Review

Lady, la pourfendeuse de RPG, de MMO, de FPS et de titres poético-indies, qui vous fait le test d’un jeu de motocross trial… ça vous paraît crédible? Non? Et bien pourtant, sachez que j’ai engagé un acharnement certain dans cette review et mis à mal ma patience afin de me jeter corps et âme dans le nouveau soft d’Ubisoft Kiev : Trials Rising! Aficionados du genre, soyez indulgents, votre humble servante s’essaie au acrobaties aériennes et au wheeling rien que pour vous! Une première fois convaincante ou… douloureuse ? La réponse dans ce test !

Poignet dans l’angle !

« Les premières courses sont plutôt « réalistes » mais… »

Ou pas d’ailleurs ! En effet Trials Rising n’est clairement pas une simu mais bel et bien un jeu de courses/plateforme à tendance clairement plus arcade que réaliste, même s’il peut pousser le vice assez loin dans la gestion de mouvements et de collisions afin d’arriver premier ! Ici, le scénar’ ne vole pas bien haut mais fait son boulot : il va tout simplement falloir vous imposer sur la scène du trial, dans le monde entier by the way, et remplir contrats sur contrats histoire d’obtenir de nouveaux sponsors qui, eux-mêmes, proposeront… de nouveaux contrats! La boucle est bouclée.

Si au départ je pensais avoir affaire à un soft plutôt simpliste du style : hop tu accélères, hop tu freines, hop t’inclines, je me suis bien vite pris la réalité en pleine face : Trials Rising, c’est un gameplay exigeant et ultra léché qui, pour couronner le tout, rend les parties rageantes mais hyper addictives ! On se foire… et bien on retente immédiatement parce que « put*** mais je vais le passer cet obstacle et avec classe !« . Entre rapidité, maîtrise de figures, nombres d’échecs limités… tout est présent pour offrir challenge et diversité qui rendent rapidement accro mais aussi… à cran !

Vroummmmmm…

« … ça devient très vite bien WTF avec des décors et un level design totalement fous »

A côté de ce côté arcade empli de fun et de compétition, il faut reconnaître que Trials Rising nous propose un contenu à la qualité esthétique fortement agréable. Fluidité et effets de vitesse sont de la partie, tandis que le level design est à la fois ingénieux et diabolique. De fait, si on prend rapidement la confiance sur les premières courses semblables à des circuits que l’on pourrait trouver dans un championnat d’une célèbre boisson énergétique… les choses partent vite en vrille par la suite! C’est ainsi que l’on se retrouve catapulté (au sens propre du terme) au festival de la tomate, dans des parcs d’attractions, des foires médiévales ou encore en plein concours de force en Ecosse. Une ballade ultra diversifiée !

La bande-son, quant à elle, n’est pas mauvaise mais constamment sur fond de rock façon 90’s, on s’épuise rapidement tant les morceaux se ressemblent. Sinon parlons peu, parlons bien mais parlons « qui fâche » ! Comme déjà évoqué avec les Assassin’s Creed et autre Far Cry, Ubisoft a cette manie de caler de la microtransaction partout et Trials Rising ne coupe pas au principe ! Seulement voilà, si sur une base Free-to-Play, je pourrais concevoir la chose, sur un soft payant, c’est clairement horripilant quand c’est calé sur un système de loot boxes au top de drop bien moche. Ainsi, sur la trentaine de boxes ouvertes lors de mes heures de jeu, énormément de contenu basique revient. C’est comme ça que l’on se retrouve six fois avec le même casque, huit fois avec les mêmes chaussures… Autant dire que le ras le bol va se faire sentir (wait… on m’annonce que EA en a fait les frais, il n’y pas si longtemps en passant… du côté obscur, ahem).

« Un titre visuellement réussi » mais gâché par ses loot boxes »

Novices comme adeptes

Trials Rising s’est présenté à moi comme une des plaies d’Egypte: comprenez par là que je pensais être une quiche sur ce genre de softs. Cependant, Ubisoft m’a prouvé qu’il était doué pour rendre accessible des jeux pourtant ultra ciblés. Et oui, il faut bien le reconnaître: j’ai apprécié l’expérience proposée ! Entre esthétisme propre et speed, gameplay nerveux et funky sur lesquels on ajoute une maniabilité exigeante mais ultra simple à prendre en main, Trials Rising est un soft que l’on prend plaisir à lancer pour une partie courte qui se transforme souvent en « tiens je viens de passer deux heures à try hard« . Une charmante surprise, même s’il est dommage que les microtransactions et autres loot boxes gâchent vraiment la fête!

La Bande-Annonce

Réalisation: 15/20

C’est beau, c’est speed, c’est fluide, et même si ça ne vous décollera pas la rétine comme un bon gros triple A des familles, les effets de lumière et la folie des niveaux font le job !

Gameplay/Scénario: 15/20

Le scénario est bas de plafond mais honnêtement, je ne me suis pas lancée dans l’aventure en pensant avoir affaire à un The Witcher. Il fait le boulot qu’on lui demande : introduire les prochaines courses et sponsors. Le gameplay, de son côté, est assez intelligent pour se montrer à la fois ultra simple à prendre en main et ultra complexe à maîtriser. Le level design, quant à lui, est malin et donne parfois l’impression de sortir de l’esprit d’un grand malade… pour notre plus grand plaisir.

Bande-Son: 14/20

Dynamiques et très sympathiques au départ, les mélodies deviennent un peu trop rapidement répétitives, mais les bruitages se montrent par contre d’une très bonne qualité.

Durée de vie: 13/20

Tout dépend de ce que l’on attend du soft. En effet, pour le fun à plusieurs, pas de soucis. Par contre, pour le côté progression du personnage et de sa bécane en solo, on se retrouve trop vite gêné par le côté loot boxes à profusion qui passe mal pour un jeu vendu à 40€ dans son édition Gold.

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Trials Rising repose sur des bases solides et une réalisation intelligente. Que l’on se lance dans une partie rapide ou dans une folle après-midi de try hard intensif, le plaisir reste le même. Cependant, j’ai du mal à imaginer une utilisation sur le long terme. Bien qu’il soit certainement possible de farmer le jeu de façon outrancière afin de débloquer tout le contenu proposé en termes de personnalisation, le côté loot box et microtransactions à gogo nous rappelle vite à la réalité made in Ubi. Ceci ne reste qu’une ombre sur un soft de qualité et fun à jouer, mais elle est un peu trop persistante pour qu’on puisse l’oublier ! 



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !