Review
En dehors de ses comédies, le cinéma français brille rarement par son panache. Le réalisateur Jean-Baptiste Andrea (Dead End) a fait le pari risqué de filmer un thriller haletant aux croisées du style français et du style américain. Et on ne peut que l’en féliciter puisqu’avec La Confrérie des Larmes, il nous livre une œuvre à la fois flamboyante et crépusculaire. Et en exclusivité pour vous, Jean-Baptiste Andrea et son co-scénariste Gaël Malry ont accepté de répondre à quelques questions, pour une interview que vous retrouverez prochainement sur le site!
Gabriel Chevalier (Jérémie Renier) est un homme au bord de l’abîme faute d’espoir et d’argent, tentant malgré tout de subvenir aux besoins de sa fille Juliette (Mélusine Mayance). On lui propose alors un emploi mystérieux mais payé au-delà de ses rêves les plus fous: convoyer des mallettes aux quatre coins du monde. Une seule condition: ne jamais ouvrir la valise. D’abord ravi de cette incroyable opportunité, Gabriel ne tarde pas à réaliser qu’il a mis le doigt dans un engrenage infernal…
Dès les premières minutes, la Confrérie des larmes s’annonce différent avec sa somptueuse musique électro hypnotique, magnifiée par des chœurs lyriques, et son générique en deux parties. Et le public plonge sans reprendre son souffle dans l’enfer quotidien de ce type au bout du rouleau, par le biais d’une ambiance pesante et de plans rapprochés qui nous offrent une vision subjective sans céder aux sirènes de la caméra du même nom. Des grands axes vides, des intérieurs déserts, tout rappelle la solitude de Gabriel. Prenant le temps de s’installer, le film ne tarde pas a décoller pour nous emporter dans un crescendo vertigineux jusqu’à la révélation finale, poétique dans son horreur.
Difficile de ne pas comparer ce film a du Grangé, tant dans son déroulement que dans ses personnages dénués des stéréotypes habituels ou son ambiance profondément sombre. L’image à elle seule mérite déjà le déplacement, avec ses plans superbes parvenant à trouver de la beauté dans des paysages urbains peu reluisants ou à créer une poésie visuelle sobre et sincère. Mené par un Jérémie Renier hallucinant et halluciné, il paraît inconcevable qu’un tel film ait reçu un si mauvais accueil des critiques. Ou peut-être pas finalement, tant il est vrai que les films différents et novateurs semblent déstabiliser ces esprits chagrins.
La Confrérie des larmes a bien quelques petits défauts, notamment dans ses combats un peu trop légers (que certains ont qualifié de « à la française ») et dans son final un peu rapidement expédié. Il n’en reste pas moins que c’est un excellent film, qui vous surprendra et vous emportera très loin pour peu que vous lui en laissiez la possibilité. Alors donnez-lui cette chance en allant vite le découvrir sur grand écran!
Hoy,
bon film, bonne intrigue, bonne image et bon son.
😀
En fait, je suis contre les scènes de « violence » dans les films français. Je trouve qu’on n’arrive jamais à donner une ambiance comme les ricains/asiatiques/ailleurs. C’est une histoire de rythme peut-être.
Bref, ce film ne compte pas tant de bagarres, du coup, il est bon voir très bon parce qu’il cumule que du bon, du coup, il faut aller le voir.
Que voilà une personne de goût! 😀
Un grand bravo à l acteur principal,Jérémie rénier ,qui nous a agréablement surpris ,une nouvelle fois,dans sa transformation impressionnante,ainsi que dans son jeu trés attirant,et puis le trio ,Jérémie Rénier,Audrey Fleuront,et Mélusine Mayance ,fonctionnent,à merveille,dommage que vers la fin ,le groupe de truant trainent un peu ,mais on repart heureux quand méme car l ensemble est bon!
A l’heure où les grands journaux ont descendu ce film en flamme -y compris la prestation de Renier- ça fait plaisir à lire! Bravo, continuons à penser et juger par nous-mêmes 😀