Review

Il y a des licences phares avec lesquelles on a grandi. Certaines ont mieux vieilli que d’autres, quelques-unes sont toujours dans notre paysage vidéoludique alors que l’on a fini par en enterrer quelques autres. Et puis il y a celles dont on espère toujours un nouvel opus (je viens d’allumer un cierge pour Silent Hill) et celles qui redébarquent après une presque vingt ans d’absence, rien que ça ! C’est le cas pour une franchise de Nintendo puisque le constructeur a décidé de nous ramener la magnifique et mortelle Samus pour un cinquième Metroid en pure qui vient tout juste de sortir sur nos Switchs. On s’est donc plongé aux commandes de la blonde redoutable afin de voir sur l’attente en valait la peine ! Embarquez avec nous pour le test de Metroid Dread !

C’est reparti pour un tour !

« Samus Aran nous revient pour un cinquième opus en 2D ! »

Metroid, c’est une histoire d’amour étrange et parfois incompréhensible. Comprendre par là que la communauté gaming place la licence dans les hautes sphères des classements de l’histoire du jeu vidéo, mais autant dire qu’en terme de ventes, on pourrait parler d’échec. La réception critique de chaque opus a toujours été forte, avec des notes approchant de la perfection ou encore le mythique Super Metroid s’inscrivant au panthéon vidéoludique. Autant dire que la hype fut donc très forte pour ce Metroid Dread dans le cercle des initiés. La Switch s’étant faite une place au soleil dans les foyers, espérons que la licence parviendra à se sortir de sa niche presque élitiste.

Fort heureusement pour les joueurs au cerveau vieillissant ou pour ceux qui n’auraient jamais approché la franchise jusqu’ici, le titre nous bombarde un résumé des épisodes précédents. Oui parce que notre Samus Aran en a clairement vu de toutes les couleurs depuis sa première apparition dans Metroid sur NES. De fait, après avoir éradiqué la menace Metroid puis s’être chargée de celle représentée par le Parasite X, Samus remet aujourd’hui le couvert après avoir reçu un étrange et inquiétant message venant de la planète ZDR. Une fois sur place, notre blonde ravageuse va prendre une méchante rouste par un ennemi qui semble invincible. En plus d’avoir mis votre dignité plus bas que terre, ce dernier à même le culot de vous priver d’une partie de vos pouvoirs qu’il va donc falloir s’empresser d’aller récupérer histoire de mettre à mal ce nouveau danger.

Du Metroidvania pure souche ma p’tite dame !

« Après un affrontement bien violent, vous aurez à récupérer vos anciens pouvoirs »

Bon ok, il serait étrange que Metroid Dread ne soit pas un Metroidvania, je vous l’accorde, mais pour ceux du fond qui n’auraient pas suivi, le genre a ses propres codes : on veut de la 2D, de la plateforme à gogo, de l’exploration qui va nécessiter le déblocage de nouvelles compétences pour explorer des zones auparavant inaccessibles et bien sûr une difficulté un poil exigeante pour un peu de challenge ! Autant dire qu’avec cet opus vous serez servi ! Ajoutez en plus du level design hyper léché, conçu par les papas du genre et vous obtenez forcément un résultat qui fonctionne, qui séduit dès les premières minutes en jeu et qui donne envie de parcourir encore et encore les dédales de ce Dread. Une nouveauté viendra même vous pourrir un peu la vie, des E.M.M.I. ! Mini- boss hargneux et prêts à tout pour défendre une zone, ils ne serait sensible qu’à un pouvoir particulier… à moins que vous décidiez de vous faire discret afin de progresser sans être repéré. Cela ajoute un peu plus de piment à une recette déjà corsée.

Mais ce qui frappe aussi dès les premiers instants, c’est la maniabilité de notre Samus. Tout est fluide, tout est speed et offre un savant mélange entre gameplay classique et revisité afin de se montrer sous un jour plus dans l’air du temps. Et c’est exactement ce qu’il fallait à la licence face à tous les petits nouveaux qui sont arrivés ces dernières années et qui ont su s’imposer tout en remportant le coeur des joueurs. Metroid Dread parvient donc à se hisser parmi les grands du petit monde des Metroidvania et l’évolution de notre Samus au fil de la partie est tout bonnement jouissive : elle gagne en esquive, en pouvoirs, en déplacement, et la montée en puissance se fait progressivement mais toujours de manière constante afin de nous garder accroché jusqu’au bout !

Une belle promenade de santé !

« Visuellement et sur OLED, le titre en impose vraiment ! »

Alors, consacrons un petit moment de ce test à l’honnêteté et la franchise : la licence Metroid n’a jamais été une gagnante de concours de beauté. Disons que c’est pas vilain d’ordinaire mais que la réalisation n’est pas le point fort de la saga. Aussi face à des monstres d’esthétisme récemment sortis, Metroid Dread aurait pu avoir du souci à se faire. Mais voilà : cet opus est une vraie petite perle visuelle avec des textures convaincantes, un design séduisant et surtout une utilisation habile de l’écran Oled de la petite dernière de Nintendo pour un constat totalement fou à l’oeil. Le soft joue aussi avec la profondeur de manière ingénieuse et propose des effets de lumières réussis. Bon, entendons-nous bien : ce n’est pas une révolution, cela n’a pas le charme du design artistique d’un Hollow Knight mais c’est une charmante balade visuelle !

La bande-son, quant à elle, est des plus clean : on pourra compter sur des bruitages de haute volée, qui participeront à l’immersion dans la nouvelle aventure de Samus avec brio tandis que l’ambiance musicale est plus que discrète, nous laissant profiter de l’environnement sonore dont les bruits seront des indices importants sur ce qui vous attend sur votre route. Bref, jusqu’ici on est sur du quasi parfait ou presque mais attention… on va évoquer le petit coup de mou du soft : sa durée de vie ! Suffisante pour certains, trop courte pour d’autres, il vous faudra dans les 8 heures pour venir à bout du boss final, voire une toute petite dizaine d’heures si vous êtes du genre complétionniste. Pour un soft que l’on a attendu autant de temps, sans rejouabilité réelle sauf pour les acharnés du genre, c’est un poil short.

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Metroid Dread s’est fait attendre, désirer même ! Et cette attente apportait avec elle son lot de risques : celui de décevoir les fans de la première heure ou celui d’avoir du mal à reprendre les codes d’un genre que la licence a installé mais perdu au profit de tonnes de perles indés qui ont cartonné. Bref, il y avait de quoi être inquiet mais Nintendo et MercurySteam nous prouvent qu’il est possible de se réinventer tout en maintenant une qualité monstre. Metroid Dread est beau, bien ficelé mais c’est surtout son gameplay ultra fluide et dynamique couplé à un level design d’enfer qui font de cette recette quelque chose qui vous prend aux tripes dès les premières minutes ingame pour ne plus vous lâcher jusqu’à la dernière seconde. La montée en puissance de notre Samus Aran est quasi jouissive et c’est un bonheur complet de la retrouver dans une telle forme ! Assurément l’un des meilleurs, si pas le meilleur des Metroid 2D malgré une durée de vie un peu courte !


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !