Review

Bandai Namco est décidément le roi des adaptations d’anime à succès en jeux vidéo, et si on connaît cet éditeur pour la quantité gargantuesque de softs estampillés Naruto, Dragon Ball, Sword Art Online ou encore One Piece qu’il a pu mettre sur le marché, on le retrouve aujourd’hui sur une oeuvre un peu plus « discrète » mais non dénuée de charme: Little Witch Academia. Court métrage d’animation de 2013 réalisé par le studio Trigger, à qui l’on doit l’excellent Kill La Kill, le projet a donné naissance à un anime plus long (et kickstarté) en 2015 avant de se décliner en 25 épisodes d’une série achetée pour diffusion mondiale par Netflix. Bref, une belle petite licence en devenir, d’autant qu’elle surfe allègrement sur la vague Harry Potter pour nous narrer le destin de Atsuko Kagari, élève un peu gaffeuse et fraîchement intégrée à l’Académie de Magie Luna Nova. Un anime « magical kawaï » donc que l’on découvre à présent sous forme de Dungeon-Beat’em All-RPG mâtiné de phases d’exploration. Une recette gagnante? Et bien, pas du tout! Explications dans notre vidéo-test complet. 

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 6/20

Si les digitalisations 3D des héroïnes sont excessivement proches des graphismes de l’animé et que les cut-scenes sont directement créées par l’équipe en charge de ce dernier, tout le reste transpire malheureusement l’amateurisme technique. Entre des donjons ultra répétitifs sur le plan artistique, des pouvoirs magiques loin de nous impressionner la rétine, des décors qui semblent tout droit sortis des débuts de la PlayStation 2, des loadings horripilants et des bugs de collision qui flinguent les phases de combats, le titre de Bandai Namco rate complètement le coche! A croire que tout l’argent est passé dans les séquences cinématiques…

Gameplay/Scénario: 2/20

On pourrait saluer le fait que le jeu ait choisi un scénario totalement original façon « Jour de la Marmotte », mais ce dernier se révèle plat à souhait, tandis que les quêtes annexes sont scénarisées à la truelle pour justifier de façon maladroite le fait qu’elles vous envoient systématiquement à des points opposés de l’Académie, sans Fast Travel possible au début du soft et avec une kyrielle de loadings en prime et une mini-map bien foireuse. Ajoutez à cela le principe de gestion des journées par 2 heures, avec des étudiants qui voyagent entre chaque créneau et des quêtes qui ne se débloquent qu’à certains moments bien précis, et vous comprendrez que l’aspect exploration est totalement impraticable. Ne reste alors plus que la partie Dungeon-Beat’em all à la Dragon’s Crown… mais là aussi tout est mis en oeuvre pour vous faire lâcher la manette! Bugs de collision, pouvoirs spéciaux risibles, I.A. de vos compagnons totalement à l’ouest, level design peu inspiré, boss obligeant un grind intempestif… il n’y a strictement rien à sauver. Pire: le multi, qui aurait pu s’avérer un brin fun histoire de jouer le mode histoire à plusieurs, se cantonne juste à un donjon sans fin qui n’a rien à voir avec le scénario principal.

Bande-Son: 8/20

Les doubleuses japonaises officielles de l’anime ont fait le déplacement pour notre plus grand bonheur, mais c’est là le seul point positif d’une bande-son dont les mélodies aux boucles trop courtes vous vrilleront rapidement les tympans, sans parler d’une synchronisation labiale totalement risible qui vous sort du peu d’immersion que le titre pouvait vous proposer.

Durée de vie: 7/20

Avec sa kyrielle de donjons à explorer et ses 80 quêtes annexes, ce Little Witch Academia avait de quoi proposer une durée de vie convaincante, mais croyez-nous: vous lâcherez la manette avant la cinquième heure de jeu tant la répétitivité et le manque de finition vont vous dégoûter au possible, même si vous êtes fan hardcore de la licence.

Note Globale N-Gamz.com: 6/20

Nous avions eu la chance de rencontrer le Game Director de ce Little Witch Academia l’année dernière, lui qui bossait conjointement et au même poste sur le très bon Sword Art Online Fatal Bullet. Nous lui avions alors demandé lequel des deux projets il préférait et il nous avait répondu: « Ce sont mes deux enfants, je les aime équitablement et je leur apporte la même attention à tous les deux« . On sait aujourd’hui que c’était totalement faux et qu’à vouloir réaliser deux jeux en même temps, c’est ce Chamber of Time qui a été sacrifié. Gameplay bancal et répétitif, réalisation à peine digne d’une PlayStation 2, quêtes horripilantes, … Hormis les superbes cinématiques et la présence des doubleuses originelles, rien n’est vraiment à sauver dans cette désastreuse adaptation vidéoludique d’une série qui méritait mieux, bien mieux. A éviter, même pour les fans.  



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!