Review
D’abord édité en light novel (un roman avec quelques pages illustrées) puis adapté en anime et en jeux vidéo, Sword Art Online est maintenant également un manga, publié chez Ototo dans nos contrées. Mother’s Rosario, qui débarque aujourd’hui, en constitue de fait le 5ème arc, mais que vaut-il réellement après un « Phantom Bullet » pour le moins original ?
Retour dans Alfheim Online
Si vous êtes passé à côté du phénomène Sword Art Online à sa sortie, ne vous inquiétez pas, je vais gentiment vous replacer le contexte ! Sword Art Online est un MMORPG en réalité virtuelle ultra immersif. Il suffit au joueur d’enfiler un casque neuronal pour se retrouver littéralement plongé dans un monde heroic fantasy, ressentant l’univers autour de lui comme s’il était réel. En résumé, c’est un peu comme si vous vous retrouviez dans World of Warcraft. Kirito et Asuna, les héros de la saga, ont joué à SAO depuis la bêta, et ont donc pu découvrir ce monde, et plusieurs autres du même éditeur, en vivant à chaque fois de fantastiques aventures. Actuellement et dans le cadre de Mother’s Rosario, ils jouent tous les deux à Alfheim Online, en abrégé ALO, un VRMMORPG dans lequel ils ont déjà été plongés précédemment. Pour les fans de la série donc, les décors du manga risquent de ne pas être trop dépaysants..
Asuna, une vie complexe
Dans la vie réelle, Asuna est une jeune fille timide et discrète qui a une relation compliquée avec sa maman. Elle a l’impression que celle-ci veut lui imposer une vie qui ne lui correspond pas. Peut-être que, pour une fois, le jeu permettra à la mère et la fille d’enfin se comprendre. De retour dans Alfheim Online, notre jeune héroïne un peu naïve mais très puissante ne souhaite qu’une chose : parvenir la première à l’étage 22 d’Aincrad pour pouvoir acheter la petite maison dans la forêt, dans laquelle Kirito et elle ont vécu durant les débuts du soft. Une fois arrivée sur place et sa petite bicoque achetée, ses amis lui parlent du mystérieux « Zekken », un joueur extrêmement puissant qui arrive à asséner un combo de 11 coups d’épée !
Asuna est tout d’abord intriguée puis, apprenant que chacun de ses amis a perdu contre Zekken, elle se met en tête de l’affronter à son tour. Très vite, elle découvre que Zekken est en fait Yuuki, une jeune fille exubérante et pleine de vie. Cette rencontre marquera définitivement Asuna et, qui sait, changera peut être sa vie! Bon ok, malgré ce pitch un peu bateau, on sent que l’on s’embarque pour une aventure inédite et originale, qui obligera notre héroïne à se dévoiler comme jamais, aussi bien à ses compagnons qu’à sa propre mère.
Une collaboration en dents de scie
Bien entendu, on retrouve toujours Reki Kawahara, l’auteur du light novel, au scénario de ce shonen. Accompagné une nouvelle fois par le dessinateur Tsubasa Haduki, qui avait déjà illustré avec brio l’arc Fairy Dance. Si la collaboration a déjà fait ses preuves et fonctionne toujours aussi bien, on regrette néanmoins le peu de d’importance apporté aux décors. Le monde d’Alfheim Online est sublime et très riche, donc on aurait apprécié retrouver des panoramas détaillés et diversifiés. Malheureusement, une grosse majorité des cases sont vides ou presque. Heureusement donc, que les combats se montrent très dynamiques et, malgré quelques proportions malheureuses, que le tout reste agréable à lire.
Vous l’aurez compris, que l’on soit fan de la saga ou qu’on ne la connaisse que vaguement, les auteurs parviennent une fois de plus à nous immerger directement dans ce premier tome de Mother’s Rosario comme le jeu Sword Art Online parvient à immerger ses joueurs dans un monde virtuel. On attend impatiemment la suite de cet arc, conclu en trois tomes, et on espère qu’elle tiendra toutes ses promesses de révélations au sujet de la charismatique Asuna!