Review

Vous le savez, ici à N-Gamz, on adore les jeux indés, on aime les pépites qui sortent des chemins largement trop empruntés des classiques AAA. Alors quand on voit un nouveau titre aguicheur débarquer, on se rue dessus ! Et bien le soft du jour n’est autre que Stonefly de Flight School Studio. Un soft que nous avons pu parcourir en long, en large et en travers dans sa version Switch et qui nous offre une fable écologique dans univers étrange et onirique. Sur le papier, tout semble prometteur mais qu’en est-il une fois aux commandes ? La réponse dans notre test !

Tu n’es pas assez rapide petit scarabée !

« Annika, pilote de… mécha-insecte ! »

Stonefly nous propose d’incarner la jeune Annika qui vit dans un monde forestier où les arbres ont visiblement été arrosés à grand coups d’OGM. Tout ici est gigantesque et on se déplace dans cet univers merveilleusement vert à bord de méchas-insectes. Ann va prendre la décision, un soir, de sortir contre l’avis de son père afin de l’aider, parce qu’elle est avant tout une chic fille.

Seulement, le lendemain matin, la bestiole de métal a disparu ! Le padre va l’accuser immédiatement et rejeter tout dialogue. Il faut dire que, de base, la relation père-fille n’avait pas l’air de tourner très fort de toute façon… Notre jeune héroïne va donc se mettre en quête de l’insecte métallique joliment nommé Chrysa afin de montrer à son paternel qu’elle en est capable et regagner ainsi sa confiance !

« Des combats où le but sera… d’éjecter l’adversaire ! »

Nous voilà donc embarqués en plein coeur d’un voyage initiatique où Ann va finir par se trouver plus elle-même bien plus qu’elle ne cherchera à répondre aux exigences de son père qui, visiblement, se tamponne totalement de son absence. Au revoir mécanique bien huilée et bonjour monture rouillée !

On repart donc de rien et il va falloir améliorer votre mecha-insecte au fil de votre aventure afin de gagner en puissance. Et croyez-moi : il ser très vite nécessaire d’upgrader votre machine car le chemin est semé d’embûches ! Il va falloir ainsi sauter de feuille en feuille et apprendre à faire tomber de ces dernières des hordes de sales bêtes qui veulent piller les ressources dont vous allez avoir besoin.

Petit insecte de métal deviendra grand…

Ces sorties sont ponctuées de phases de combat peu nerveuses dans un premier temp mais qui pourront vite faire monter votre pression sanguine par la suite. Ici, point de violence alors qu’on aurait pu s’armer d’un lance flamme pour cramer tout ce qui bouge (ce n’est pas dans les vibes écologiques du soft, on est d’accord). Il est donc question de virer les ennemis des feuilles-plateformes en les éjectant soigneusement.

« Farmer des ressources pour upgrader votre machine… encore et toujours »

Rarement punitifs, les affrontements vous mèneront parfois à la mort, non définitive. Le gameplay se prend en main rapidement et le titre répond vite et bien aux commandes, ce qui est parfait afin d’éjecter tout ce petit monde à pattes hors de notre vue et récupérer les saintes ressources. Ces dernières sont nécessaires afin d’agrandir, de solidifier ou de doter de nouvelles armes et boucliers votre mécha. Tout ceci pourra être réalisé dans votre base, sorte de pause entre deux sorties durant lesquelles Ann nous exposera ses pensées au travers d’une mise en scène simpliste à base de bulles de textes et de rêveries aux illustrations fixes.

On a l’impression d’évoluer dans une peinture aux tonalités forestières, parfois automnales sur fond musicale et sonore abouti et reposant. Quelques lags sont à noter en version portable sur Switch mais globalement la réalisation est bien pensée. Les reproches que l’on pourrait faire à Stonefly viennent surtout de la redondance engendrée par le farming de ressources nécessaire à notre progression.

Du farming écologique pour une fable haute en couleurs ?

« Visuellement, le titre offre un univers charmant »

Stonefly n’est pas parfait, ce qui ne l’empêche pas d’être bourré de bonnes intentions et de jolies qualités. C’est un soft à part, qui surfe sur de réelles problématiques mais sans jamais réellement s’y poser complètement, ce qui est dommage. Sa réalisation est charmante et nous entraîne dans un monde aguicheur mais vite répétitif dans ses thèmes hélas.

Sur Switch, Stonelfy se dévore en portable malgré quelques lags parfois un poil rageant. Cela reste une aventure mignonnette, qui a des mécaniques de jeu sympathiques mais ces dernières auraient pu être plus développées. Il y a toujours une impression de facilité, de « pas assez » pendant la dizaine d’heures qui composent l’histoire d’Annika, mais cette durée de vie semble poussée par un farming parfois poussif. On aurait aimé en savoir et en voir plus, parce que Stonefly est vraiment rempli de bonnes idées.

Le Trailer

Note Globale N-Gamz.com: 13/20

En regardant les trailers, on veut vraiment se noyer dans l’univers créé par Flight School Studio. On veut en savoir plus sur ce monde étrange, on veut profiter d’une réelle promenade immersive dans un monde qui nous a immédiatement tapé dans l’œil. Mais une fois en jeu, l’aventure proposée nous fait hélas passer à côté de tout cela. Stonefly reste agréable à parcourir, entendons-nous bien, mais ce n’est pas une expérience transcendante. On se lance encore et encore dans des phases d’explorations en se disant que ce farm poussif va nous emmener sur quelque chose de plus inatendu, mais il n’en est rien. On profite certes d’une réalisation vraiment belle et d’une bande-son de haute volée, mais il demeure cette impression de « ça aurait pu être mieux et avoir plus d’impact ». Vous savez, cette petite flamme que l’on cherche chez ces jeux indés qui sortent du cadre ? Ici on la frôle à maintes reprises, mais on ne met jamais réellement la main dessus. Dommage.



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !