Review

Il y a cinq ans de cela, Moon Studios avait ébloui notre monde vidéoludique en proposant son Ori and the Blind Forest, un Metroidvania écolo à la réalisation enchanteresse et au gameplay envoûtant. Aujourd’hui, le studio remet ça avec son Ori and the Will of the Wisps sur XBox One et PC. Seulement voilà: créer une suite à un titre incroyable qui se suffisait à lui-même est un pari risqué. Etait-il possible de faire aussi bien, si pas mieux que le premier volet? La réponse dans notre test! 

Une suite directe

« Un voyage mouvementé en région de Niwen »

Commençant juste à la fin de Ori and the Blind Forest, Will of the Wisps nous fait retrouver le mignon Ori et ses compagnons, lesquels accueillent dans leur groupe une toute nouvelle venue, la chouette Kun. Hélas, alors que cette dernière fend les airs avec notre héros sur son dos, une terrible tempête sépare notre duo et fait tomber ce cher Ori en plein coeur de la région de Niwen, sujette à un mal terrifiant qui la ronge de l’intérieur. Vous l’aurez compris: c’est reparti pour un tour de « purification » comme on les aime!

Si le scénario de ce nouvel opus se révèle sans réelle surprise, il se laissera quoiqu’il en soit agréablement suivre et promet même son lot de séquences émouvantes à souhait, Moon Studios ayant le don de nous arracher quelques larmes juste avec quelques cut-scenes bien senties. Par contre, on regrettera le fait que le titre incorpore un village plein de NPC, qui ne sert pas à grand chose pour densifier le récit mais se contente juste de proposer des quêtes annexes façon Fedex histoire de gonfler la durée de vie.

Un gameplay à maturité

« Un système de compétences et pouvoirs bien plus accessible »

Si Ori and the Will of the Wisps conserve la structure en Metroidvania de son aîné, le tout au travers de dix zones variées (forêt, désert, …) qui sont autant de petites trouvailles de jouabilité à apprivoiser telles qu’une excursion sous-marine à la recherche de bulles d’air ou dans des cavernes à la simple lueur d’une luciole, le gameplay a été légèrement retouché pour plus d’accessibilité, à défaut d’être chamboulé.

De fait, exit l’immense arbre de compétence du premier volet et place à une douzaines de pouvoirs à répartir sur trois boutons, permettant par exemple d’utiliser une lance, une épée, un arc et j’en passe pour s’adapter à toutes les situations et types d’ennemis. Mais on trouve également un astucieux système de fragments qui offre des boosts actifs et passifs, offrant une réelle customisation de son héros et un bon sentiment de puissance. Enfin, et malgré des combats de boss dantesques, les checkpoints et autres points de téléportation facilitent largement (trop peut-être) l’avancée dans le soft, ce qui nous procure une durée de vie d’une douzaine d’heures alors que le monde se veut trois fois plus vaste que Blind Forest.

Une réalisation époustouflante, sauf…

« Des combats de boss dantesques et une réalisation envoûtante »

… sur Xbox One classique! Et oui, la console de base de Microsoft souffre d’un framerate peinant à conservant les 30fps et de loadings vraiment très longs, sans parler de certains plantages bien frustrants. Un patch Day One devait corriger le tout mais on dénote encore des écueils hélas. Sur XBox One X et PC, par contre, Ori and the Will of the Wisps est un véritable bijou graphique bardé de couleurs, d’effets de lumière chatoyants, de mondes envoûtants et d’un design artistique tout bonnement sublime. Seul bémol: certains écrans sont encore un peu trop surchargés, ce qui peut nuire à la lisibilité.

Niveau bande-son, on retrouve avec plaisir les compositions de Gareth Coker pour des mélodies d’une rare intensité qui soulignent à merveille l’action et l’univers d’Ori. Une franche réussite digne du premier volet.

Meilleur que The Blind Forest?

Oh que oui! Moon Studios a réussi l’exploit de magnifier tout ce qui fonctionnait dans le premier volet pour nous offrir une suite arrivé à maturité, dotée d’une réalisation encore plus séduisante et surtout d’une plus grande accessibilité. Alors certes, le jeu s’avérera moins difficile que son aîné, mais aussi bien moins frustrant, ouvrant enfin la licence au grand public pour un succès que l’on espère retentissant! Un voyage onirique à ne pas rater!

Le Trailer

Réalisation: 19/20

Si l’on excepte quelques bugs frustrants, un framerate pas au top sur Xbox One classique et quelques écran parfois très surchargés qui nuisent à la lisibilité, ce Ori and the Will of the Wisps est tout simplement une vraie perle graphique. Avec ses zones variés et colorées, ses effets spéciaux en tous sens et son design artistique envoûtant, le nouveau bébé de Moon Studios risque de vous décrocher la mâchoire plus d’une fois!

Gameplay/Scénario: 18,5/20

Le récit est plaisant à suivre et réserve ses moments d’émotion, mais il se révèle au final très classique dans sa conception. Niveau gameplay, exit l’arbre de compétence et bonjour à la douzaine de pouvoirs et aux boosts actifs/passifs qui apportent bien plus de customisation que par le passé, et surtout de variété dans la façon d’attaquer vos ennemis. Pour le reste, on conserver le système de saut et de dash du premier volet, pour un résultat qui ne bouleverse pas la franchise, mais lui fait gagner en maturité et en accessibilité.

Bande-Son: 19/20

Gareth Coker est de retour pour une bande-son magistrale qui suit à merveille les pérégrinations d’Ori et nous livre des nappes musicales d’une rare intensité. De quoi plonger avec plaisir dans le monde si poétique du soft!

Durée de vie: 17/20

Comptez « seulement » une douzaine d’heures pour voir le bout du soft, ce qui peut s’avérer court étant donné que le monde proposé est trois fois plus grand que celui du premier opus. La faute en incombe à la plus grande accessibilité du titre, qui induit des checkpoints plus nombreux, la possibilité de récupérer plus facilement des points de vie et surtout un difficulté moins prononcée. Par contre, les complétionnistes dans l’âme trouveront pas mal de quêtes annexes (de type Fedex hélas) et des sections de courses avec classement online qui peuvent vite devenir chronophages.

Note Globale N-Gamz.com: 18,5/20

Avec sa réalisation bluffante, son gameplay bien plus accessible et pourtant plus profond, ses combats de boss dantesques et sa bande-son envoûtante, Ori and the Will of the Wisps parvient à supplanter son aîné dans tous les domaines, ce qui était loin d’être une mince affaire. Cependant, le titre de Moon Studios souffre de quelques bugs frustrants, d’un framerate pas au top sur XBox One classique et d’une durée de vie qui déçoit avec un monde pourtant trois fois plus grand que l’opus originel, la faute à une difficulté bien moins prononcée. Il n’empêche, ne passez pas à côté de cette pépite made in Xbox, le voyage est tout simplement inoubliable!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!