Review

Alors que la saga Gundam Breaker était clairement sur la bonne voie avec son dernier opus sur PlayStation 3, voilà que Bandai Namco a décidé de changer complètement la donne pour l’arrivée de ses combats de Gunpla (Gundam Plastic Model) sur PS4. Une prise de risque énorme,  injustifiée et surtout… totalement ratée ! Vous êtes fan de la licence ? Un bon conseil, regardez notre vidéo-test et… filez vous achetez de vrais figurines car là au moins, vous en aurez pour votre argent !

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 03/20

On va être franc : seuls les effets chromés de vos Gunpla et leur modélisation dans la phase de customisation valent le détour. Pour le reste, on a affaire à des décors qui se comptent sur les doigts d’une main et super réduits en superficie, des soucis de caméra ultra violents, des effets spéciaux qui masquent l’action en permanence et surtout… des lags de plus d’une seconde qui freezent complètement l’action sans aucun raison ! Ajoutez à cela les nombreux bugs de collision et l’aspect visuel bien trop cheap du visual novel proposé pour le mode campagne, et vous comprendrez qu’il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce Gundam New Breaker ! Et le top du top? Les devs ont oublié d’activer l’option PS4 Share… sur tout le jeu! Impossible donc de prévenir vos potes sur les réseaux sociaux à grands coups de gameplay vidéo!

Gameplay/Scénario: 01/20

On a mis un point car la customisation des Gunpla est très détaillée, complète et plutôt marrante. Pour le reste : circulez, il n’y a rien à voir. Le scénario est ultra convenu et linéaire, gavé d’un fan service peu convaincant et d’une lenteur sans nom, quant au gameplay… c’est la bérézina totale ! L’idée de faire du 3 Vs 3 avec différents rôles dont du soutien aurait pu être intéressante, tout comme celle de pouvoir changer vos parties de corps avec celles ramassées sur vos ennemis histoire de bénéficier de nouveaux pouvoirs, mais dans les faits, c’est le foutoir total! Le concept d’ajouter des missions aussi risibles que celles d’un MMO bas de gamme comme : tuer x adversaires NPC lambdas ou ouvrir x coffres, dans le seul but de marquer des points pour la victoire, et d’avoir permis à vos amis, contrôlés par l’I.A., de faire tout le job à eux deux va à l’encontre même du plaisir de jeu! Croyez-moi: quand vous allez entrer dans la mêlée et que vous vous rendrez comptez que vous ne contrôlez plus rien car vos adversaires vous font carrément des juggle air combos infinis façon Killer Instinct… vous allez vite déchanter. Le pire dans tout ça, c’est que le tutorial n’est en aucun cas à la hauteur. Préparez-vous à galérer comme jamais pour cerner les « subtilités » du soft.

Bande-Son: 05/20

Le doublage japonais est générique au possible et n’évite aucun des poncifs du genre: entre le beau gosse boss de service qui s’avère être un psychopathe en puissance, votre amie d’enfance au cœur pur qui rougit dès qu’elle pense à vous, les cris kawaï et stridents de vos compagnes de jeu (car oui, aucun mec pour vous épauler… à croire que vous vous êtes perdu dans un lycée féminin) et votre héros muet comme une tombe, tout fleure le déjà-vu à outrance. Les bruitages ne sauvent, de leur côté, pas grand-chose non plus et les mélodies vont de pair. Le must dans tout ça ? Tous les textes du jeu sont traduits en français (alors que franchement, vu le niveau du récit, c’était loin d’être nécessaire) alors que l’animé de 20 minutes livré en bonus est… sous-titré en anglais !

Durée de vie: 03/20

Comptez une heure par histoire, soit environ 6 à 7 heures pour boucler le soft… si vous lisez le visual novel ! Sinon, vous allez torcher le jeu en moins de 4 heures, et ne plus y revenir.

Note Globale N-Gamz.com: 3/20

Pourquoi avoir changé une recette fun qui fonctionnait bien sur PlayStation 3 pour en faire un vague jeu de combat coopératif où il n’y a… aucune coopération justement ! Miser sur des objectifs risibles et du bête abattage de mob pour gagner, affubler le tout d’une caméra à la limite de la nausée et d’un gameplay totalement fouillis, et terminer la recette par un scénario d’une platitude extrême mis en scène façon visual novel du pauvre, c’est le constat accablant de ce New Gundam Breaker qui flingue totalement une franchise qui était pourtant sur la bonne voie sur Old Gen. Conseil d’ami : retournez à vos figurines !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!