Review

C’est un fait, les city-builder et les jeux de stratégie militaire ne sont clairement pas l’apanage des consoles, la faute à une maniabilité au pad rarement adaptée à ce type de soft qui demande de passer des heures dans des menus, à « cliquer » sur des tonnes de stats pour prendre les bonnes décisions et rendre sa population heureuse, le tout sans oublier d’étendre sa domination sur les alentours. Heureusement, Koei Tecmo dispose d’une saga qui devrait plaire aux fans de gestion : Nobunaga’s Ambition. Cette fresque historique retraçant la vie de Nobunaga, le premier unificateur du Japon sous l’ère Sengoku, débarque sur Next-Gen dans son quatorzième titre : « Sphere of Influence ». Vous pensez parcourir comme si vous y étiez les villes féodales nipponnes que vous aurez fraichement érigées? Plonger en plein cœur des batailles pour entendre les flèches siffler près de vos oreilles pendant que vous donnerez vos ordres à vos généraux? Malheureusement… non, mais le titre est loin d’être dénué d’intérêt, la preuve en vidéo-test.

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 12/20

Techniquement, le jeu est loin d’être à la page sur Next-Gen. Si les villes sont plutôt jolies et proposent une vraie netteté de traits à l’image, le niveau de zoom n’est pas assez poussé pour qu’on puisse vraiment s’immerger dans la vie des citoyens. Avec la puissance de la PS4, on aurait au moins voulu pouvoir admirer nos bâtiments de plus près et visualiser quelques habitants, même représentés par de simples pixels. Idem pour les batailles, qui ne proposent au final que des modèles 3D ultra basiques et des animations minimalistes. Impossible de se rapprocher assez pour plonger au cœur de l’action. Pourquoi ne pas avoir mélangé les genres et offert une pseudo-visualisation à la Dynasty Warriors, par exemple ? De plus, l’interface propose des textes minuscules, même sur une télé à la diagonale énorme. Une option permet d’agrandir le tout, certes, mais gêne alors la visibilité. Un manque d’optimisation qui nuit au plaisir des yeux pour l’ensemble.

Gameplay/Scénario: 16/20

Le gameplay est relativement bien adapté à la manette, même si un menu radial aurait été plus pratique. Un tuto de deux heures vous apprend les bases du soft, pas si compliquées que ça au final pour peu qu’on prenne la peine de rester attentif. Les phases sont variées: la construction des villes peut être automatisée tout comme la gestion des batailles (un conseil, jouez-les, il y a de vraies bonnes tactiques à découvrir), et les à-côtés diplomatiques tels que les alliances ou le fait de tenter des généraux « ennemis » à rejoindre votre camp peut vraiment devenir jouissif et chronophage. Et si vous avez un souci, le titre vous propose un mode « pause » quand vous le désirez, ainsi qu’une sauvegarde à volonté ! Niveau scénario, le jeu se classe, selon ses dires, dans la série des « Simulations Historiques ». On ne lui donnera pas tort puisque vous allez pouvoir incarner jusqu’au père de Nobunaga, voire même réécrire une partie de l’histoire, le titre couvrant allègrement les années de 1534 à 1615 de l’ère Sengoku, rien que ça. Le scénario est un peu romancé mais suit vraiment les événements ayant eu lieu à cette période, ce qui en fait une mine d’informations pour les amoureux du Japon et de son passé… sans compter la possibilité d’incarner tous les chefs de clan de l’époque (une quarantaine)!

Bande-Son: 16/20

Les musiques orchestrales sont vraiment incroyables et surtout… reposantes et bien pensées pour nous permettre de réfléchir sereinement! Durant les batailles, elles prennent des envolées guerrières qui mettent dans l’ambiance, tous comme les cris des guerriers et les bruitages des armes. On regrettera, par contre, que tout le soft soit en anglais et demande un bon niveau, sans compter le faible nombre de dialogues doublés (en japonais ou anglais, au choix).

Durée de vie: 18/20

Si vous passez le cap des deux heures de tuto et de la première mission, vous risquez vite de devenir accroc au jeu, véritable mine d’informations historiques sur le Japon offrant un contenu assez incroyable quant aux possibilités de jeu (alliances, gestion de la ville sans user des armes ou au contraire guerrier sanguinaire cherchant à tout prix à étendre son pouvoir par la force militaire, mise à disposition de pas moins de 40 clans différents dès le début, …). Le titre vous offre en permanence la possibilité de suivre le chemin historique réel via des objectifs à accomplir en temps donné, ou carrément de réécrire le passé du Japon en n’en faisant qu’à votre tête. De quoi passer des dizaines et des dizaines d’heures, d’autant qu’il n’y a pas vraiment de concurrence en face.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20.

Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence a deux atouts pour être l’incontournable du jeu de stratégie/gestion de la PS4 (mais aussi de la PS3 et de la Vita). D’un côté, il est un peu tout seul sur le marché, et on ne peut que remercier Koei Tecmo d’avoir pensé aux joueurs consoles qui aiment ce type de soft. De l’autre, la maniabilité est plutôt bien adaptée au pad, le contenu extrêmement riche, l’habillage pas si mauvais que ça et les possibilités de jeu sont énormes pour qui prendra la peine de s’investir dans le titre. Bref, hormis une localisation en anglais intégral demandant un bon niveau dans la langue de Shakespeare, ce Nobunaga’s Ambition Next-Gen devrait faire plaisir aux fans de gestion et de simulations historiques !



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!