Review

Monster Hunter, c’est un peu le titre qui a surpris tout le monde lors de sa sortie sur PlayStation 2 en 2004 au Japon, puis en 2005 chez nous. Hack’n slash coopératif faisant de la chasse aux gros monstres et du craft d’équipement ses crédos, le bébé de Capcom a connu un succès planétaire et presque une vingtaine de jeux tous supports confondus. Mais c’est véritablement sur 3DS que la saga a battu tous les records, faisant de grands envieux parmi les autres développeurs vidéoludiques. Chacun y est allé de son interprétation du genre, comme Sony avec Soul Sacrifice, Koei Tecmo et son Toukiden, ou encore le God Eater de Bandai Namco. Aujourd’hui, c’est Square Enix qui tente de se payer une part du lucratif gâteau, armé par des années de fan service made in Final Fantasy ! Place donc au bien nommé Final Fantasy Explorers sur Nintendo 3DS et à son gameplay qui réserve quelques surprises aux mordus du Monster Hunter Like !

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 14/20

N’est pas Monster Hunter 4 sur 3DS qui veut et Square Enix semble avoir bien du mal à proposer un titre visuellement ébouriffant avec son Final Fantasy Explorers. Si les environnements se montrent variés et plutôt jolis malgré quelques textures un peu cheap, les détails sur les personnages manquent de finesse et les boss de gigantisme. L’utilisation des invocations/transe, par contre, est brillamment mise en scène pour un bon sentiment de puissance. Hélas, les ralentissements lors des combats plus importants sont inadmissibles, et encore plus sur New 3DS, sans parler du souci de lisibilité lié à une caméra pas toujours idéalement placée !

Gameplay/Scénario: 14,5/20

L’histoire est simple au possible. Vous êtes un explorateur qui a décidé de fouiller la mystérieuse île d’Amostra, surgie du fond des mers, pour en dénicher tous les cristaux et les trésors. On retrouve donc le village/hub central qui vous servira, comme dans tout bon Monster Hunter Like, à crafter vos équipements, accepter des quêtes en fonction de leur niveau de difficulté ou encore acheter des objets salvateurs. Néanmoins, si cette approche reste basique, Final Fantasy Explorers jouit de plusieurs systèmes inédits tels que l’enrôlement et la fusion de monstres pour vous épauler en combat, la diseuse de bonne aventure vous procurant des boosts avant chaque mission (même si ce système est présent dans Toukiden) ou encore les quêtes ne vous faisant gagner que des points de compétences contre de l’argent. Mais la plus grosse nouveauté réside dans l’utilisation des flux cristallins pour faire monter de niveau ses compétences en leur adjoignant divers effets très utiles (poison, 1000 épines, dégâts accrus de face, glace, …). On apprécie le nombre conséquent de ces flux et les énormes possibilités de personnalisation qu’ils offrent, même si le côté aléatoire de leur apparition pourra en frustrer plus d’un. De plus, toutes ses spécificités sont bien trop mal expliquées pour intéresser le joueur lambda, qui se retrouvera au final avec des capacités de niveau 8 sans aucune logique d’effets et ne parviendra jamais à utiliser une transe correctement. Heureusement, la Communauté qui s’est déjà formée autour du jeu propose pas mal d’aide sur les forums pour réellement tirer du plaisir de ce Final Fantasy Explorers.

Bande-Son: 16/20

Les équipes de développement nous proposent des mélodies immersives dignes de la saga Final Fantasy ainsi que des bruitages qui rappelleront forcément d’excellents souvenirs aux fans de la franchise. Vous vivrez donc une jolie odyssée auditive lors de multiples allers-retours dans les méandres d’Amostra ! Mention spéciales aux rares doublages qui ont souvent tendance à faire sourire, notamment celui de la dresseuse de monstres, carrément schizophrène !

Durée de vie: 15/20

Si vous accrochez au concept des flux cristallins aléatoires pour augmenter vos capacités et que vous vous acclimatez à l’ergonomie pas toujours optimale des menus, alors vous passerez de très nombreuses heures sur Final Fantasy Explorers, qui se révèle au final bien plus riche qu’il n’y paraît pour qui se donne les moyens de plonger dans le soft et d’en apprendre toutes les mécaniques (malgré un tutorial très mal ficelé). Les autres, par contre, risquent d’être plus frustrés qu’autre chose et d’abandonner dès la première rencontre avec un eidolon.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Avec une réalisation plus soignée, un système de jeu moins aléatoire et mieux expliqué ainsi que des boss vraiment épiques, Final Fantasy Explorers aurait pu clairement faire de l’ombre à Monster Hunter 4, notamment grâce à son fan service assumé pour qui aime les RPG made in Square Enix. Hélas, il n’est en l’état qu’un sympathique MH-Like qui vous occupera de nombreuses heures si vous accrochez à son gameplay plus riche qu’il n’y paraît et à ses bonnes idées de personnalisation de capacités. Pour les autres, préférez largement le titre de Capcom, autrement mieux fini.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!