Review

Suite d’un jeu d’aventure/énigme qui se démarquait dans son opus original par son ambiance de polar noire et son gameplay calibré, Red Johnson’s Chronicles: One Against All (RJCOAA) récupère les ficelles mises en place par son aîné pour les améliorer et vous faire entrer dans le passé tourmenté du détective à la chevelure ardente. Le soft sera-t-il digne de son illustre prédécesseur? Réponse ici-même.

Fallait pas commencer!

Red Johnson est un point & click pure souche!

Red Johnson n’a pas de veine en ce moment. Le détective le plus prisé de Métropolis, qui avait trouvé le coupable du crime d’Eddy Lexter dans le premier opus, s’est depuis mis toute la mafia à dos. Résultat des courses: le parrain lui-même l’a pris en grippe et a mis sa tête à prix. Un prix si élevé que tous les malfrats des environs ont décidé de passer à l’acte, contraignant notre pauvre Red à trouver refuge dans les bas quartiers de la ville afin d’y trouver un peu de repos. Il va sans dire que celui-ci va être de courte durée…

C’est en effet en buvant une pinte de bière empoisonné et en recrachant le liquide de justesse que Red trouve…un doigt dans son verre! Et pas n’importe quel doigt: celui de Brown, son frère dont il n’a plus de nouvelles depuis des lustres. A vous à présent de retrouver ce dernier et ses ravisseurs, tout en évitant de mourir sous les assauts répétés des chasseurs de primes en tous genres et en faisant fonctionner au maximum vos cellules grises. Et oui, votre cerveau sera mis à rude épreuve car Red n’est pas détective pour rien et son parcours sera semé d’énigmes.

Un point & click adapté

Des QTE dynamisent l'action de ce polar noir

Tout le système de jeu de RJCOAA tourne autour de deux phases: l’enquête/récolte d’infos dans des visuel 2D fixes, à l’aide d’un pointeur, et la résolution d’énigmes en 3D. Dans la première phase, vous dirigez un cercle sur l’écran, qui se verra affubler de différentes icônes en fonction des interactions possibles avec le décor et les personnages. Regarder, activer, parler, ramasser seront les actions auxquelles vous aurez accès afin d’en apprendre un maximum sur l’enlèvement de votre frère. Afin de dynamiser l’action, il arrivera fréquemment que des QTE s’immiscent dans la recherche. Attention, un faux pas lors de ces derniers et c’est la mort assurée! Rien de dramatique cependant, le soft vous fera reprendre un peu avant la scène d’action et ne vous pénalisera qu’en vous ôtant de l’argent et en diminuant votre note en fin de séquence.

En effet, le jeu est découpé en multiples « chapitres » qui débouchent tous sur une note et un avantage pécuniaire  fonction de votre nombre de morts, mais aussi de vos tentatives lors des phases d’énigme et de vos recours au système d’indices donnés par votre Uggy-les-Bons-Tuyaux préféré: Saul. Chaque indice coûte une certaine somme d’argent en fonction de sa pertinence par rapport à la résolution de l’énigme, argent que vous ne pourrez récupérer qu’en fonction de votre note finale…tout est lié!

Des énigmes logiques pour une réalisation soignée

Votre repaire sera l'occasion de réfléchir au calme à la situation

Avouez que pour un jeu qui mise principalement son gameplay sur les énigmes, mieux vaut qu’elles soient de bon calibre. Et bien c’est parfaitement le cas pour ce Red Johnson. Logique, déduction, observation seront mises à contribution pour qu’à aucun moment la frustration ne s’invite à la fête. Croyez-moi, c’est un vrai sentiment de satisfaction personnelle qui va s’emparer de vous à chaque résolution. Un jeu qui vous fait sentir intelligent, ça a toujours du bon^^.

La réalisation, quant à elle, est très léchée. Les écrans 2D sont travaillés et différentes animations viennent rendre le tout plus vivant. L’atmosphère est prenante, le choix des couleurs judicieux et l’immersion dans cet univers de polar sombre est au rendez-vous grâce à des musiques toujours dans le ton et un doublage anglais inspiré. Enfin, les phases en 3D sont bien texturées et vous n’aurez aucune excuse si vous ratez un objet ou un mécanisme utile car ces derniers sont clairement définis. Bref, une patte graphique reconnaissable entre mille et fort plaisante pour qui sait apprécier le mix 2D/3D.

Pense, pense, pense… (dixit un ours en peluche vivant adorant le miel^^)

Les énigmes sont jouissives…et logiques!

Red Johnson’s Chronicles OAA remplit donc parfaitement son contrat, celui de nous faire cogiter au travers d’une histoire passionnante, sombre et originale dans un univers crédible de bout en bout. Les énigmes sont un régal, le jeu est intéressant et le système d’indice permet à tout un chacun de s’adonner, suivant ses capacités, à la résolution des problèmes. Enfin, la maniabilité parfaitement adaptée au pad est une réussite, tout comme le gameplay global. Enquêteurs en herbe, vous savez ce qu’il vous reste à faire!

Le Video-Test

Réalisation: 16/20

La 2D est d’excellente facture et offre des écrans travaillés et une patte graphique facilement identifiable. Les phases en 3D sont agréablement modélisées et leur représentation ne gênent en rien la résolution d’énigmes.

Gameplay/Scénario: 18/20

Pour peu que vous aimiez réfléchir, les énigmes vont clairement vous donner du plaisir. Les notes en fin de chapitre et le système d’indice payant permettent à n’importe quel joueur de parcourir le soft au gré de son niveau. Le scénario est sombre, travaillé et compte quelques chouettes rebondissements. Que demander de plus ?

Bande-Son: 15/20

L’ambiance sonore est immersive à souhait et vous entraîne dès les premières minutes dans un vrai polar noir. Les dialogues en anglais ont un côté très cru et mâture, non dénué d’humour, et les doubleurs sont habités par leur rôle. Du tout bon.

Durée de vie: 14/20

Comptez un peu moins d’une dizaine d’heures pour en faire le tour une première fois en utilisant quelques indices. La replay value n’est pas énorme, mais c’est le lot de tout point & click une fois que l’on a résolu les énigmes.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

On savait que Red Johnson’s Chronicles, second épisode, allait nous offrir une aventure au moins aussi bonne que la première, c’est un fait. Mais en privilégiant une histoire plus sombre et personnelle, mâtinée d’énigmes qui valent le détour et d’un habillage sans accroc, ce One Against All surpasse clairement son aîné. Une valeur sûre, en téléchargement et à petit prix en plus !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!