Review
Moins d’un an après sa sortie auréolée de succès autant critique que commercial sur PlayStation 4, Xbox One et PC, Dragon Ball FighterZ, alias le meilleur jeu Dragon Ball Z de tous les temps, nous revient sur Nintendo Switch! Un rêve de gamer qui se réalise puisque les meilleures aventures de Goku et compagnie sont enfin devenues portables… mais au prix de quels sacrifices? Et bien étonnamment et malgré la puissance réduite de la dernière-née de Nintendo… pas tant que ça! De fait, nous allons vous détailler point par point les différences de ce portage tout en vous faisant le plaisir, juste en dessous, de vous réitérer notre test de la version PS4 et en vous faisant lire notre preview complète sur la même console (cliquez ici), tout le gameplay y est détaillé et le contenu étant radicalement identique entre les opus Sony et Nintendo.
Mise à jour Nintendo Switch
Alors là, je vois les puristes de la baston venir de loin, de très loin, pour nous rabâcher les oreilles, avec leurs 400 heures de jeu sur Dragon Ball FigtherZ, nous dire: « Oui mais la Switch est d’office moins puissante qu’une Xbox One ou une PlayStation 4 » ou encore « Oui mais un frame par seconde, ça compte » etc… mais vous savez quoi, j’ai envie de leur dire un gros « merde » pour le coup!
En effet, la Switch, console dont vous savez depuis belle lurette que nous n’étions clairement pas les premiers supporters à sa sortie à cause de son manque de puissance et de soutien d’éditeurs tiers, a su nous prouver que nous avions tort de ne pas voir en elle une console de jeu à part entière capable d’en mettre parfois plein la vue pour peu qu’elle soit maîtrisée, preuve qu’une direction artistique et des astuces de programmation permettent de mettre en doute le fameux nombre de « teraflops » qui gouverne actuellement notre microcosme de puissance vidéoludique.
Alors allons-y franco après plus de 200 combats passés sur Dragon Ball Fighter Z version Nintendo Switch, on peut vous le dire: la conversion est très proche de la perfection! En effet, en mode 720p portable, on carbure quasi tout le temps à 60fps, autrement dit le ratio d’images par seconde idéal pour de la baston à haut niveau, tandis qu’en mode dock, on est sur du 1080p avec un framerate qui essaie d’atteindre ce fameux 60fps, mais qui diminue parfois à du 50fps quand c’est surchargé (autrement dit, quand vous balancez des super attaques en même temps que des persos de soutien), voire même du 40fps en online si la connexion est mauvaise, ce qui peut changer la donne… mais on s’en fout!
Et oui, déjà parce que les petits gars de Arc System Works ont utilisé une résolution dynamique, qui sacrifie des pixels (pas trop et seulement sur les décors et les effets spéciaux) pour privilégier le framerate, mais aussi parce que ce Dragon Ball FighterZ est un petit tour de force technique sur Switch, loin du « flou » obligatoire de titres issus d’autres transfuges Next-Gen comme Wolfenstein II (qui n’en demeure pas moins excellent).
Alors que reprocher à cette version qui arbore le même contenu, mode Story compris, que la version de début 2018 sur PlayStation 4, Xbox One et PC? Et bien deux choses principalement: tout d’abord le stick et la pseudo croix de direction du Joy-Con, laquelle est constituée, rappelons-le, de quatre boutons et non d’une vraie croix. Résultat des courses: avec un stick plus petit et une croix qui n’en est pas une, faire des diagonales correctes pour se protéger ou sauter est assez complexe et moins réactif que sur une Dual Shock 4. Mais bon, un pad Pro Switch règle le souci, même s’il vous bousille tout le côté portable forcément.
Mais le second et sans doute le plus gros bémol réside dans le fait qu’il n’y ait rien de plus dans cette version Switch que dans le jeu à son lancement en début d’année, alors que très souvent, voire même systématiquement, on a droit à tous les DLC déjà sortis dans ce type de portage. Ici rien, nada, que dalle! Vous allez devoir repasser par la case Season Pass pour bénéficier des huit persos additionnels et des musiques de l’animé! Assez scandaleux pour que nous enlevions un point à notre note finale de cet excellent portage.
Note Portage: 18/20
Le Vidéo-Test PS4 Pro et Tableau de Note du Test Originel
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 20/20
Note parfaite, point! C’est bien simple: assister à un combat de Dragon Ball FighterZ, c’est regarder l’anime… en mieux! Beau à se damner, doté d’une mise en scène qui donne à chaque coup un impact jouissivement violent et bardé d’effets spéciaux qui rendent honneur au gigantisme des super attaques, le jeu est un véritable message d’amour graphique à tous les fans de la saga Dragon Ball. Un rêve devenu réalité pour beaucoup d’entre nous, ici à la rédac, et ce quelle que soit votre console (ou PC) de prédilection.
Gameplay/Scénario: 19/20
Si le mode Story propose parfois un récit un peu capilotracté et un système de jeu de plateau qui aurait mérité plus de diversité, il a largement le mérite d’exister et de se laisser suivre au travers d’une bonne mise en scène à base d’Unreal Engine 4, ce qui est plutôt rare pour un jeu de baston. Mais c’est surtout dans son gameplay que Dragon Ball FighterZ tient du génie tant il arrive à prendre par la main les nouveaux venus et les gamers apeurés par la technicité de la baston 2D, notamment grâce à des combos automatisés, tout en se révélant d’une profondeur insoupçonnée pour qui creusera un peu plus le sujet. Les combats misent également beaucoup sur l’attaque incessante avec des mouvements qui vous propulsent littéralement sur l’adversaire pour éviter les gardes intempestives, mais ils proposent aussi une gestion du trio de combattants et de leurs soutiens bien pensée, ainsi qu’un roster conséquent de 24 personnages ayant chacun un style de combat bien particulier. Le résultat? Des affrontements dantesques, ultra speed et d’une intensité rare, avec une réelle courbe de progression et une permanente envie de relancer une partie! D’ailleurs, pour en apprendre plus sur cette jouabilité, foncez découvrir notre preview complète qui vous explique toutes les subtilités de DBFZ en cliquant ici!
Bande-Son: 16/20
Les voix japonaises proviennent des doubleurs originaux de l’anime et c’est un vrai régal de les entendre en plein combat, mais aussi au travers d’un mode Story où la parlotte et l’humour potache vont bon train. Niveau bruitages, ils sont directement tirés de la saga télévisée, et chaque déflagration risque de vous donner des frissons de plaisir auditifs. Seul bémol: des mélodies rock ultra génériques made in Arc System Works, les airs de l’anime devant s’acheter via DLC ou Season Pass.
Durée de vie: 19/20
Dragon Ball FighterZ dispose de tous les modes classiques d’un bon jeu de baston, à savoir un Entraînement, un match en local, une compétition online (classée ou pas), des rediffusions de joutes et un mode arcade qui propose trois routes distinctes et pas mal d’embranchements. Ajoutez à cela un Story Mode plutôt long à compléter, quoique parfois un peu répétitif, et arborant une histoire totalement inédite, et le compteur d’heures monte déjà bien haut. Ne reste plus qu’à apprendre à maîtriser les 24 personnages qui, s’ils sortent leurs coups avec les mêmes manips, n’en demeurent pas moins totalement différents à appréhender, ainsi qu’à découvrir son trio fatal pour espérer atteindre les cimes du classement mondial. Bref, niveau durée de vie, le jeu est costaud!
Note Globale N-Gamz.com: 19/20
Oui, mille fois oui, Dragon Ball FighterZ est bel et bien le meilleur jeu vidéo Dragon Ball Z de tous les temps, et c’est quelqu’un qui a fait ses armes aussi bien sur Dragon Ball NES ou DBZ sur Super Nintendo, ayant par la suite testé à peu près tout ce qui sortait en Europe estampillé d’un « Z », qui vous l’affirme! Avec son action survoltée au point de vous laisser tremblotant de joie derrière votre pad après un match online, sa réalisation encore plus impressionnante que l’animé lui-même, sa grande accessibilité de gameplay cachant pourtant une redoutable dose de technicité et son contenu plutôt conséquent pour un jeu de combat, le soft d’Arc System Works est tout bonnement un Must Have pour qui aime la baston, mais aussi pour tout fan de DBZ qui se respecte! Autant dire que les jeux de combat qui passeront derrière ont intérêt à s’accrocher pour ne pas se faire emporter par un tel Kamehameha de bonheur vidéoludique!