Saga initiée en 2009 sur Nintendo DS, Scribblenauts a fait le pari un peu fou de mixer jeu d’aventure et vocabulaire, fort d’une base de données comprenant pas moins de 10.000 mots au lancement. Le principe est simple: résoudre des énigmes en faisant apparaître des objets et émotions dont vous écrivez le nom, le tout dans un univers coloré en diable! Très addictif, le concept a donné naissance à des suites plutôt réussies mais qui privaient toujours les plus jeunes joueurs du fun de l’expérience. Avec Showdown, Shiver Entertainment étend la recette en mode « Party Game » et, pour avoir pu faire tester le soft à notre jeune rédactrice de 7 ans (autant que par moi-même)… c’est un succès ! Rire en famille tout en s’amusant avec la langue française, c’est possible, la preuve dans notre preview!
Invités par Day One MPM à découvrir Scribblenauts Showdown sur Nintendo Switch et PlayStation 4 (également prévu sur Xbox One), votre humble serviteur et sa fille, rédactrice en herbe sur N-Gamz du haut de ses 7 ans, ont pu s’adonner au nouveau bébé édité par Warner Bros durant pas moins de deux heures, et autant dire que ce fut un excellent moment tant le changement de gameplay opéré par Shiver Entertainment fait un bien fou à sa saga fétiche!
En effet, si l’on retrouve toujours le jeu d’aventure/énigmes que les fans connaissent bien, cette fois cantonné dans un mode à part baptisé « Sandbox » et fort de 9 mondes pour pas moins de 35.000 mots et de dizaines de quêtes bourrée d’humour, le coeur du soft se place assurément du côté des mini-jeux en mode Mario Party, avec un jeu de plateau aussi drôle que customisable sur la durée (de 15 minutes à plus d’une heure) dénommé « Épreuve de Force ».
Pouvant accueillir jusqu’à 4 joueurs, ce mode vous place sur un plateau dont vous devez atteindre l’arrivée à grands renforts de cartes à tirer, vous permettant d’avancer d’un certain nombre de cases, de faire reculer vos opposants et même… de leur voler leur deck! Vous l’aurez compris, tous les coups bas sont permis et le fun est omniprésent, d’autant que l’effet positif de chaque carte ne sort que si vous remportez le mini-jeu afférent, tandis que l’effet négatif s’abattra directement… sur le perdant!
Au rayon des mini-games, on dénombre pas moins de 25 épreuves plutôt variées, allant du largage de cargaison en hélico à la récupération d’items dans l’hyper-espace, en passant par un combat de pinata, un duel de cuisine, une battle de danse, un brawler à la Super Smash Bros, un jeu de pêche façon « Frogger » et tant d’autres, tous classés en deux catégories à savoir Créativité (à base de mots à saisir) et rapidité (gameplay pur).
On vous rassure si vous comptez, comme nous, jouer en famille: même si la boîte du soft indique « +12 » en termes d’âge requis, vous pouvez tout à fait vous adonner aux épreuves de rapidité de Scribblenauts Showdown avec un enfant n’ayant pas encore appris à lire, tandis que les épreuves de Créativité ne demande en général que d’introduire un mot en réponse à une question (du type: « Citez un objet de Noël »), ce qui aura une incidence sur la forme de l’item clé du mini-jeu. Ainsi, la partie de pêche vous demandera d’attraper des poissons « Sapins de Noël » si vous avez entré ce mot, ou le jeu d’hélicoptère vous demandera de livrer des « cadeaux ».
Si opter pour un mot en rapport avec la question posée vous procurera en général un avantage ingame sur votre adversaire (temps supplémentaire, puissance, …), vous pouvez tout à fait vous diriger vers un autre mot n’ayant rien à voir, comme… un blob par exemple! Il m’est ainsi arrivé d’empiler des slimes sur un tapis volant tandis que ma fille avait choisi le mot « bloc » et nous faisait une belle pyramide, ou encore de voler à dos de console de jeu portable dans un titre inspiré de Flappy Bird… tous les délires sont possibles, et les tranches de rire sont monnaie courante!

« Le mode Board Game propose des cartes pour avancer, reculer ou… ruiner le jeu de vos adversaires! Jouissif! »
Mention spéciale pour la version Switch qui, si elle voit ses graphismes simplifiés pour l’occasion par rapport à la mouture PlayStation 4/Xbox One, propose un gameplay bien plus immersif car basé sur la détection de mouvements là où les autres machines n’offrent principalement qu’une gestion de l’action au sticks analogiques. Coupez un arbre en agitant frénétiquement son Joy-Con ou faire mijoter une soupe en tournant la manette devant soi, ça n’a l’air de rien, mais ça ajoute au côté rigolo et convivial de l’ensemble!
Il convient également de noter que la saisie des mots est extrêmement bien pensée puisqu’elle se fait sous la forme d’un menu radial composé de bulles incluant à chaque fois 4 lettres, chacune de ces dernières étant attribuée à un bouton de la manette. On navigue donc entre les bulles avec le stick et on sélectionne la lettre voulue via les quatre touches d’action. Le soft se paie même le luxe d’offrir une saisie semi-automatique sous la forme d’un menu déroulant présentant les divers mots possibles à écrire en fonction des premiers caractères que vous avez tapés. J’avais un peu peur que ce soit « compliqué » pour notre jeune rédactrice en herbe qui est actuellement en phase d’apprentissage de la lecture… mais elle a pris le pli en moins de 30 secondes! Preuve que le système de saisie est au point.

« S’il est visuellement plus simple, c’est l’opus Switch qui a pourtant notre préférence avec son motion control fun en diable! »
Et si vous n’êtes intéressé que par les mini-jeux, les développeurs ont également inclus un mode Duel multijoueurs vous faisant participer à, au choix, 5-7-9-15 et 25 épreuves. Idéal pour les parties rapides ou pour apprendre à maîtriser chaque type de mini-game, lesquels ont toujours le bon goût d’expliquer leur principe en quelques screens avant de commencer. Bref, l’accessibilité est plus que jamais au rendez-vous.
Enfin, il nous reste à aborder l’éditeur de personnages, très complet, qui vous permet pas mal de folies avec diverses têtes, coupes de cheveux, accessoires, véhicules et vêtements, certaines pièces de customisation loufoques à souhait étant bloqués par des conditions à accomplir en jeu de plateau/sandbox ainsi que par un certain nombre d’étoiles, les starites, à récupérer dans les divers modes. De quoi donner envie d’approfondir encore plus le soft.
Vous l’aurez compris, Scribblenauts Showdown reprend ce qui fait l’essence même de la saga mais lui ajoute le fun à plusieurs qu’il lui manquait, ainsi qu’une accessibilité permettant de jouer en famille avec énormément de plaisir ET d’apprentissage, le tout au travers d’une réalisation kawaï ultra colorée qui devrait ravir vos enfants, autant que parler au geek qui sommeille en vous! Une vraie bonne surprise!
Scribblenauts Showdown: la bande-annonce
Scribblenauts Showdown: Gameplay Vidéo
La Note Preview N-Gamz: 4,5/5