Review

Il n’est pas toujours aisé pour un constructeur de conserver l’engouement premier pour sa console de jeu, surtout en l’absence d’un triptyque de lancement aussi brillant que Zelda-Mario-Xenoblade pour garnir la seconde année d’existence de sa machine. Nintendo s’en rend amèrement compte, et si tout indique qu’il n’arrivera pas à son objectif de 20 millions de Switch vendues sur le seul exercice fiscal 2018-2019, il n’entend pourtant pas répercuter les longues périodes de disette vidéoludique qui ont conduit à la mort de sa Wii U. Quoi de mieux donc que de proposer des Remaster en pagailles des softs les plus emblématiques de cette dernière histoire de tuer un peu le temps des gamers? C’est précisément l’optique derrière ce New Super Mario Bros. U Deluxe, portage relativement paresseux du très bon platformer Wii U, qui s’avère pourtant assez convaincant, surtout à plusieurs. De quoi justifier de débourser 60€ pour un titre datant de 2012?

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 11/20

Quand on a vu tourner Donkey Kong Country Tropical Freeze sur Nintendo Switch, on s’est dit que visuellement, la Wii U en avait dans le ventre et que des portages de cette qualité sur la nouvelle console de Big N valaient le coup car ils étaient encore largement compétitifs par rapport à la 2D actuelle. Le souci, c’est qu’à sa sortie en 2012, New Super Mario Bros. U était tout sauf une claque visuelle, et vu que Nintendo n’a fait qu’augmenter la résolution pour cette transposition Switch, on est loin d’être emballé. Ajoutez à cela une direction artistique trop synthétique et plate, et vous comprendrez que malgré une animation ultra fluide même à quatre, le soft est à mille lieues de nous exploser la rétine.

Gameplay/Scénario: 16/20

C’est… du Mario! En effet, en l’absence de réelles prises de risques et de nouveautés palpables (hormis Toadette et sa transformation en Peachette), le titre est un condensé de ce que la saga Mario a pu faire de solide en 2D, ni plus, ni moins. On traverse donc un soft sans grandes surprises, excepté sur les derniers niveaux, mais à la jouabilité convaincante et plutôt fendard à 4, où la course aux pièces pourrait même ruiner vos plus belles amitiés. C’est maîtrisé de bout en bout, mais forcément un peu répétitif, surtout si vous avez déjà terminé l’opus Switch. Niveau scénario, on vous le fait en cinq mots: Bowser/Enlèvement/Peach/Mario/Sauvetage. Classique, comme tout le reste.

Bande-Son: 13/20

Hormis un thème principal remixé à l’excès dans les niveaux, le reste des mélodies se laisse écouter sans jamais étonner, tous comme les bruitages qui sont ultra connus des fans.

Durée de vie: 17,5/20

Avec 165 niveaux comprenant chacun trois pièces d’or à récupérer et de nombreux passages secrets, la durée de vie est au rendez-vous, d’autant que les modes défis ou encore course aux pièces rallongent le tout de façon plutôt intelligente. On appréciera aussi la présence de New Super Luigi Bros. U qui offre des condensés de stage plutôt intéressants et un vrai challenge… du moins si vous jouez avec les persos de base et non pas Toadette ou le héros qui traverse les ennemis: Carottin!

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Au menu de ce Super Mario Bros. U Deluxe sur Nintendo Switch: 165 niveaux 2D qui devraient ravir les fans du genre, mais hélas un manque cruel de nouveautés et de prises de risques, le soft se contentant juste d’ajouter un seul vrai nouveau personnage, Toadette et sa transformation en Peachette, et d’augmenter la résolution graphique vers du 1080p en mode dock et du 720p en portable. Convaincant en solo et fendard à plusieurs certes, mais loin d’être ébouriffant sur une console qui possède déjà l’incroyable Super Mario Odyssey.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!