Review

Difficile de parler de Strike Suit Zero sans faire un petit aparté sur le Kickstarter. Donc, késako ce machin ? C’est une idée magnifique, celle du financement collaboratif sous forme d’une entreprise créée par Perry Chen, Yancey Strickler et Charles Adler, le 28 avril 2009 et qui a déjà permis la création et le financement de plus de 60 000 projets. Born Ready Game peut remercier cette aide car le jeu a failli ne jamais sortir. Et ça aurait été dommage.

Par le shooter spatial tu seras ébloui

Et c'est parti pour un bon gros shoot spatial!

L’idée est simple. Un vaisseau, des ennemis, on tire pour les abattre. Le gros bonus ? Le vaisseau peut se transformer en Mecha (robot), en « Strike » pour un dépotage efficace, la plupart du temps. Pour la petite histoire, c’est tellement basique que je vais passer très vite : les humains des colonies sont fâchés contre les terriens. Il suffit de balancer un artefact extra-terrestre au milieu pour que le tout dégénère en violente guerre entre les deux.

Donc, après une petite mise en bouche/prise en main de ma manette (pas folle la guêpe, je n’ai pas pris le clavier et la souris cette fois), on est dans le cockpit et on fait un petit saut spatial pour foncer droit où il y a du grabuge. Ben quoi ? Vous êtes un pilote aux commandes d’un vaisseau mortellement puissant, faut bien l’utiliser…

Expert du maniement tu seras, parce que sinon, tu ne sauras pas apprécier le jeu

Les combats sont haletants!

L’ambiance Star Wars m’a ravie d’entrée. C’est du pur arcade shooter, difficile, mais s’il ne l’était pas, on s’ennuierait. Ca part dans tous les sens, ça bouge, ça fait peur, c’est exaltant et quand on croit qu’au final on va tomber dans la redondance, on passe du mode poursuite au mode strike. Et là, on se retrouve dans un shooter style FPS. Ce qu’on perd en mouvement horizontal, on le gagne sur les trois autres axes. Mais attention, il faut être carrément bon pour réussir à tout manier (noooonnnn, je n’ai pas été traumatisée par Defiance…).

Et hop, on enchaîne aussi vite sur un duel de pilote, on renchaîne sur du shooter en robot, puis on repart sur du vol… pas le temps de s’ennuyer. De respirer non plus. Le petit plus : aucune limite de munitions. Le gros moins : cette foutue jauge de Flux qu’il faut maintenir pleine en crevant du méchant colon. Vous n’aimez pas souffrir/mourir ? Passez votre chemin. La difficulté du jeu est non seulement dans sa prise en main mais aussi dans le switch de l’un à l’autre mode. Et oui, ce n’est pas un jeu de shooting débile, faut connecter les neurones et s’en servir, l’ordi vous laissera découvrir la (seule) façon de traverser le scénario sans aide. La moindre erreur est fatale. Et il faut recommencer la mission… Les checkpoints sont vraiment espacés et il faut en vouloir pour tout reprendre au début quand on se fait tuer juste avant. Rageant.

Tu profiteras du paysage et de la musique (entre deux morts)

Le soft offre de très jolis effets de lumière, assez pour être immergé dans l'action

Graphiquement, c’est beau. Simple mais beau. On est immergé dans l’espace, les explosions, les traînées de tirs… Certes, on reste dans des tons peu variés, mais c’est largement suffisant pour nous embarquer. Les vaisseaux sont modélisé et texturés de façon basique mais efficace… Plaisant en somme, sans laisser un souvenir impérissable. Les développeurs se sont contentés de faire le boulot, rien de plus.

La musique, elle, alterne parfaitement entre l’enivrant et l’action. Vu que c’est signé Paul Ruskay (Homeworld), on ne pouvait qu’attendre de la qualité.Et on l’a! A tel point que, pour une fois, je laisse la bande son du jeu durant mes parties au lieu de m’atomiser les oreilles avec… autre chose. Un vrai plaisir grâce à l’utilisation d’instruments et de rythmes ethniques sur du space opera. Quand on croit reconnaître du Battlestar Galactica (looooove), Paul Ruskay rajoute de l’électro et la voix de la japonaise Kokia. Bonheur !

Une beauté qui se fane vite.

Bon, soyons clairs, soyons brefs. C’est beau, ça fait du bien aux oreilles, ça bouge et c’est prenant. Mais on termine bien vite les scénarios et après, nada. C’est dur à manier, il faut de la patience, du cerveau et des réflexes de ouf… Mais justement, je pense que la difficulté est obligatoire pour un jeu qui se veut aussi court. Pour conclure, je dirais que pour un jeu à petit budget, ça le fait. Et comme il y a des suites de prévues, cela ne pourra qu’arranger le problème de longévité du titre. Alors un seul mot d’ordre: testez-le !

La bande-annonce

Réalisation: 14/20 

Rien à reprocher réellement aux graphismes et au jeu en général. Simples, efficaces et immersifs, sans être une authentique oeuvre d’art qui vous explosera la rétine. Pour un jeu à petit budget, c’est honorable.

Gameplay/Scénario: 11/20 

Super complexe à manier, scénario basique et pas recherché… Un gros point négatif mais il ne faut pas oublier que c’est réalisé par un petit studio et à prix très abordable. Donc une jolie moyenne au final car la soft délivre son lot de sensations de vols une fois passé le cap de l’apprentissage.

Bande-Son: 18/20 

Adaptée, brillante, originale… et j’en passe et des meilleurs. Merci Paul Ruskey pour ces purs moments de bonheur auditifs.

Durée de vie: 10/20 

C’est court. Intense mais court. Je ne sais pas si des scénarios seront rajoutés, mais franchement, heureusement que c’est dur, sinon ça passerait encore plus vite. Ouch !

Note Globale N-Gamz.com: 13/20

Un jeu qui mêle shooter en vaisseau et FPS, difficile à manier mais prenant. Belle musique, graphisme efficace vu son petit prix, il vaut le détour pour les férus de combats intenses et de space opéra malgré une durée de vie réduite.



About the Author

Krator et Xeleniel
Couple de gamers passionnés par le jeu de rôle, il se sont rencontrés sur un grandeur nature et jouent ensemble depuis treize ans. Il teste, elle écrit. Il a la quarantaine et se régale sur les jeux pc. Elle a la trentaine, est romancière et adore le ciné. Ils se disputent pour jouer sur l'ordinateur mais sont toujours d'accord sur les jeux à acheter. Hack and slash, MMORPG, jeux de stratégie en temps réel... Vastes domaines, beaucoup de choix et encore beaucoup à découvrir !