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Sorti en salles le 2 juillet dernier et désormais disponible en Blu-ray, Jurassic World Renaissance n’est autre le septième opus de la franchise Jurassic Park, cette fois réalisé par Gareth Edwards (Godzilla, Star Wars: Rogue One) et écrit par David Koepp, scénariste des deux premiers films emblématiques de la saga. Ce standalone, dont les événements se déroulent après ceux du controversé Jurassic World Dominion de 2022 (Le Monde d’Après en VF), nous promet un retour aux sources au travers d’une périlleuse mission de récupération d’échantillons de sang sur les dinosaures les plus titanesques jamais créés, dans un monde où ces créatures coexistent encore difficilement avec l’Humanité. Alors, ce nouveau volet nous offre-t-il, comme son nom le laisse sous-entendre, une vraie « renaissance » pour la licence ou s’agit-il plutôt d’un simple recyclage préhistorique ? La réponse dans ma critique Blu-ray !
Le scénario de Jurassic World Renaissance, ancré cinq ans après les événements de Dominion (Le Monde d’Après), suit Zora Bennett, une experte en opérations secrètes, engagée pour mener une équipe en mission top-secrète : extraire de l’ADN des trois plus grands dinosaures survivants (un terrestre, un marin et un aérien) sur une île équatoriale isolée, afin de développer un remède médical révolutionnaire. L’intrigue se complique lorsque l’expédition croise la route d’une famille de civils dont le bateau a chaviré, les laissant tous échoués sur une île cachant un secret sinistre datant de plusieurs décennies.
Inspiré des structures des premiers films, ce récit de type « braquage » préhistorique mélange tension et exploration, avec des clins d’œil nostalgiques au roman de Michael Crichton. Cependant, il reste un peu prévisible malgré un rythme haletant dans sa seconde moitié.
Scarlett Johansson y incarne Zora Bennett, la mercenaire endurcie et pragmatique qui mène la mission. Elle nous livre une performance solide, charismatique et nuancée, apportant une profondeur émotionnelle inattendue à un rôle qui risquait d’être trop archétypal. De son côté, Jonathan Bailey brille en Dr. Henry Loomis, scientifique charismatique et excentrique obsédé par les dinosaures, avec une présence magnétique et une alchimie évidente avec Johansson qui élève les dialogues et nous livre une belle introspection sur la « fausse » hégémonie de l’Homme sur la nature. Mahershala Ali joue quant à lui Duncan Kincaid, l’ami mercenaire de Zora, aux antipodes de Rupert Friend en tant qu’antagoniste « corporate » froid, financier et calculateur.
Ce casting cinq étoiles éclipse malheureusement celui de la seconde histoire, plus « familiale », où l’on voit un combattif Manuel Garcia-Rulfo en Reuben Delgado, père et de deux filles et du petit ami de l’une d’elle, tous perdus sur cette île aux monstruosités préhistoriques titanesques. On sent que ce second récit qui se déroule en parallèle des aventures de Zora et Henry a pour but de faire jouer l’empathie du téléspectateur mais le fait est que tout cela ralentit le rythme haletant de l’intrigue un peu plus guerrière.
Niveau technique, la réalisation de Gareth Edwards excelle dans la mise en scène des séquences d’action, avec un rythme qui alterne entre une première moitié contemplative et empreinte de dialogues parfois très profonds, et une seconde phase ultra explosive, où les morceaux de bravoure tels que l’attaque en mer d’un Mosasaure ou la poursuite aérienne par un Quetzalcoatlus, captivent par leur intensité.
Les effets spéciaux, supervisés par Industrial Light & Magic avec plus de 1.500 plans, sont splendides : les dinosaures, hybrides réalistes et terrifiants, bénéficient d’une fluidité impressionnante, surtout en Blu-ray où la 4K HDR révèle des textures organiques bluffantes. La photographie de John Mathieson offre des images somptueuses issues des jungles thaïlandaises et maltaises, tandis que la musique d’Alexandre Desplat ajoute une tension orchestrale.
Enfin, les bonus vous livreront un commentaire audio du réalisateur, une ouverture alternative, des scènes coupées enrichissantes et même un bêtisier histoire de faire redescendre la tension après ces 2h15 d’une rare intensité qui relancent avec brio la saga Jurassic Park !
Jurassic World Renaissane : Trailer
Note N-Gamz : 4,5/5
Jurassic World Renaissance en Blu-ray ravive la flamme de la franchise, offrant un divertissement solide pour les fans de dinosaures, porté par un casting impeccable et des effets visuels à couper le souffle. C’est un retour aux bases bienvenu après les excès de Dominion, et un remake habile des premiers volets tout en proposant sa propre identité par le biais de la vision « Pro-Nature » du génial Jonathan Bailey, malgré un récit un peu prévisible et une seconde intrigue « familiale » un peu surfaite. Cette dernière a en effet tendance à plomber le rythme haletant des aventures du binôme incarné par Scarlet Johansson et Jonathan Bailey, sur une île abritant les plus gros et dangereux dinosaures jamais vus dans la licence. Un film qui nous rappelle assurément pourquoi on aime ces géants préhistoriques et la saga Jurassic Park !

















