Review
Si vous aimez parcourir les plus grands circuits connus à bord de monoplaces surpuissantes, entendre ronronner le moteur en allant à plus 150km/h dans les virages et vous donner quelques montées d’adrénaline à chaque changement de vitesse, vous êtes au bon endroit avec F1 2015 ! Par contre, si vous recherchez un titre ultra complet, réaliste et diversifié… passez votre chemin. Explications.
C’est le spriiiiiiinteuuuuh finaaaaaleuuuuuuuuh
F1 2015 commence par une introduction relativement chiadée vous présentant au scalpel les différentes Formule 1 qui égaient le soft, le tout à grands coups de dépassement sur le fil et autres manœuvres hasardeuses. On est tout de suite dans le bain ! Vous arrivez peu après dans les menus qui vous annoncent d’emblée la couleur : commencer par la saison 2014 ou bien la 2015. Pas mal, deux saisons dans un seul jeu, un bon point. On s’attend alors à vivre dans la peau d’un pilote de course démarrant au bas de l’échelle avant de gravir petit à petit les échelons l’amenant au sommet… mais il n’en est rien !
Des courses simples et du multijoueur
En effet, pas de mode carrière à l’horizon ! Si vous engagez la saison, vous ne pourrez choisir que des versions simplifiées des championnats avec 5 minutes d’essais puis des qualifications et une quinzaine de tours environ, ou alors la version réelle avec une heure d’essais, des qualifications et parfois plus de 60 tours… ce qui peut prendre du temps.
C’est clairement la saison pro qui retiendra votre attention si vous aimez la Formule 1. Vous devrez donc, via des week-ends de courses mis en scène de façon télévisuelle, essayer de bien vous positionner pour le championnat, devant ou derrière Hamilton… qui finira toujours premier sauf si vous êtes en tête (of course). Gros bémol : l’animation souffre de quelques lags en vue externe, ce qui vous obligera à prendre la vue cockpit pour vous plonger pleinement dans la course, certes, mais aussi ne vous laisser aucune chance. Et oui, la difficulté est terrible… aucun droit à l’erreur ici, mais pas en raison des virages en épingle à cheveux à prendre au millimètre, le titre se voulant plutôt arcade à ce niveau.
Une I.A. agressive
Non, la réelle difficulté viendra clairement de l’I.A., complètement sadique! Elle n’hésitera en effet pas à vous rentrer dedans si vous la doublez en plein milieu d’un virage, sans vraiment recevoir de pénalités! Attention donc au tête à queue! Par contre, à votre niveau, les juges ne vont pas vous faire de cadeau et à la moindre touchette, hop drapeau jaune pour empêcher les dépassements puis drapeau vert pour repartir, ou encore malus de temps et de place. Frustrant.
Pour la conduite en tant que telle, j’ai testé le soft avec une simple manette. Pas de volant sous la main mais on se fait assez rapidement au gameplay : accélération jusqu’à la « presque-entrée » de virage, puis on freine et on repart. Classique, maniable, pas de dérapage violent en vue même si on mord un peu sur le rebord des pistes ou qu’on roule un chouia dans l’herbe. Pas de prise de tête, certes, mais les puristes des trajectoires au millimètre risquent de tirer la tête.
A part cela, niveau licence, on retrouve tout ce qui peut rendre un jeu de F1 réaliste et immersif avec l’accès à toutes les écuries actuelles, le passage fréquent aux stands, l’usure des pneus, des freins, etc… Rien de neuf sous le soleil.
Gâchis technique ?
Si déjà, au niveau des modes de jeu, F1 2015 se révèle vraiment chiche, il en est tout autant sur le plan du moteur graphique. Quand on a vu tourner du DriveClub ou du Project Cars, on ne peut hélas pas allouer beaucoup de crédit à la réalisation du titre de Codemasters. Il suffit de regarder les conditions climatiques pas vraiment bluffantes pour s’en rendre compte, hélas. Sincèrement, le soft aurait tout aussi bien pu tourner sur l’ancienne génération de consoles que cela ne nous aurait pas dérangé.
Et le son alors? Des moteurs, des moteurs et encore des moteurs, fidèlement retranscrits heureusement. Le petit plus ? Votre assistant de conduite qui vous dictera via le haut-parleur intégré de la manette les différentes étapes du circuit, ou encore vous indiquera si vous avez besoin d’essence, de nouveaux pneus, etc…
On se retrouve l’année prochaine ?
F1 2015 est une semi-déception. Trop avare en modes de jeu et amputé d’une vraie carrière solo, le titre ne propose pas une réalisation mirobolante pour de la Next-Gen, de sorte que seuls les fans purs et durs de ce sport automobile pourraient se laisser tenter, à condition qu’ils ne recherchent pas un gameplay typé simulation. Gageons que l’opus 2016 fera mieux.
La bande-annonce
Réalisation: 13/20
Pas de bugs immondes à l’horizon, mais une réalisation trop passe-partout pour de la Next-Gen. Pire, quelques lags en vue externe viennent gâcher la fête. On s’attendait vraiment à mieux après avoir vu tourner du Project Cars ou du Forza 6.
Gameplay/Scénario: 11/20
Peu de changements notoires par rapport à l’opus antérieur. Un beau copié-collé de gameplay, sans mode carrière hélas, et encore trop typé arcade pour plaire aux vrais puristes de ce sport automobile.
Bande-Son: 14/20
Les bruits du moteur sont fidèles à la réalité et votre assistant de conduite qui vous donne des conseils via la manette renforce l’immersion. Par contre, les acclamations de la foule sont loin de satisfaire nos attentes et la musique des menus est vraiment commune.
Durée de vie: 15/20
Le mode saison pro vient gonfler le compteur d’heures de jeu avec certains circuits qui vous demanderont pas moins de 60 tours pour être bouclés. Mais aurez-vous la patience d’endurer tout ça sans l’immersion qu’aurait pu offrir un vrai mode carrière?
Note Globale N-Gamz.com: 13/20
F1 2015 devait imposer la série sur les standards Next-Gen, mais il n’en est rien. Avare en modes de jeu, le titre ne dispose pas d’un moteur 3D à la hauteur et son gameplay arcade risque de lui mettre à dos toute une frange de joueurs férus de Formule 1. On espère que Codemasters redressera la barre pour l’opus 2016.