Review
Face à ce Mad Max: Fury Road, on peut raisonnablement penser que nombre de spectateurs découvriront la saga post-apocalyptique avec cet opus, quatrième en date, et toujours mis en scène par George Miller. Et pourtant, à la sortie de la séance, une constatation s’impose d’emblée: tant les fans de la première heure que les nouveaux venus dans l’univers déjanté et ultra-violent de Max Rockatansky sont sortis comblés. La raison? Fury Road est la définition pure et simple du film d’action haletant et totalement barré qui vous scotche à votre siège. Et comme en plus il est incroyablement bien réalisé… vous auriez tort de vous priver!
Max est un homme hanté par son passé… un lourd passé dans un monde post-apocalyptique qui a perdu quasiment toute humanité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre héros est seul, car c’est pour lui la seule façon de survivre dans cet univers de dingues. Hélas, les ennuis s’annoncent lorsqu’il se fait capturer par les hommes d’Immortan Joe, un tyran qui règne sur un refuge nommé la Citadelle. Joe possède une armée entière prête à mourir pour lui, et Furiosa, l’une de ces Imperator, en fait partie. Quand cette dernière lui « vole » la chose qu’il a de plus précieux: des femmes capable de donner naissance à sa descendance, Immortan Joe se lance immédiatement à sa poursuite avec ses troupes… et Max, qui sert de « réserve de sang pur » à Nux, l’un des hommes de main du tyran. Vous l’aurez compris, notre cher Mad Max va vite comprendre que son intérêt est de s’allier avec Furiosa pour échapper à Joe et son armada de fous furieux. Faites vrombir les moteurs… ça tourne!
Si le scénario de ce Mad Max: Fury Road n’est pas blindé de cliffhangers hallucinants ou d’une réflexion métaphysique à la Inception, on ne lui en demandait pas tant et force est de constater qu’il tient… la route, justement, ce qui est déjà amplement suffisant. Niveau technique, rien que pour les décors et l’ambiance grandiose, le bébé de George Miller vaut largement le prix d’entrée du ciné! Nous avons en face de nous un monde Post-Apocalyptique magnifique (enfin, dans la mesure où un monde comme ça peut être « beau » à regarder)! Les étendues désertiques donnent un sacré sentiment de solitude, les voitures ont un look d’enfer, les combats sont tellement bien chorégraphiés et mis en image que votre rétine s’en souviendra longtemps, et il y a un nombre d’explosions à la seconde totalement hallucinant. Bref, visuellement ce Mad Max est un chef d’oeuvre apocalyptique, rythmé en diable et chaotique dans le bon sens du terme. La course poursuite permanente entre le duo Max/Furiosa et les troupes de Joe fait littéralement bouillir le sang des spectateurs par sa nervosité et sa violence. Un régal !
Le tout est soutenu par une ambiance sonore complètement en osmose. Entre les solos de guitares ravageurs, le vrombissement assourdissant des moteurs et le souffle des tempêtes de sable, l’harmonie entre ce que l’on voit à l’écran et ce que l’on entend nous laisse quasiment tremblant d’extase à la fin du spectacle. Pour couronner le tout, si les fans ont pu avoir peur du changement d’acteur principal (Mel Gibson étant légèrement « trop vieux pour ces conneries »), Tom Hardy endosse la veste de Max Rockatansky tout aussi bien, et Charlize Theron est absolument incroyable dans son rôle de femme/guerrière, sans parler du déjanté Nicholas Hoult, alias Nux. Le casting envoie donc du lourd et les prestations sont à la hauteur de la longue attente des fans (30 ans!)
Je vous conseille donc clairement de foncer dans votre salle obscure préférée pour vous en mettre plein les yeux et les oreilles avec ce Mad Max: Fury Road. Compréhensible sans avoir vu la trilogie originelle, beau en diable, totalement barré et emmené par un trio d’acteurs plus que crédibles et investis dans leur rôle, le nouveau film de Miller renoue avec un genre que le réalisateur avait lui-même inventé: le ride post-apocalyptique, et nous montre à quoi doivent désormais ressembler tous les films d’action à venir. A voir absolument!
S’il y a un film qui mérite d’être vu sur grand écran et si possible en 3D, c’est bien Mad Max Fury.
Le film aurait pu s’appeler aussi « à couper le souffle »…mais c’était déjà prit 😉
Totalement d’accord avec toi. La 3D trouve là un ambassadeur de choix, au rythme effréné. Un vrai bonheur que ce Fury Road!
LE cinéma que j’aime! Merci George Miller! Prends-en de la graine Michael Bay! ^^
Pour un résultat aussi incroyable que ce Fury Road, je veux bien encore attendre 20 ans pour la suite 🙂