Review
Retour vers le futur ! Dragon Quest a mis du temps avant d’arriver sur notre vieux continent mais les remakes débarquent en force chez Nintendo pour notre plus grand plaisir! Cette fois, c’est au tour du 7ème opus de pointer le bout de son nez avec une aventure remastérisée sur notre très chère 3DS. Coup de vieux ou charme éternel?
Long story, short story !
La série des Dragon Quest est née en 1986 (et oui, ça met une gifle) sous l’impulsion du génialissime Yuji Horii, scénariste et game designer chez feu-Enix à l’époque. Sous la direction artistique de Koichi Sugiyama et épaulé dans la conception graphique par le non moins génial Akira Toriyama (Dragon Ball, ça vous dit quelque chose?), il va donner naissance à l’une des plus grandes sagas du jeu de rôle nippon, qui s’exporte enfin en Europe depuis un huitième opus dantesque sur PlayStation 2. Il faut dire qu’avec ce trio de ténors aux commandes, les softs estampillés DraQue ont rarement déçu les joueurs !
On embarque donc aujourd’hui pour une aventure old-school avec combat au tour par tour, personnages attachants et heures de jeu à ne plus savoir qu’en faire dans ce Dragon Quest VII qui est quand même sorti il y a 16 ans de cela sur PlayStation 1. De longues années qui pourraient mettre des bâtons dans les roues de ce cru 2016 sur Nintendo 3DS? Allons voir si la transition s’est bien passée…
Des amis, de l’aventure et des combats !
Notre épopée démarre avec un personnage dont on vous laisse le choix du nom. Fils d’une gentille cuisinière et d’un pêcheur dont la réputation n’est plus à faire, vous vivez sur une petite île pleine de charme. Votre meilleur ami n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit… du prince! Malheureusement pour vous et votre tranquillité, ce dernier ne tient clairement pas en place et a décidé que « les grands sont tous bêtes et méchants, et en prime ils mentent ! ». Je m’explique…
Sur votre île tout le monde est persuadé qu’il n’y a rien d’autre par delà les océans : personne, pas âme qui vive ! La jeunesse, quant à elle, rêve d’autres mondes à visiter, d’autres populations à rencontrer. Ni une, ni deux, voilà nos deux compères partis à l’aventure pour percer les mystères de vieilles ruines. On vous le dit de suite, vous allez bien vite passer de duo à trio puisque Maribel, la fille du maire au caractère « bien forgé », va se joindre à vous. Bien entendu, notre fine équipe va rapidement se retrouver dans une situation… qui pourrait bien changer le monde tel qu’on le connaît!
Classes, monstres et compagnons !
Dragon Quest VII se joue de la façon la plus classique qui soit pour tout bon J-RPG qui se respecte : on se promène, on discute avec tout ce qui bouge (ou pas d’ailleurs) et on file de quête en quête en affrontant divers monstres, donjons et boss en chemin ! Si vous êtes un habitué du genre, vous êtes déjà bien préparé mais autant prévenir les joueurs novice : préparez-vous à aller prendre de l’expérience en exterminant des ennemis à la pelle, mais aussi à faire beaucoup d’allers-retours entre les zones de combat et les villages pour vous soigner, sauvegarder et faire vos emplettes. Oui, ça peut paraître répétitif dit comme ça, mais une fois dedans, le côté chronophage propre au jeu de rôle nippon prend vite le dessus.
Bien entendu, on retrouve la classique gestion de l’équipement et les bases du combat au tour par tour à savoir : attaque, défense, compétences, objets et fuite, ainsi qu’un système de classes proposant à chaque fois une tenue et des compétences propres. Toutes ont leurs points forts et leurs points faibles, à vous de savoir juger de la situation afin d’être paré pour vos exploits à venir et mettre en place une véritable équipe de tueurs !
Un univers charmant…
Techniquement, Dragon Quest VII a subi une sacrée chirurgie esthétique (oui, lifting était trop faible comme mot)! Le soft est désormais lisse, pleins de couleurs et d’effets qui jouent pour beaucoup dans le charme de votre odyssée. La 3D est magnifique pour la portable de Nintendo. Soignée comme il faut, elle donne une tout autre… dimension au jeu (vous ne l’aviez pas vu venir, hein) ! Quelques bémols dans cette remasterisation néanmoins, surtout au niveau des menus qui sont restés très vieillots, mais rien de dramatique.
La bande-son, quant à elle, ravira sûrement les fans du grand compositeur renommé Koichi Sugiyama, avec d’incroyables envolées lyriques gorgées d’aventures. Pourtant, et étrangement, je n’ai pas forcément été séduite en permanence par l’aspect sonore de ce DraQue VII: mal dosées par moments, oubliées à d’autres, les mélodies suivent un parcours irrégulier qui conserve, heureusement, des morceaux de qualité très plaisants.
Alors papy, ce lifting ?
En début de test une question toute simple était posée: « Est ce que le temps peut altérer un jeu culte? La nostalgie étant tellement forte parfois que l’on aurait tendance à se coller une sacrée paire d’oeillères« . Et bien pour Dragon Quest VII sur Nintendo 3DS, les développeurs de Square Enix ont clairement mis les petits plats dans les grands pour nous prouver que les années qui passent peuvent ne pas avoir de prises sur une oeuvre phare si tant est que l’on propose un enrobage visuel digne des standards actuels, une austérité de gameplay revue à la baisse et que l’on parvient à garder l’esprit d’antan. Le résultat est un soft à posséder impérativement dans sa collection si l’on recherche du J-RPG garantissant des centaines d’heures d’aventure dans une ambiance old-school qu’il fait bon de retrouver!
La Bande-Annonce
Réalisation: 16/20
Le tire est à la hauteur des dernières nouveautés 3D malgré son âge avancé, et ce grâce à un joli lifting opéré par Square Enix par rapport à la version PlayStation 1 (16 ans déjà! Purée!). La réalisation est léchée, le plaisir visuel au rendez-vous et le charme old-school opère à plein régime. Gros bémol néanmoins pour ces menus qui sont vraiment trop sobres et peu engageants.
Gameplay/Scénario: 15/20
Une trame principale séduisante, des quêtes intrigantes et des personnages attachants : une recette qui fonctionne encore et toujours. Le gameplay, bien qu’efficace, reste foncièrement classique. On aurait aimé un peu plus de nouveautés à ce niveau.
Bande-Son: 14/20
De belles mélodies qui ont bénéficié de tout le talent apporté par Koichi Sugiyama, compositeur attitré de la saga. Malheureusement et étrangement, le résultat ne m’a pas séduite tout au long de mon aventure, la faute à un mystérieux dosage qui a tendance à parfois trop en faire, parfois pas assez sur le plan musical.
Durée de vie: 17/20
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Dragon Quest VII est un pari osé au regard des mécaniques de jeu de l’époque qui pouvaient constituer un frein pour les nouvelles générations de joueurs. Mais Square Enix a apporté un tel soin dans son remaster 3DS que l’on ne sent pas le poids des années ! Un vrai petit bijou visuel et scénaristique qui saura largement trouver son public, nostalgique ou pas !