Review

Hotline Miami, jeu totalement indépendant  créé par  Dennaton Games et édité par Devolver, dont le style graphique  rétro est pleinement assumé, joue à fond la carte de la violence à outrance dans une succession de niveaux qui ne vous réclame qu’une seule chose : « DU SANG ! DU SANG ! DU SANG ! ». Mais est-ce que cette déferlante d’hémoglobine, qui se veut choquante, en vaut réellement la peine ? C’est ce que nous allons découvrir à l’instant grâce à sa version PS3/PS Vita toute neuve!

Massacre Meurtre Mort !

Le scénario d'Hotline Miami est totalement surréaliste!

Le scénario de Hotline Miami peut clairement paraître simple au début : l’intrigue démarre avec 3 personnages masqués qui vous posent des questions. Ne vous souvenant que de peu de choses, l’histoire opère un flashback directement au printemps 1989. Là, fraîchement réveillé, vous écoutez votre répondeur. Un homme vous annonce que les cookies que vous avez demandé ont étés livrés. Vous ouvrez la boîte pour y découvrir un masque de poule ainsi qu’une lettre d’instructions vous demandant de « régler le problème ». Vous imaginez bien que cela se fera dans une violence purement gratuite et qu’au fil des niveaux et des missions de massacre, le scénario se livrera à vous. Le hic, c’est que le tout est totalement étrange, voire même incohérent…Venant d’un jeu indépendant, on ne s’étonne plus de rien et cela ajoute même un certain cachet au soft suivant votre interprétation personnelle. Et puis, un jeu aussi barré, issu du PC et qui se retrouve transportable partout, on ne va pas s’en plaindre!

Ça va saigner !!!!!

20 chapitres tous aussi différent les uns des autres, voilà ce que propose ce soft offrant un savant mélange d’action, de hasard, de sang, de réflexion et de fun pour de longues heures à viser la meilleure note. Niveau level design, c’est varié et tordu au possible. Le concept du Die n’ Retry est utilisé puisque dès que votre personnage prend un coup, il meurt et se voit renvoyer au début de l’étage du bâtiment dans lequel il se trouve. La mort est donc très présente et il faudra un peu de patience et de doigté pour l’éviter, mais contrairement à certains softs du type, elle n’est pas incroyablement pénalisante et frustrante.

Le jeu se veut gore, très gore!

Votre personnage, pour protéger son identité, utilise un masque d’animal. Démarrant avec celui du poulet, vous en débloquerez d’autres bien vite, qui vous octroieront des bonus différents. Celui de Tony, par exemple, vous fera gagner du temps précieux en réduisant le timing nécessaire pour exécuter un minable homme de main. Afin de venir à bout des bandits, justement, des armes traîneront dans le niveau. Allant de la batte de Baseball au fusil à pompe, en passant par le katana et bien plus encore, vous aurez le choix de l’arsenal pour repeindre les murs en rouge. A chaque explosion de score, vous aurez accès à encore plus de moyens de mise à mort. A noter que si les masques sont utilisables immédiatement au début d’un niveau, les armes, elles, sont proposées aléatoirement.

« Mais pourquoi est-il si méchant? »… au creux de votre main

Plus les niveaux se suivent et plus…ils ne se ressemblent pas ! Ainsi, même si l’on passe d’un bâtiment à un autre, l’ambiance est radicalement différente. D’un métro miteux, on peut se retrouver juste après dans un bâtiment de luxe, ou dans un commissariat de police. Il vous faudra établir une stratégie de passage pour tenter de tuer sans se faire tuer. Un challenge fastidieux, mais gratifiant, surtout avec le système de combo qui augmente les points si vous tuez à la chaîne. Le temps est aussi un facteur dans le score, bien que les secondes perdues dans une tentative de massacre ratée ne sont pas comptabilisées, ce qui permet de viser le meilleur des scores même si la mort vous semble inévitable.

Une action frénétique pour un pixel art maîtrisé

Niveau technique, les graphismes font très rétro, avec un style qui rappelle la fin des années 80, rappelant dans ses détails l’époque « glorieuse » de Miami de part les armes à feu employées, les seringues d’héroïnes et même la musique qui colle, parfaitement avec le sujet. Toujours différente, la bande-son est un peu en décalage avec le style graphique, mais s’adapte au final parfaitement aux tueries imposées. Utilisant le modeste « Game Engine », le jeu se veut simple mais très efficace, avec un gameplay facile en vue du dessus. Les touches WSAD pour se déplacer, la souris pour regarder dans un sens ou dans l’autre, espace pour exécuter. C’est immédiatement intuitif et facile d’utilisation.

Et la transposition Vita dans tout ça? Et bien mis à part deux masques supplémentaire, et une version française complète, rien n’a réellement changé par rapport au jeu de base. La version PS3 se joue identiquement à la version PC avec une manette de branchée. Quant à la Vita, c’est un peu plus compliqué : ses sticks étant trop sensibles, la visée précise est un peu plus difficile que la normale. Heureusement, il est possible de verrouiller un ennemi, ou de glisser un doigt sur l’écran tactile pour avoir une vue d’une zone éloignée. Un peu difficile à prendre en main, certes, mais une fois fait, c’est un vrai régal! La violence à l’état pur dans sa poche, partout où l’on veut, avec la réalisation du soft PC.

Euh mec, y a ton cerveau qui traîne…là, juste-là ! 

Hotline Miami est un concept et une ode au retro gaming à lui seul. Alors oui, il joue la carte de l’ultra-violence qui se voit ici modérée par le traitement graphique du soft, tout en pixel digne des années 80, mais le gameplay est totalement redoutable et addictif, d’autant que le soft est proposé à petit prix, voire même gratuitement. Une petite bombe, qui risque bien de vous péter à la figure !

Le trailer (rated +18!)

Réalisation: 20/20

Une réalisation Old-school avec des détails de l’époque, Hotline Miami n’a pas de soucis à se faire de ce côté-là. Parfaitement dans le ton, un sujet traité à la perfection, des idées sobres et extravagantes à la fois pour des environnements ultra variés. Il n’y a pas mieux, et les versions PS3 et Vita font honneur au jeu de base.

Gameplay/Scénario: 19/20

Simple, classique, mais terriblement efficace. La prise en main du gameplay est immédiate, même si les sticks trop sensibles de la Vita peuvent s’avérer mal adaptés à la nervosité du titre. Fort heureusement, un lock est présent. Concernant le scénario, il est tout simplement tordu et volontairement incohérent. Je trouve que c’est culotté, mais là, je vous laisse juge.

Bande-Son: 18/20

Une bande son exceptionnelle qui colle parfaitement à l’époque et à l’action. Chaque situation est mise en scène par une musique qui représente très bien la galère dans laquelle on se trouve. Niveau bruitages, c’est glaçant d’effroi, mais également très jouissif et dans le ton.

Durée de vie: 19/20

Faire les 20 chapitres prendra quelques bonnes heures, débloquer les masques et armes prendra un certain temps supplémentaires, mais viser le meilleur score va vous tenir en haleine des nuits entière, tant il vous faudra faire preuve réflexion pour atteindre le combo parfait et pulvériser les compteurs ! En plus, des petites cartes violettes disséminées un peu partout rajoutent un bonus à la fin du jeu si on les retrouve et qu’on parvient à les remettre ordre.

Note Globale N-Gamz.com: 20/20

Un jeu indépendant parfait pour faire un carton et faire gicler de l’hémoglobine dans un bon vieux style des années 80, voilà qui rendra les plus vieux d’entre vous nostalgique de la bonne époque où le jeu vidéo était certainement encore sain et pleins d’idées. Ce Hotline Miami est tout simplement une bombe.



About the Author

Pliskin
Fan de Metal Gear Solid depuis le premier jour, je suis le premier a avoir réalisé des mods et des hacks sur la série. J'aime beaucoup cette saga, et encore plus le personnage d'Otacon qui renforce son esprit au fil des épisodes. En ce qui me concerne, je suis connu sous le nom de Pliskin Hunter (auparavant RushSnake), fondateur de l'équipe RedCode Interactive. J'aime beaucoup les jeux d'actions, d'aventure, avec un bon scénario. Je pense particulièrement à la trilogie S.T.A.L.K.E.R qui est juste magnifique. Sinon, je ne suis pas du tout axé cinéma et manga. Je suis un grand fan de MacGyver, Stargate et City Hunter. Hyperactif, j'ai du mal à regarder une série ou un film sans faire quelque chose d'autre à côté.