Alors lui, on ne l’a pas vu venir ! Présenté lors du PSN Gaming Friday Belgique, la suite de Fat Princess, titre de combat par équipes façon « Capture the Flag » exclusif à la PS3, débarquera en 2016 sur PlayStation 4 dans un format très différent. Exit le sauvetage de princesse « légèrement » enrobée et place à un jeu d’action/aventure en multi au look faussement cartoon mais à l’aspect hack’n slash gore plutôt prononcé. Une bonne idée ? Mouais…
Pour ceux qui prendraient le train en route, Fat Princess est, à la base, un soft développé par feu Titan Studios, qui voit s’affronter deux équipes de combattants allant du mage à l’archer en passant par le ninja ou encore le prêtre. Le but de chaque camp est de délivrer sa princesse prisonnière du château adverse et de la ramener dans le sien. L’édifice est upgradable grâce à des ouvriers et chaque équipe peut engraisser son « otage » pour rendre son sauvetage plus compliqué. Véritable concentré de fun et de second degré en multi, le titre a fait les beaux jours des possesseurs de PlayStation 3 sur le PSN, depuis sa sortie en 2009. Il était donc normal qu’une suite voit le jour sur Next-Gen, et on espérait un épisode qui continuerait sur les bonnes bases de son aîné, privilégiant les modes de confrontation à foison et maximisant les classes ingame. Hélas, Sony a décidé de complètement revoir sa copie pour faire de cette suite un hack’n slash en coopération comme il en fleurit des dizaines. Mais ne soyons pas bardés de préjugés et voyons plutôt ce que le soft donne, manette en main.
La démo qui nous était présentée lors de ce PSN Gaming Friday nous permettait de jouer quatre classes distinctes de personnages : le chevalier, le mage, l’archer et l’ouvrier. Se différenciant par leur arme de prédilection, leur niveau de vie, leur force et leur rapidité, elles rappelleront de bons souvenirs aux aficionados de l’opus PS3. Le jeu opte pour une représentation en ¾ vu de haut et vous envoie stopper une invasion de gobelins venant par les mers, envoyés par la Bitter Queen, dont l’unique but est d’anéantir tout ce qui est sucré en ce monde.
Le gameplay est plutôt simple. R1 pour cibler, carré et triangle pour deux types d’attaques distinctes (boule de feu ou attaque de zone pour le mage, flèche ou coup de dague pour l’archer, etc…) avec possibilité de concentrer ses coups pour plus de dégâts, une touche pour le saut et une jauge de fury (Awesome Meter) qui se remplit au fur et à mesure de vos kills. Du très simple pour un hack’n slash, même si un petit côté RPG répond présent avec pas mal d’équipements à récupérer dans les coffres adéquats et à répartir entre chaque classe suivant les traditionnels arme/casque/armure/ceinture propres au genre hack’n slash.
N’espérez pas, par contre, commencer à personnaliser votre héros avec une pléthore de points de stats. L’accent est ici placé sur l’accessibilité, et il sera par exemple impossible à deux classes différentes d’équiper les mêmes armes. Pas de dispute avec les potes pour telle ou telle pièce d’équipement, donc, puisque le jeu peut être pratiqué jusqu’à 4 en multi online ou… local ! Chacun interprétera d’ailleurs une classe différente de celle de ses compagnons (n’espérez donc pas jouer quatre archers ensemble).
Le multi, de fait, est plutôt sympathique à jouer et vous demandera un minimum de coopération, notamment face aux boss ou lorsque les ennemis déferleront littéralement sur votre formation. L’ouvrier, avec sa masse, fait ainsi office de Tank tout comme le chevalier, un poil plus rapide, tandis que le mage et l’archer resteront à l’arrière pour distribuer des dégâts précis ou de zone. Si vous mourrez, un allié pourra toujours vous ressusciter en restant quelques secondes à vos côtés. De ce que j’ai pu voir, le game over n’arrive que lorsque votre groupe tout entier passe de vie à trépas, les résurrections entre amis semblant infinies.
A noter que les gâteaux et autres liqueurs n’ont pas été abandonnés par les développeurs, et revêtiront même une importance toute particulière puisqu’ils vous permettront de grossir tel un sumo pour écraser vos ennemis ou encore de transformer vos adversaires (ou vos futurs ex-amis) en vulgaires poulets, de même que la fameuse « princesse » viendra parfois vous prêter main forte.
Techniquement, le jeu est joli, arborant le look cartoon de l’opus PS3 avec une netteté d’images bienvenue et une vitesse d’animation convaincante en 60FPS. Nous n’avons pas rencontré de bugs graphiques lors de notre session, même lorsque l’écran se remplissait de monstres, et le niveau de détail est plutôt satisfaisant. Un bon point. De plus, le côté gore est présent avec des giclées de sang limite exagérées qui n’hésiteront pas à couvrir tout votre personnage, donnant un côté « conte sanglant » plutôt intéressant à l’ensemble.
Le second degré est également à l’honneur au travers d’excellents doublages anglais, vos héros n’hésitant pas à balancer des répliques cinglantes qui vous feront indubitablement sourire. A noter que vous pourrez choisir la personnalité de votre avatar (génie du mal, clown, bras de la justice, …) pour des voix totalement différentes, et des interactions avec les NPC qui changeront en conséquence. Original et à tester sur le long terme. Bref, Fun Bits (composé d’anciens de chez Titan Studios, les développeurs originels) et Sony Santa Monica proposent du travail propre, sans plus, sur le plan de la réalisation. Le titre ne vous scotchera clairement pas la rétine comme pourrait le faire un Alienation, par exemple (en preview à cette adresse: http://n-gamz.com/alienation-notre-preview-made-in-psn-gaming-friday/)
Le souci de Fat Princess Adventures, au final, c’est qu’il semble littéralement se noyer dans la masse des hack’n slash pullulant en ce moment. Sur à peine 30 minutes de jeu, le titre semblait déjà très répétitif et trop simpliste dans son gameplay (pas dans sa difficulté, vos maigres cœurs fondant comme neige au soleil sous les coups de l’ennemi, hélas). On espère vraiment qu’il ne s’agissait que d’un mauvais choix de démo et que la suite de l’un des tous meilleurs jeux d’action multi de la PS3 nous proposera bien plus que cela lors de sa sortie prévue pour fin 2015 (même si on table plus sur un début 2016).
La Note Preview N-Gamz: 2,5/5