraiment du côté arcade des jeux de course, et l’impression de vitesse est plutôt saisissante tandis que les touchettes et autres collisions de côté sont très loin d’être pénalisantes. On veut du fun et on l’a au travers d’un Open World proposant une foule de missions et de collectibles à récupérer comme des panneaux de voyage rapide ou de gain d’XP, des radars prompts à vous flasher pour la postérité et de nouvelles voitures bien planquées à dégoter dans le décor ou à acheter via une roulette des gains qui se déclenche en fin de course. A noter que la campagne complète peut être jouée en multi, et que la conduite est… à gauche cette fois, Australie oblige !
Les courses ne sont pas en reste puisque elles jouent un peu plus du hors-piste que dans le précédent volet, l’environnement s’y prêtant agréablement au travers des classiques Street Race, Circuit, Sprint, Road trip en ligne, Championnats, Exhibitions, Rivaux voire même le défi collector dont le principe est tout simplement de réussir un défi avec une voiture imposée. Au rayon des nouveautés on remarque surtout que les développeurs nous laissent le choix de l’apparence de notre conducteur parmi des drivatars pré-établis, mais vous aurez également la possibilité de vous faire appeler par le prénom ou surnom de votre choix, ce qui n’était pas le cas auparavant. On continue encore un peu plus dans le délire de la personnalisation avec la plaque d’immatriculation ou encore… le klaxon dont vous avez toujours rêvé ! Enfin, signalons le magasin de prouesses qui permet de débloquer des bonus en fonction de vos exploits comme de l’argent, un drone très pratique pour explorer les environs sans entrave, des klaxons (encore eux !) ou un meilleur ratio d’aspiration et de crédits.
Un monstre visuel est né!
Sur le plan de la réalisation graphique, ne cherchez plus le plus beau jeu Xbox One, il est là devant vous ! Oui, Forza Horizon 3 est une telle claque que même la comparaison avec la version PC ne montre quasi aucune différence. Le niveau de détail est hallucinant de réalisme aussi bien sur votre voiture (bris de vitre, fissures, gouttes ruisselant le long de la carrosserie) que dans les décors avec une boue ultra crédible, des intempéries qui font froid dans le dos et une vitesse d’animation impossible à prendre en défaut. La gestion des dégâts est, quant à elle, encore plus maîtrisée qu’auparavant. Bref, Forza c’est le triple A visuel par excellence.
Niveau bande-son, les voix française sont dans le ton et collent assez bien aux personnages. Les musiques nous offrent pas moins de 150 titres répartis sur 8 radios ayant chacune leur propre personnalité comme le hip-hop, le rock indépendant, l’électro ou encore le classique et tant d’autres grâce à la possibilité d’utiliser Groove Music (une application XBox). Les bruits des véhicules, quant à eux, sont finement réalisés et vous feront vivre comme jamais le crissement des pneus au démarrage, la gomme qui brûle lors d’un burnout appuyé ou la perte d’adhérence du drift. Un régal auditif !
Burnout par orgueil ou opus ultime ?
Forza Horizon 3 est tout bonnement un Must Have sur Xbox One, nous ne voyons pas comment le dire autrement. Tout est léché à l’extrême dans le soft, que ce soit sa réalisation graphique de haute volée, sa bande-son inspirée, son Open World ultra-vaste ou ses sensations de conduite délicieusement arcade, rien ne viendra troubler votre jouissance mécanique dans ce titre qui roule certes sur la même autoroute de gameplay que ses prédécesseurs, mais le fait avec un style et une classe inimitable.
La Bande-Annonce
Réalisation: 19,5/20
Des décors sauvages qui donnent envie de s’y perdre, des foules réalistes pour vous soutenir et faire monter la pression lors des events, des effets climatiques qui font froid dans le dos tant ils sont crédibles et un souci du détail digne d’un horloger suisse font de Forza Horizon un titre techniquement maîtrisé à l’extrême. Ajoutez à cela des environnements d’une beauté saisissante, une animation d’une fluidité hors norme et une modélisation des voitures qui pourrait faire atteindre l’orgasme vidéoludique à tout amoureux des sports mécaniques, et vous comprendrez que vous tenez entre vos mains le plus beau jeu Xbox One de tous les temps.
Gameplay/Scénario: 17/20
Alors oui, on pourra regretter le manque de réelles grosses nouveautés et la conduite vraiment arcade mais honnêtement, si on achète un Forza Horizon et pas un Forza Motorsports, on sait à quoi s’attendre non ? Ici tout est fait pour prendre du plaisir dès le départ, sans se prendre la tête, et vous faire traverser des environnements de fous au volant d’incroyables bolides, le tout dans un Open World bien pensé et possédant toujours une foule de choses à faire, en solo ou en groupe. Bref, on conserve le principe de la saga mais on améliore ce qui peut l’être et en augmentant encore un peu plus le degré d’immersion au sein d’un festival motorisé déjanté.
Bande-Son: 17/20
La bande-son offre un grand choix de styles musicaux via une radio plutôt bien pensée tandis que les bruitages se montrent incroyablement crédibles. Du ronronnement du moteur au bruit des projections d’eau ou de crissement de pneu lors d’un burnout, vous allez frissonner de plaisir à chaque seconde. Seul bémol, une version française très correcte mais qu’on aurait aimé un peu plus folle au niveau du jeu d’acteur.
Durée de vie: 18/20
En 5h, on atteint 8,1% du jeu global. Faite le compte : vous allez en avoir pour des dizaines d’heures de plaisir motorisé, et encore plus si vous jouez en groupe en coopération. Un large panel de circuits et de courses ou défis en tous genre vous attendent, de même qu’un roster de 350 voitures et des centaines de collectibles à trouver et à collectionner. Bref, on se revoit dans une paire de semaines les amis !
Note Globale N-Gamz.com: 18/20
Forza Horizon est parvenu à se démarquer suffisamment de sa licence-mère pour devenir une autre saga culte, et ce en seulement trois épisodes ! En effet, cet ultime volet clôt avec maestria une trilogie bourrée de plaisir et nous démontre que la Xbox One en a sacrément dans la ventre ! Doté d’une réalisation de haute volée, d’un gameplay délicieusement arcade, d’une durée de vie pharaonique et d’une bande-son aux petits oignons, ce Forza Horizon 3 est un Must Have pour tout possesseur de la console, s’offrant même le luxe de devenir le plus beau jeu de course jamais conçu pour nos machines de salon. Autant dire que Gran Turismo peut trembler maintenant qu’il a deux mastodontes estampillés Microsoft en face de lui, aussi bien en simulation pure qu’en arcade !