Le dernier rapport de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) visant à inclure l’addiction aux jeux vidéo en tant que maladie mentale à sa Classification International des Maladies avait fait grand bruit dans la communauté vidéoludique.
L’OMS suggérait que ce qu’elle baptisait « troubles du jeu vidéo » avait des effets négatifs psychiques et comportementaux, similaires à ceux de l’alcoolisme ou de l’addiction aux drogues, ce qui a provoqué un tollé général chez les organismes représentatifs de notre passion commune.
Parmi eux, on compte bien entendu l’ESA, qui gère la classification des jeux vidéo aux U.S.A. et n’a pas manqué de contre-attaquer en s’entourant d’experts réfutant les allégations de l’OMS.
Ainsi, on apprend dans un communiqué de presse établi par la compagnie que:
« La position de l’OMS (sur les jeux vidéo) banalise les vrais problèmes de santé mentale. Aujourd’hui, 36 professionnels de la santé mentale et universitaires reconnus et respectés au niveau international se sont opposés à la proposition de l’OMS. L’opposition mondiale face à la classification controversée et non prouvée de l’OMS des jeux vidéo en tant que « trouble du jeu » continue de croître!«
Et elle explique en quoi l’OMS a tort en ajoutant:
- « Il y a beaucoup de confusion, même parmi les auteurs soutenant le diagnostic (de classer le jeu vidéo en maladie mentale), concernant ce qu’est exactement le trouble du jeu.
- Nous maintenons que la qualité de la base des preuves existante est faible.
- Formaliser un trouble avec l’intention d’améliorer la qualité de la recherche néglige le contexte sociétal non clinique plus étendu.
- Les normes scientifiques fortes ne sont pas (encore) employées.
- La panique morale (au sujet des jeux vidéo) pourrait influencer la formalisation et pourrait augmenter à cause de celle-ci.
- Une addiction doit être établie clairement et sans ambiguïté avant de formaliser de nouveaux troubles (tels que le jeu vidéo) dans le système de classification des maladies.
- Le processus de l’OMS manque de transparence, est profondément défectueux et manque d’un soutien scientifique objectif.«
Le communiqué se conclut d’ailleurs par ces mots plutôt durs:
« Nous demandons instamment que ce processus de classification soit… stoppé!«
Nous sommes bien entendu de tout coeur avec l’ESA pour le coup, car l’addiction aux jeux vidéo cache souvent un trouble mental plus profond, comme la dépression, la phobie scolaire, etc… Traiter l’addiction sous le couvert qu’il s’agit d’une « maladie mentale », c’est oublier de traiter la cause.
Et vous, êtes-vous d’accord avec l’ESA? Trouvez-vous que l’addiction au jeu vidéo n’a rien à faire dans les maladies mentales? Comme toujours, les commentaires sont là pour vous exprimer, tout comme les Smileys Appygamer: un BIEN JOUE si vous êtes d’accord avec l’ESA et un GAME OVER si vous êtes du côté de l’OMS!