Review
Tout le monde connaît l’application mobile Angry Birds… mais si vous savez, ce jeu dans lequel il faut balancer au lance-pierre géant des oiseaux en colère contre d’immondes et ricaneurs cochons verts, ces derniers ayant volé les œufs de nos volatiles pour les manger. Et bien ce titre au succès phénoménal (5.000.000 de téléchargements !) a décidé de passer du petit écran tactile de nos smartphones aux grandes toiles de nos salles obscures pour ce qui s’avère être un très bon divertissement familial.
L’île des oiseaux, un monde merveilleux peuplé d’oiseaux … qui ne volent pas ! Red, un volatile rouge qui a la particularité de s’énerver facilement et de tout éclater autour de lui quand il est dans cet état, y habite. Suite à de nombreux déboires et afin de calmer sa colère intérieure, il va participer à un stage de « zénitude », ce qui s’avère être la plus haute punition connue sur l’île. C’est là qu’il va faire la rencontre de Chuck, l’oiseau hyperactif, mais aussi de Bomb qui explose à tout va, de Terrence alias le Hulk des oiseaux, et enfin de Mathilda, la prof de Yoga. Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que d’étranges cochons verts débarquent, se présentant comme de sages explorateurs. Malheureusement, ils ont l’air plutôt louche et seul Red semble s’en apercevoir. Accompagné de Chuck et de Bomb, notre héros va tenter de découvrir ce que mijotent ces hôtes inattendus.
Techniquement, la bande-annonce d’Angry Birds nous présentait une animation et un graphisme propres et soignés alors qu’en fait… c’est largement mieux que ça ! On peut ainsi distinguer les grains de sable au détail près tandis que les mouvements se montrent extrêmement fluides, qu’ils s’agissent des petites bêtes ou des plus grosses. Le long métrage propose également certaines scènes qui semblent réellement calibrées pour la 3D (mais je n’ai malheureusement pas pu la tester). Le rendu incroyable de la lumière fait également partie des points marquants du long métrage, qui se montre aussi coloré et bucolique que très sombre en fonction des circonstances. Clairement, on sent qu’Angry Birds est loin du « petit » film d’animation. Il a vraiment l’air d’un énorme monstre cinématographique qui a dû nécessiter un nombre d’heure de travail tout bonnement faramineux pour parvenir à un tel niveau visuel.
Passons à présent aux voix. Léger bémol justement : la voix de Red, à laquelle on s’était habituée grâce à la bande-annonce qui a tourné en boucle dans les cinés durant des mois, n’est plus du tout la même ! C’est un peu dérangeant au départ, même si au final cela passe plutôt bien grâce à l’expérience d’Omar Sy, l’interprète du rôle. D’ailleurs, en règle générale, les doublages sont très corrects, la voix d’Audrey Lamy collant notamment parfaitement avec son personnage de Mathilda pour un résultat vraiment génial à l’oreille. La musique, quant à elle, est relativement générique. Certes, elle colle bien à l’action, mais à aucun moment on ne se sent vraiment transporté. Sympa… sans plus.
Je vous l’avoue : quand je suis parti voir Angry Birds sur grand écran, j’avais pas mal d’appréhension, notamment en raison d’une bande-annonce diffusée jusqu’à plus soif dans les salles obscures au point d’en devenir écœurante. Pourtant au final, le film fut une belle surprise. Il n’a pas été réalisé n’importe comment, bénéficie d’un rendu visuel extrêmement professionnel et de blagues assez drôles en général, bien que le trop grand nombre de vannes pour adultes fasse un peu tâche dans un film pour enfants, surtout sur la fin. On vous le conseille néanmoins car il s’agit d’un bon divertissement familial en cette période de disette du genre.