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Wataru Narimiya, jeune garçon comme les autres, va voir sa vie bouleversée par l’arrivée d’un nouvel ami un peu « trash » qu’il est le seul à voir : Biff ! Ce dernier va entraîner notre héros dans de sanguinaires combats contre d’autres enfants également affublés de « Buddies » tout comme lui. Vous l’aurez compris, ce Monster Friends nous livre un vrai jeu de massacre façon « Pokémon Morbide » qui risque de vous désarçonner au plus haut point!
Ce premier volume de Monster Friends nous présente Wataru, élève en classe de CM2 qui se retrouve affublé d’un « nouvel ami » à la bouche cousue : Biff. Un étrange compagnon puisqu’il vient des bois situés derrière l’école de notre héros et parvient même à sauver la vie du jeune garçon dès les premières pages ! Une histoire magique et rigolote ? Hélas non puisque alors que Wataru pense être le seul à pouvoir communiquer avec Biff, il découvre qu’une fille de son établissement possède également ce don ainsi… qu’un petit compagnon ! Très vite, la demoiselle du nom de Airi lui en apprend plus sur ces mystérieuses créatures: les Buddys.
Il en existe de toutes sortes et de toutes formes et ceux-ci font partie intégrante de leur « propriétaire », autrement dit ce qu’un Buddy ressent, son compagnon humain le ressentira aussi ! Malheureusement, bien que la belle semble de son côté, Wataru va rapidement se rendre compte que les apparences sont trompeuses et qu’il est désormais l’esclave de « combats de monstres » entre détenteurs de Buddys ! Le pire, c’est que certains de ses camarades semblent particulièrement bien rompus à l’exercice et que les rixes sont loin d’être « amicales » puisqu’il s’agit… de matches à mort !
Avec ce manga, Yoshihiko Inui signe son troisième titre qui n’est autre qu’un hommage gore et assumé à Pokemon ! Il faut dire que parler de petites créatures qui combattent auprès de leur « maîtres » et possèdent toutes des pouvoirs différents et des possibilités d’évolution n’est pas sans nous rappeler un certain Pikachu et toute sa clique. Alors si, de prime abord, le graphisme plutôt rondouillard et fluide, sans saturations ni effets anxiogènes nous entraîne sur sur la piste d’une petite histoire mignonnette entre un jeune garçon et son nouvel ami fantastique, très vite et de façon assez surprenante le récit prend une tournure vraiment violente. Les dessins font alors preuve de beaucoup de détail en termes de… dépeçage et autres explosions charnelles de corps humain ! En gros : du sang et des tripes sans ménagement aucun. Vous voilà prévenu, nous sommes dans un seinen à part entière dont les héros sont de très jeunes enfants!
C’est justement là le gros défaut de Monster Friends : ses personnages dont la psyché ne colle pas du tout avec leur âge. Machiavélisme, persuasion, perversion et autres manipulations sont au programme des rixes… et on a bien du mal à croire en de telles abominations de la part de nos chères petites têtes blondes. Il n’empêche, le récit accroche par son rythme soutenu et la tension qu’il parvient à faire naître durant ses combats.
En résumé, Monster Friends nous propose ici une alternative gore à Pokémon dont le premier volume s’avère plutôt surprenant, parfois dérangeant, mais au final très prometteur pour cette trilogie que l’on espère riche en rebondissements pour un public averti !