Review
La plus charmante et fascinante des sorcières revient pour nous en mettre plein la vue dans le beat’em up le plus explosif et sexy de tous les temps avec Bayonetta 3, le troisième opus d’une licence créée en 2009 et qui a fait chavirer le coeur des fans en un clin d’oeil. Absente de nos consoles depuis huit longues années, notre héroïne a choisi la Nintendo Switch pour son fracassant retour mais une si longue attente en valait-elle la peine ? La réponse dans notre test de cette troisième aventure !
Le multivers sauce sorcières !
Notre douce Bayonetta est en virée shopping à New York quand elle se retrouve à devoir affronter des créatures étranges nommées homonculus, lesquelles semblant vouloir déferler sur la ville avec panache. On se retrouve donc directement dans une scène d’action avec des vagues d’ennemis et une Bayonetta toujours aussi pimpante et insolente, le tout accompagné d’un gameplay nerveux et jouissif d’entrée de jeu ! Une fois la situation calmée, une jeune femme tombe du ciel dans la voiture de notre cher larbin de service Enzo. Elle se nomme Viola et a de bien mauvaises nouvelles à vous partager.
En effet, ces créatures ne viennent pas des enfers, ni de là haut, ni même d’où que ce soit sur notre plan dimensionnel d’ailleurs. Non, elles viennent du multivers lui-même ! Cette menace porte un nom : Singularity. Elle n’est régie par aucune règle, veut détruire toute ce qui est sur son passage et prend de la puissance en raflant les mondes.
Viola va donc vous accompagner sur l’île de Thulé afin de se lancer dans les diverses dimensions touchées par Singularity pour vaincre ces ennemis d’un genre nouveau tout en mettant la main sur les engrenages du chaos, de vieilles reliques essentielle. Le scénario prend du coup des allures de blockbuster bien plus mûr que ses prédécesseurs et, s’il nous perd un peu parfois, ses racines sont solides, les protagonistes attachants et on conserve la Bayonetta’s Touch qui nous plaît tant depuis les débuts. C’est costaud, barré et efficace.
On retrouvera avec joie la jolie Jeanne qui, de son côté, devra se mettre en quête du Dr Sigurd, le seul à savoir comment utiliser les reliques nécessaires à la réussite de leur mission. Bayonetta, quant à elle, semble perdre de sa légèreté légendaire pour prendre la menace au sérieux. Elle est ainsi bien plus ancrée dans le moment que dans les deux précédents volets mais rassurez-vous, la sorcière ne perd tout de même pas de son mordant ou de sa répartie légendaire.
Bref, c’est bien fichu et on en redemanderait presque malgré la bonne quinzaine d’heures que vous offre le soft… et si vous êtes un acharné du collectible ou du scoring, vous pourrez aisément doubler cette durée de vie déjà solide.
Sortez les talons !
Qu’est ce que l’on veut dans un Bayonetta hormis sa sorcière malicieuse ? Un gameplay nerveux et des combats fantastiquement boostés face à des ennemis de la taille d’un kaiju pardi ! Et bien croyez-moi : dans Bayonetta 3, vous allez être servi !
On retrouve donc nos coups de poings, nos coups de flingues, des combos en veux-tu en voilà et… des invocations de démons de la taille de nos ennemis ! Ils possèdent bien entendu leurs propres coups et combos afin de ravir les joueurs en mal de ravages titanesques. Notons que si une esquive est posée pile-poil au bon moment, notre sorcière rentre en phase d’envoûtement, bloquant le temps pour ses ennemis et vous laissant le plaisir de leur en mettre plein la patate.
Personnellement, je trouve l’ajout des invocations un peu too much. Elles sont sympathiques mais ça devient un immense bordel à ciel ouvert quand elles débarquent sur le terrain. On perd en lisibilité, on y va clairement au petit bonheur la chance et on a surtout l’impression que le soft nous pousse à les exploiter tout le temps. Moi, ce que j’aime, c’est voir Bayonetta danser avec ses guns et pas admirer un genre de Godzilla choper mes ennemis dans sa gueule. Entendons-nous bien : ça reste kiffant mais ce n’est peut-être pas distillé correctement. Les invocations comme simple coup final avec QTE des épisodes précédents, étaient bien mieux dosées à mon sens.
Niveau arsenal, vous allez récupérer des tonnes d’armes et de nouveaux démons (votre équipe d’invocations est d’ailleurs de trois membres). Seul gros changement du côté des équipements : mains et pieds sont désormais vu comme un ensemble et il ne sera donc plus possible d’équiper des armes différentes. On ne perd pas grand chose vu la foison d’items que l’on nous propose et on trouvera forcément arme à notre pied.
L’ensemble reste qui plus est ultra speed et dynamique et le soft se veut vraiment accessible, même pour les joueurs complètements novices ou qui ne recherchent pas à faire du scoring monstrueux. Si jamais la chair de votre chair veut jouer ou vous admirer jouer, vous pourrez même activer l’option « Ange Naïf » qui vous proposera une version censurée.
La rapidité l’emporte sur la beauté bébé…
Je ne vais pas dire que la licence était connue pour des graphismes ingame sublimes à se damner mais quand même. Du coup, on sera sans doute un peu déçu par ce Bayonetta 3 qui, même s’il semble tenter de faire des efforts au travers de certaines textures, ne nous en met pas autant dans la vue que ses aînés.
On profite certes lors des cinématiques de quelque chose de plus charmant pour nos rétines mais il est clair et net que les développeurs ont tout misé sur la fluidité ingame plutôt que sur l’esthétique globale du soft. Etant donné l’importance de cette fluidité et de la rapidité dans un beat’em up, on comprend ce choix mais tout de même : la Switch aurait pu proposer un poil mieux que ce rendu d’un autre temps. On profite néanmoins d’environnements plutôt jolis et variés, de clins d’œil assez marrants dans nos villes bien à nous mais cela reste une vision simple et datée. La lisibilité dans les menus et les dialogues, quant à elle, s’avère bonne et la navigation intuitive.
Concernant la bande-son, nous ne reviendrons pas sur le scandale qui aura marqué la sortie du soft avec les mensonges et la campagne d’appel aux dons pour des associations douteuses. Exit donc Hellena Taylor (que l’on espérera ne plus revoir dans l’industrie) et bienvenue à la grande et mythique Jennifer Hale, alias la voix du Commandant Shepard féminine de Mass Effect !
Celle qui a un CV des plus costauds et à la hauteur de sa gentillesse, reprend le rôle de Bayonetta avec brio et s’installe aux côté d’un casting de très belle qualité. L’ambiance musicale est survoltée, dans la trempe de la licence, et les bruitages s’avèrent être du velours pour nos oreilles ! Une bien belle réussite de ce côté !
Bayonetta 3 : Trailer
Note N-Gamz.com: 17/20
Bayonetta 3 signe le retour d’une licence que l’on aime depuis de nombreuses années, et ce retour se fait avec beaucoup de panache ! On profite d’un scénario bien plus mature qui ne perd pas en puissance, d’un gameplay ultra nerveux et dynamique et d’une bande-son de toute beauté. On regrettera seulement que les invocations soient autant au cœur des combats, ce qui donne une légère impression de lourdeur par moment, ainsi que cette réalisation qui a pris une claque au lieu de nous la mettre. L’ensemble reste toutefois cohérent, jouissif et enverra au paradis les aficionados de la franchise tout en contentant largement les curieux. De plus, on retrouve une Bayonetta ultra badass et qui, pour une fois, semble douter de ses capacités. Elle est plus mature, plus terre à terre tout en conservant son brin de folie pour un combo qui fonctionne à merveille. Un sacré opus que l’on vous recommande chaudement !