Review
Après la tôle que s’est prise Need For Speed Payback il y a maintenant deux ans, qui se perdait entre diversité de gameplay douteuse et microtransactions osées (voire carrément honteuses), la licence de jeux de courses urbaines a pris un repos forcé pour nous revenir, à la surprise générale, en cette fin 2019 ! Cette fois, on nous promet le vrai retour aux sources attendu depuis pas mal d’épisodes, alors qu’on est vraiment à deux doigts de perdre tout espoir pour cette licence. Le miracle a-t-il eu lieu avec ce Need for Speed Heat? Venez le découvrir dans notre test complet à 200 à l’heure!
Lady Torreto pour vous servir !
Fraîchement débarqué dans la charmante ville de Palm City, vous allez devoir vous faire un nom ! Entre flics pourris, deal de voitures voles surboostées et rivalités de crews, autant dire que la tâche va être ardue. Heureusement que vous avez noué des liens sur place afin d’avoir votre propre garage, des repaires où vous planquer et de quoi vous lancer dans le grand monde des « caisseux ».
Vous l’aurez compris, Need for Speed Heat repose donc sur un scénario léger, reprenant toutes les bases les plus clichées des NFS ou des Fast & Furious, quand il était encore question de courses de bagnoles tunées. Et pour être honnête c’est presque ce qu’on lui demande au final ! Pas besoin de twists scénaristiques tortueux, tout ce que l’on veut, c’est une bonne raison pour affronter d’autres pilotes de rues et d’effectuer des courses-poursuites épiques avec la police. Ça tombe bien, c’est précisément ce qui est au programme de ce titre développé par Ghost Games !
Jour…Nuit…Jour…Nuit…
NFS Heat propose deux modes de jeu distincts. Le premier se passe la journée: vous participez au Speedhunter Showdown, une série de courses officielles qui vous permettra de faire monter votre compte en banque afin de pouvoir récupérer toujours plus de caisses monstrueusement puissantes ou modèles classiques hautement empreints de nostalgie. Différents type de courses répondent présents : drift, sprint, tout terrain, circuit classique… Il va falloir penser à avoir un peu de tout dans votre garage afin d’être paré à toutes les situations. Le changement de voiture est d’ailleurs disponible au moment d’entrer en course, ce qui est clairement appréciable.
De nuit, le monde de Heat change diamétralement. Adieu courses officielles, bonjour run officieux histoire de faire monter votre réputation. Cette dernières est essentielle pour débloquer caisses et améliorations mécaniques. En effet, la personnalisation de vos véhicules est totalement ouverte et ce dès le moment où vous êtes l’heureux propriétaire d’une bagnole. Mais ce qui vient avec la nuit, c’est aussi le risque de tout perdre ! En effet, la police rôde, prête à mettre fin à vos agissements. Et autant dire, que les poulets sont élevés aux hormones à Palm City ! C’est bien simple, une fois qu’ils vous ont dans le viseur, ça devient parfois un calvaire de s’en débarrasser ! Renforts, voiture bélier, herses… ils sont bien équipés pour nous foutre en l’air notre soirée. Et s’ils nous chopent, adieu argent et réputation durement acquise.
Techniquement au poil
NFS Heat propose donc un contenu varié tout en restant de qualité. L’impression de vitesse est de la partie et plutôt convaincante, de jour comme de nuit. Palm City propose des paysages plutôt diversifiés entre zone industrielle, portuaire, résidentielle… et si vous êtes plutôt sable fin, pas de soucis: les plages sont légion. Ajoutons à cela le centre ville, de grandes forêts, des carrières, et vous comprendrez que la taille de la map est assez conséquente, sans parler du fait que chaque zone propose un certains nombres de collectibles à trouver afin de débloquer néons et autres fumées.
De son côté, la conduite est totalement orientée arcade. C’est pleinement assumé et c’est ce qu’on voulait ! Du bon NFS bien nerveux, au gameplay soigné. En effet, il est possible de régler énormément de détails jouant sur notre conduite grâce aux pièces équipées, mais aussi par un menu « réglages live » proposé uniquement en sortie. Concernant la bande-son, si elle se montre de très grande qualité au niveau des doublages et bruitages de nos véhicules, les musiques ne sont pas dingues et le style est ultra redondant (après, c’est certainement une question de goût).
Un plaisir addictif et chronophage !
Need For Speed Heat signe le retour en grandes pompes d’une licence qui avait commencé à nous fâcher quelque peu avec elle. Jeu mythique de nos jeunes années, il était regrettable de voir la direction que prenait cette franchise depuis quelques années, mais Heat renoue avec les mécaniques que l’on a adorées tout en ajoutant des nouveautés dans l’air du temps, totalement maîtrisées. Mêlant nostalgie et modernité, le soft ravira les fans de la première heure et comblera les petits nouveaux à la recherche de vitesse et de fun !
La Bande-Annonce
Réalisation: 17/20
NFS Heat a de quoi séduire ! Il offre une modélisation de toute beauté d’un catalogue de véhicules variés et clairement canon, des options de personnalisation diversifiées et une Palm City aux environnements plutôt dingues, agrémenté d’une animation qui tient bien la route. Alors certes, son monde ouvert manque de vie et on aurait aimé un cycle jour/nuit automatisé plutôt que de devoir systématiquement passer par son garage pour effectuer ce shift, mais ce NFS remplit largement son contrat graphique.
Gameplay/Scénario: 16/20
Le récit ne vole pas bien haut, mais on ne recherche pas l’intensité dramatique dans un NFS. Non, ici on a tous les clichés du genre : flics ripoux, affrontement de crews, rencontres initiatiques…ça nous suffit amplement! Le gameplay, de son côté, est totalement à la hauteur de nos espérances et on apprécie le changement de mode entre jour et nuit et les sensations radicalement différentes qui en découlent. On regrettera juste l’abus des forces de l’ordre, surtout de nuit, avec une logique qui dépasse toute entendement.
Bande-Son: 14/20
Je me fais sûrement vieille, mais Cardie B and co, c’est clairement pas ma came. Donnez-nous du Riders on the Storm à l’ancienne, s’il vous plait ! A l’époque, la bande-son des NFS était diversifiée et proposait moult genres musicaux. Ici, c’est redondant, pour ne pas dire gavant. Heureusement que les bruitages sont hyper bien calés et terriblement agréables à l’oreille, tout comme l’ambiance environnementale en général.
Durée de vie: 17/20
La campagne est plutôt conséquente et ponctuée de courses annexes débloquant toujours plus d’autres tracés. Il est également possible de refaire les circuits tout en modifiant la puissance requise afin d’avoir un challenge à la hauteur de nos capacités et d’engranger plus d’argent ou de réputation. Ajoutons à cela les collectibles plaisants à chercher, les panneaux à dégommer, les radars où se faire flasher… et on se retrouve avec facilement une cinquantaine d’heures au compteur, oui, vraiment facilement !
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
Quel plaisir, que dis-je… quel bonheur de revoir la licence Need For Speed sur le devant de la scène vidéoludique dans ces conditions ! Un gameplay arcade nerveux comme on l’aime, un garage monstrueux, des options de personnalisation exemplaires et des nouveautés ingénieuses, voilà ce que propose Need for Speed Heat, le tout surfant sur une réalisation plus que convaincante. Il aurait juste fallu enlever le traitement aux OGM de nos flics pour éviter cette frustration nocturne et aussi proposer une bande-son plus diversifiée, et là on tenait un quasi perfect.