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Si je vous dis « Robert Pattinson », vous pensez d’office à « Twilight »! Et oui, l’acteur s’est fait connaître du grand public avec son rôle d’Edward Cullen dans l’adaptation ciné de la saga vampirique et cette étiquette lui colle littéralement à la peau. Du coup, histoire de casser cette image un peu trop « gluante » à son goût, ce cher Robert n’hésite pas à enchaîner les rôles à contre-courant, et si on le verra prochainement en Bruce Wayne dans le nouveau film Batman, il a décidé d’incarner, pour « The Lighthouse », le rôle d’un  assistant de gardien de phare dont l’isolement en compagnie de son « mentor » va commencer à semer le trouble en lui. Entre hallucinations, visions cauchemardesques, paranoïa et alcool à foison, le long métrage de Robert Eggers parvient-il à donner à l’acteur un personnage qui nous démontre tout son talent? En tous cas une chose est sure: vous ne ressortirez pas indemne de cette oeuvre!

« Robert Pattinson débarque sur un phare bien isolé! »

Fin du XIXème siècle, sur une île isolée au large de la Nouvelle-Angleterre. Le jeune Ephraim Winslow (Robert Pattinson) rejoint le gardien de phare Thomas Wake (Willem Dafoe) pour un job de quatre semaines en tant qu’assistant. Un job très dur mais qui rapporte gros, du moins si son « employeur » estime que le boulot a été bien fait. C’est donc dans l’espoir d’avoir un rapport favorable qu’Ephraim va se soumettre aux pires basses besognes et autres humiliations ordonnées par Thomas, lequel semble entretenir une relation plus que malsaine avec la lumière du phare, auquel il est le seul à avoir accès. Ajoutez à cela la « tempête du siècle » qui empêche le bateau de la relève de récupérer notre héros, une mystérieuse sirène qui apparaît dans les songes, beaucoup d’alcool et des secrets qu’il vaut mieux garder enfouis, et vous comprendrez que notre binôme de gardiens va partir totalement en vrille!

« Un huis clos haletant et hallucinatoire entre deux hommes pleins de secrets! »

Sur le plan de la réalisation, le style imposé par Robert Eggers donne tout de suite une personnalité forte et unique à The Lighthouse. En utilisant volontairement le noir et blanc et en jonglant entre format carré et 16:9 en fonction des séquences, le réalisateur prodigue le tempo de son thriller horrifico-psychologique, le tout en nous livrant des scènes hallucinatoires totalement barrées, notamment avec la sirène. Bref, on en prend plein les yeux dès les premières secondes et on est happé dans l’univers si glauque de nos deux héros, l’action ne quittant jamais le phare et ses environs pour un huis-clos vraiment haletant.

Sur le plan du casting, on savait déjà que Willem Dafoe, qui a la « gueule de l’emploi » pour jouer les psychopathes, allait nous régaler mais on avait peur de Robert Pattinson. Et bien réjouissez-vous car ce cher « Edward Cullen » nous distille une prestation magistrale de bout en bout, qu’il soit soumis à la plus ingrate des bassesses de Thomas ou qu’il prenne le dessus sur son rival dans des accès de colère schizophréniques! Et que dire de cette séquence de beuverie où on sent les deux comédiens totalement en roue libre! Du génie! Notre duo fait vraiment corps avec cette intrigue dans laquelle, comme aimerait le dire Docteur House, « tout le monde ment » et qui laisse une vraie possibilité d’interprétation au spectateur s’il parvient à saisir l’incroyable délire auquel nous convie Mister Eggers.

« Daffoe est totalement barré! Une interprétation brillante! »

Préparez-vous d’ailleurs car rien ne vous sera épargné ici: masturbation, chiotte, crasse, langage vulgaire et j’en passe, il faut avoir le coeur bien accroché mais le jeu en vaut la chandelle et nous montre à quel point l’isolement peut détruire deux hommes psychologiquement. A cela s’ajoute une bande-son d’une rare intensité signée par Mark Korven, histoire de sublimer ce cinéma que l’on peut sans soucis qualifier « d’extrême ».

Quant aux bonus de ce Blu-ray, ils s’avèrent plutôt intéressants puisqu’on aura droit à des scènes coupées, un commentaire très instructif de Robert Eggers en personne et surtout un making of de plus de trente minutes baptisé « A Dark and Stormy Tale »!

Vous l’aurez compris: The Lighthouse n’est assurément pas à mettre entre toutes les mains mais l’interprétation brillante du duo Dafoe/Pattinson, l’angoisse qui s’en dégage et les images choc qui vous resteront longtemps gravées dans la tête font de ce film un incontournable de l’horreur psychologique, tout simplement!

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 4,5/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!