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Disponible sur Nintendo 3DS depuis le 2 décembre dernier, The 7th Dragon III est le 4ème opus d’une lignée de RPG déjà très populaire au Japon. Développé à l’origine par le studio Imagepooch, le titre était encore en cours de programmation quand le studio a fait faillite, ce qui a obligé son éditeur, Sega, a terminer le développement tout seul comme un grand. Le géant bleu du jeu vidéo a-t-il bien fait ou aurait-il du s’abstenir de sauver ce jeu de rôle des abysses vidéoludiques ? Suivez-moi à la chasse au Dragon pour le savoir!

« Des personnages charismatiques pour un récit convenu, mais agréable à suivre »

Un futur incertain
Imagepooch, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un studio spécialiste des RPG à qui l’on doit notamment l’excellente série des Luminous Arc sur Nintendo DS ainsi que le très bon Stella Glow sur 3DS. Les développeurs ont déjà travaillé auparavant avec Sega, en 2008, sur Sands of Destruction, un autre jeu de rôle qui a connu un joli petit succès critique. Hélas pour la boîte, elle a malheureusement du fermer ses portes en 2015 à cause d’une faillite. Ce 7th Dragon – Code VFD a donc littéralement du être sauvé des eaux par la firme au hérisson bleu. Un mal pour un bien?

The 7th Dragon III – Code VFD nous emmène en 2100, à Tokyo. A cette époque, la société NODENS prospère allègrement grâce à son tout nouveau titre en immersion virtuelle, The 7th Encount, basé sur une histoire dramatique survenue il y a 80 ans. En effet, il y a presque un siècle, une calamité s’est abattue sur le monde. Deux créatures nommées « True Dragons » ont failli détruire la planète, et NODENS se sert de son simulateur de donjons en VR pour reproduire cette épique bataille du passé. On vous le donne en mille: en cas de victoire, les vainqueurs sont recrutés et briefé sur une mission bien réelle cette fois car même si deux « True Dragons » ont été éliminés en leur temps par un groupe de guerriers appelé Unit 13, ces abominations n’en ont pas fini avec la race humaine. En effet, le 7ème et plus puissant de tous les True Dragons, alias VFD, menace d’arriver sur Terre d’une minute à l’autre.

A trois, on est plus fort

« Un système de classe complet et bien équilibré »

The 7th Dragon se présente sous la forme d’un J-RPG tout ce qu’il y a de plus classique dans son système de jeu. Des combats au tour par tour assez stratégiques avec une équipe de 3 personnages, un titre divisé en plusieurs chapitres avec leur lot de donjons, le tout saupoudré d’un paquet de quêtes annexes. Le système de création de personnage, bien que simpliste, offre de nombreux choix d’apparences mais… seulement 3 palettes de couleurs. Étrange.

Une fois votre personnage créé, vous devrez choisir une classe au choix parmi les 4 disponibles. Au menu ? Samurai, God Hand, Agent & Duelist. Chacune d’elles a ses propres armes et ses capacités uniques à améliorer. Et pour ceux qui seraient déçu par ce nombre, sachez qu’au fil de l’aventure 4 nouvelles classes se débloqueront telles que le Rune Knight ou encore le Banisher. De quoi faire, croyez-nous!

« Des combats plus stratégiques qu’il n’y paraît »

Hormis ces classes, l’une des particularités de The 7th Dragon III réside dans ses donjons. En effet, malgré l’époque futuriste, ici il n’est nul question d’aller abattre des dragons dans les rue de Tokyo puisque la plupart des affrontements se feront en remontant le cours du temps. Et oui, NODENS possède une technologie permettant de chasser  les True Dragon en allant les chercher dans les différentes époques où  ils sont apparus, nous permettant de revisiter certains mythes comme celui de l’Atlantide, détruite non pas par un raz-de-marée mais… par  un reptile cracheur de feu!

Outre cette recherche de boss dans le but de se préparer au combat final, le joueur aura aussi accès à un paquet de quêtes annexes et participera même à l’agrandissement de l’entreprise NODENS. On regrettera par contre le fait que choisir certaines réponses lors des dialogues ne permettent pas vraiment de modifier quoi que ce soit dans l’histoire. Linéarité quand tu nous tiens.

Un jeu peu exigeant

« Visuellement, il s’agit d’un titre DS, mais le design est très réussi »

Visuellement le titre souffre d’un aliasing très prononcé et, par moments, d’une légère baisse de FPS. Heureusement, ces défauts sont compensés par une réalisation artistique très agréable et des modèles de personnages façon « chibi » bien travaillés. Le jeu se montre ainsi extrêmement coloré et propose des environnements 3D parfois vraiment impressionnants ainsi que des effets spéciaux plutôt réussis durant les combats.

Niveau bande-son, les musiques de The 7th Dragon III font leur job en restant dans un univers plutôt électro. Mais la vraie force du soft est à trouver du côté de ses doublages japonais de très bonne qualité, avec la présence de 40 acteurs pour donner vie à vos héros. Un atout de taille pour s’immerger pleinement dans la fureur des combats malgré le faible nombre de paroles différentes. Quand on a 40 doubleurs à disposition, on les fait parler, non?

Une arrivée en demie-teinte

Même si l’on peut être satisfait de voir la série des The 7th Dragon débarquer en Europe, ce 3ème opus scénaristique n’est pas franchement le plus réussi. Un récit agréable avec de bonnes idées certes, mais sans réelles surprises, le tout couplé à un niveau de difficulté mal géré empêchant le soft d’atteindre les sommets alors que la concurrence est plutôt rude sur la portable de Nintendo. Pourtant, malgré ses défauts, ce Code-VFD se laisse jouer avec un certain plaisir et promet de nombreuses heures de jeu aux adeptes de J-RPG pure souche.

La bande-annonce

Réalisation: 13/20

Malgré de nombreux défauts tels que la baisse de FPS ou encore l’aliasing omniprésent, le titre séduit par ses univers colorés et ses personnages chibi très bien modélisés.

Gameplay/Scénario: 15/20

Un scénario un peu léger, mais qui nous fera visiter de nombreux donjons et des zones hautes en couleurs. Un dépaysement garanti. Le tout avec un gameplay très classique de J-RPG, soutenu par un astucieux système de classes et de compétences.

Bande-Son: 14/20

Avec une pléthore de sons électro et de très nombreux doubleurs pour les personnages, on ne peut que regretter le fait que, malheureusement, les voix japonaises soient limitées à quelques phrases ou quelques mots disséminés par-ci par-là lors des combats. Dommage.

Durée de vie: 16/20

Un paquet de donjons dans plusieurs endroits à visiter, le tout pour un bon nombre de chapitres, The 7th Dragon aura de quoi vous occuper pendant une quarantaine d’heures ou plus si vous aimez maximiser vos personnages.

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Encore une fois, nous pouvons nous réjouir de l’arrivée de The 7th Dragon en Europe. Même si le titre est loin d’être le meilleur de la série, pouvoir casser des Dragons porteurs de calamités s’avère être un véritable plaisir. Malheureusement il fera pale figure à côté des J-RPG monstrueux que possède la console tels que Persona Q, Shin Megami Tensei ou encore les Etrian Odyssey. A réserver donc aux adeptes de RPG qui aiment se lancer dans l’inconnu.



About the Author

Eneara
Eneara, collectionneur et passionné de jeux vidéo depuis pas mal d'années. Amateur de cinéma, de lecture et de jeux de plateau, je suis aussi très attiré par tout ce qui touche au retrogaming. J'aime les jeux à scénario, l'action, et parfois me faire peur devant un bon petit jeu bien flippant. Facebook: Aurélien Eneara Ulsas