Review
Trente-deux ans après le premier opus culte, la série Simon the Sorcerer renaît de ses cendres avec Simon the Sorcerer Origins, un préquel fidèle à l’esprit originel du jeu imaginé par Adventure Soft. Développé cette fois par Smallthing Studios et édité par ININ Games, ce point’n click a débarqué sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series, PC, Nintendo Switch 1 et 2 le 28 octobre 2025 au prix de 24,99€. Le soft entend nous offrir une expérience idéale pour les fans de nostalgie autant que les amateurs d’énigmes retorses. J’ai eu la chance de pouvoir m’y adonner sur la nouvelle console hybride de Nintendo mais le jeu parvient-il à nous rappeler sa gloires des années 90 tout en modernisant sa formule au public d’aujourd’hui ? La réponse dans mon test complet !
Les débuts du Sorcier
Simon the Sorcerer Origins plonge dans les origines du héros sarcastique des 90’s : on y incarne le jeune Simon, pré-adolescent rebelle expulsé de son école, qui emménage dans une nouvelle maison avec ses parents. Fouillant la cave, il découvre un grimoire magique qui l’aspire dans un monde fantastique et très drôle, peuplé de sorciers maladroits, de créatures loufoques et de parodies des codes de la fantasy.
Désigné par une prophétie comme le sauveur face au maléfique Sordid, Simon doit apprendre la magie tout en pestant contre son sort. L’écriture, pleine d’humour so british et cynique à souhait, se paie en plus le luxe de briser le quatrième mur, ravissant les puristes de l’oeuvre originelle tout en rendant l’histoire accessible aux novices de la franchise.
Un point’n click adapté à la console ?
En classique du genre point’n click qu’il représente, le titre offre un gameplay qui repose sur l’exploration d’environnements détaillés, la collecte d’objets dans le chapeau sans fond de Simon, et leur combinaison ingénieuse pour résoudre des énigmes. Sur Switch 2, l’interface est un modèle du genre : les boutons de tranche permettent de passer facilement d’un point d’intérêt à un autre, tandis qu’un mode tactile en portable facilite les interactions. Les puzzles, souvent tordus, exigent de la patience et une bonne dose de créativité, fidèle à la tradition frustrante mais addictive des aventures made in LucasArts de la grande époque.
La durée de vie, quant à elle, oscille entre 10 à 15 heures selon votre expérience en la matière, avec un rythme posé propice à la réflexion. Pas de système d’indices dédié, mais Simon commente parfois les solutions potentielles, et la possibilité de courir accélère les allers-retours dans les vastes zones du jeu. Bien que foncièrement linéaire dans son déroulement et sans rejouabilité marquée, l’ensemble reste captivant grâce à des dialogues hilarants et des choix multiples lors des interactions avec les PNJ.
Visuellement fidèle à l’ADN de la saga ?
Graphiquement, les décors dessinés à la main évoquent un dessin animé des années 90 modernisé, avec une direction artistique colorée qui rappelle Return to Monkey Island. Les animations sont fluides sur Switch 2, sans ralentissements notables que ce soit en docké ou en portable
La bande-son, de son côté, nous enchante avec des musiques adaptées à l’ambiance loufoque, ponctuées d’un caméo hilarant de Rick Astley, tandis que le doublage anglais impeccable mené par Chris Barrie (voix originale de Simon) nous livre des dialogues cyniques et british à souhait. Dommage, par contre, qu’il n’y ait pas de version française pour les voix, mais on en a au moins pour les textes.
Simon the Sorcerer Origins : Trailer
Note N-Gamz : 16/20
Simon the Sorcerer Origins est un retour en fanfare réussi pour la série, avec un humour irrévérencieux, des énigmes stimulantes et une présentation visuelle charmante qui séduira les fans d’aventure graphique façon point & click. Sur Switch 2, la portabilité et les contrôles intuitifs, que ce soit à la manette ou via l’écran tactile, en font un titre parfait pour des sessions nomades. Bien entendu, le tout n’est pas exempt de bémols comme certaines animations rigides, une absence d’indices qui va forcer à essayer toutes les combinaisons d’objets possibles et incongrues, certaines zones un peu trop grandes qui diluent le rythme, mais quoiqu’on en dise, cette préquelle capture l’essence magique du premier opus, justifiant pleinement sa note par sa fidélité nostalgique autant que par son accessibilité moderne pour un prix de 25€ à peine.

















