Review

Après avoir incarné un garde des ombres et avoir sauvé le monde d’un enclin et de son archidémon, devenant par là-même le « héros » ou « l’héroïne » de tout Férelden dans Dragon Age Origins, puis avoir remis ça dans l’excellent add-on The Awakening, votre cœur d’aventurier vous a poussé à jouer le héraut de Kirkwall dans Dragon Age 2, faisant naître au passage un conflit incommensurable entre les Mages et les Templiers. Alors, vous êtes prêt pour signer à nouveau ? C’est que l’Inquisition vous appelle… et vous portez une marque qui ne pourra pas vous faire refuser ! Bienvenue dans Dragon Age 3 ! 

Bioware… incroyable conteur d’histoires dont VOUS êtes le héros

Une histoire épique qui vous fera retrouver de vieilles connaissances

Bioware, une société de développement vidéoludique canadienne fondée en 1995, est mondialement reconnu au travers de ses séries de RPG de grande qualité tels que les Baldur’s Gate, les Neverwinter Nights, les Mass Effect (dont on attend le prochain opus avec la plus grande impatience) et enfin la série qui nous intéresse aujourd’hui… Dragon Age !

S’il était de base prévu pour une sortie le 7 Octobre dernier, Dragon Age : Inquisition a su faire languir un peu plus les fans en ne débarquant finalement que le 20 Novembre sur quasiment tous les supports de salon et PC (à l’exception de la Wii U… on se demande pourquoi). Cette fois, l’histoire prend place en Thédas et nous plonge en plein conflit entre Orlaïs, composée des fidèles de l’impératrice Célène, et une faction noble dirigée par son cousin. A côté de ça, les Mages et les Templiers continuent de se faire la guerre suite aux événements de Dragon Age 2. Et vous ? Et bien on vous a ramassé tout droit sorti d’une faille céleste. En plus d’être accusé de tous les maux du monde (à savoir d’avoir fait exploser le Conclave de la Chantrie et d’avoir tué la Divine), on compte faire des « essais » sur vous car vous êtes le seul survivant, qui plus est doté d’une marque que l’on pourrait qualifier de « plutôt jolie », pour peu que l’on aime les trucs verts qui brillent. Le hic, c’est que la faille céleste par laquelle vous avez atterri en Thédas laisse aussi passer d’immondes créatures venues tout droit de l’Immatériel. Il ne manquait plus qu’un grand méchant que les adeptes de la série reconnaîtront rapidement et des Templiers qui carburent au Lyrium Rouge et vous comprendrez que vous êtes dans une sacrée panade. Ni une, ni deux, vous voilà proclamé Inquisiteur/Inquisitrice (pas de sexisme à N-gamz) afin de régler tout ça… mais serez-vous digne de ce titre ?

Qui sera votre héros ? 

Un arbre de compétence varié

D’entrée de jeu, quatre races s’offrent à vous pour créer votre personnage: humain, elfe et nain faisaient déjà partie du lot quotidien des joueurs de la saga, mais voici que débarquent les Qunari! Niveau classes, ce sont les mêmes que d’habitude: mage, voleur ou guerrier. Bien entendu, des bonus liés à votre race répondent à l’appel, de même que suivant votre combo classe/race, votre passé sera différent. Justement, le passé, évoquons-le ! En effet, toutes les décisions prises dans Dragon Age premier du nom, ses dlc, son add-on, le deuxième opus et ses extensions vont avoir leur répercussions dans l’univers d’Inquisition !

Un site a d’ailleurs été mis en place, The Keep, vous permettant d’importer vos sauvegardes, ou si vous ne les avez plus à portée de main, de revalider vos choix et de les downloader dans le troisième opus. Alors autant on est heureux de voir que ces derniers ont une portée plus ou moins importante, autant être réalistes : les petits nouveaux dans la franchise auront bien du mal à se repérer sur quelques événements marquants du soft. On aurait bien envie de leur conseiller d’acheter un des excellents livres sortis sur l’univers de Dragon Age ou de se mettre aux précédents opus, mais ça risque de leur demander beaucoup de temps. A noter que, comme dans les autres épisodes, vous allez rapidement vous entourer d’une équipe d’élite. Vous serez certainement ravi de retrouver d’anciens camarades, et de savoir qu’en règle générale, vos coéquipiers sont attachants, marrants, troublés, bref que chacun dégage des émotions propres et est convaincant dans son rôle.

Parcourir Thédas à dos de monture est un réel plaisir

Niveau gameplay, le système de jeu n’a pas changé tant que ça pour les aficionados de la franchise, sauf que chez Bioware on fait les choses bien : on prend le bon et même le très bon des deux premiers opus, on mélange ça et on y ajoute de nouvelles fonctions poussant un peu plus le côté stratégie pour les fanas du genre grâce à une vue qui nous montre des données précises sur vos alliés ainsi que vos ennemis. Si le titre joue la carte du temps réel, vous pourrez néanmoins toujours mettre votre combat en pause afin de prévoir les attaques de chacun de vos coéquipiers histoire de ridiculiser vos ennemis en cumulant vos forces. Signalons également la présence d’un mode multijoueur en coopération extrêmement plaisant car rappelant énormément celui de Mass Effect.

Des déserts d’Orlaïs aux côtes de Férelden…

Autant dire qu’on en prend plein la vue dès les premières minutes du soft… Ainsi, si le premier opus ne misait pas tout sur les graphismes, et que le second était plus poussé à ce niveau, ce Dragon Age : Inquisition est tout bonnement magnifique. Et plus vous vous promènerez dans Thédas, plus vous pourrez profiter de tous ces paysages fabuleux, des monts enneigés, des déserts, des marais où la lumière ne brille jamais, sans parler de la fabuleuse citée de Val Royeaux, des forêts dalatiennes pleines de mystères, … bref vous avez du choix pour faire plaisir à vos mirettes, sans compter que les cartes sont immenses. Attention, le titre se veut « semi-ouvert », comprenez par là que vous n’aurez pas une carte unique à la Skyrim mais plutôt pleins de maps qui, certes, peuvent sembler « petites » face à la grandeur d’un monde ouvert, mais qui mises bout à bout rivalisent pleinement avec ce dernier.
Le Frostbite 3 envoie clairement du lourd!

Des cartes qui, soit dit en passant, sont bourrées de quêtes annexes, de choses à découvrir, de dragons légendaires à pourfendre, le tout vous faisant gagner des points de puissance nécessaires pour débloquer des événements permettant d’ouvrir de nouvelles parties de cartes, de nouvelles cartes tout court, mais aussi de récupérer des atouts à placer de façon judicieuse pour améliorer vos forces, qu’elles soient liées à la puissance ou, par exemple, à l’espionnage. Qui plus est, en tant qu’Inquisiteur/trice, vous aurez un fort entièrement customisable à votre disposition et pourrez, grande nouveauté dans la série, vous mettre à l’artisanat et fabriquer des armes, armures, potions, grenades mais aussi les améliorer grâce à de nouvelles pièces que vous récupérerez sur le cadavre de vos ennemis, dans des coffres ou que vous aurez tout simplement confectionnées grâce à des schémas.

Quelle est cette douce mélodie qui résonne à mes oreilles ? 

Parlons technique à présent. Si tout est fluide niveau animation, que ce soit durant les combats ou lorsque vous déambulerez à pied ou en monture dans le semi-open world, vous croiserez hélas quelques bugs de collision. Oh rassurez-vous, rien de bien méchant, et le tout est rapidement balayé par la maîtrise graphique offerte par le Frostbite 3, le moteur maison d’EA qui envoie clairement du lourd, surtout sur Next-Gen. Explosions, effets de particules, de lumière, reflets, tout est géré à merveille.

Des personnages attachants et des « love story » toujours possibles

Niveau musical, à nouvel opus, nouveau compositeur ! Dites ainsi bonjour à Trevor Morris, canadien de son état ayant travaillé sur des séries historiques assez connues : Les Tudors ou encore Les Borgias. Il a aussi œuvré sur des jeux et a déjà reçu des distinctions et récompenses pour ces titres. Nous avons donc affaire à un homme ayant déjà fait ses preuves et qui a su clairement saisir l’esprit de la licence et la retransmettre musicalement parlant. Chaque lieu possède son ambiance, parfois épique, parfois oppressante, pour un résultat final qui fait de la bande-son de cet Inquisition une vraie réussite. Les bruitages, quant à eux, sont excellents et participent à l’immersion complète dans le soft. On est heureux de retrouver les doubleurs des personnages que l’on a déjà rencontrés dans les prédécesseurs, quant aux petits nouveaux, ils sont à la hauteur des anciens. Rien n’est surjoué et les émotions sont bien présentes.

Jamais deux sans trois

Bien que Dragon Age 2 ait déçu quelques fans, Bioware a su écouter les critiques et rattraper ses erreurs en nous proposant cet opus Inquisition qui rectifie complètement le tir et nous offre tout ce que l’on pouvait attendre d’un jeu de rôle dans un monde héroic-fantasy sortant un minimum du commun. De plus, le principe de The Keep nous invite à refaire le jeu en changeant les décisions que l’on a prises dans les précédents opus sans avoir à refaire toute la saga intégralement. Une idée intelligente et qui permet de voir la portée de nos actes dans l’avenir de cet univers que l’on a pu apprécier sous plusieurs angles : Enclin et peur de fin du monde dans le premier, puis diplomatie et politique dans le second. Dans Dragon Age: Inquisition, tout est mélangé pour nous offrir une montée en puissance incroyable et, au final, un peu le même effet qu’une autre saga inoubliable de Bioware : Mass Effect ! Alors, serez-vous l’Inquisiteur/trice que le peuple attend et qu’il se montrera prêt à suivre jusqu’au bout ? « Menez-les tous… ou sombrez seul ! ».

La bande-annonce

Réalisation: 19/20

Si on enlève les quelques bugs de collision, qui ne sont pas gênants et ne paralysent absolument pas la progression dans le jeu, le soft est parfait dans sa réalisation. Des rayons du soleil se reflétant sur l’armure de nos protagonistes aux légères brises venant chatouiller les herbes hautes sans oublier les vagues s’écrasant sur les côtes laissant de l’écume sur les rochers, on est totalement plongé dans le soft et on ne peut qu’applaudir le moteur Frostbite 3.

Gameplay/Scénario: 20/20

Un scénario à la hauteur du premier opus et qui retrouve le côté épique des jeux Bioware. Le principe de The Keep est excellent et permet une rejouabilité assez impressionnante pour un jeu au contenu déjà ultra conséquent. Le gameplay, quant à lui, a pris le meilleur de la franchise en y ajoutant de nouvelles améliorations stratégiques, certes légères mais efficaces. La force de Bioware réside dans vos choix orientant le reste du jeu ainsi que vos relations avec vos compagnons. Et le petit plus : du mode multijoueur façon Mass Effect, en coopération, qui se révèle sacrément bon !

Bande-Son: 18/20

Bien que plus effacée et moins épique que la merveilleuse bande-son de Dragon Age Origins qui avait reçu de multiples prix, la B.O. de cet Inquisition reste néanmoins d’excellente qualité. On est heureux de retrouver les doubleurs des opus précédents pour un résultat toujours aussi convaincant.

Durée de vie: 20/20

Si vous êtes du genre pressé et ne souhaitez que conclure l’histoire principale (c’est votre choix, mais vous passerez à côté du jeu de cette fin d’année, autant prévenir) comptez entre 60 et 70 heures. Si vous voulez écumer toutes les cartes, faire toutes les quêtes annexes, secrètes, ou de compagnonnage, vous allez vite vous rapprocher de bonnes centaines d’heures. Sachant que chaque race, chaque sexe, chaque importations de The Keep dont vous aurez modifié les choix, vous offrira une partie différente.

Note Globale N-Gamz.com: 19/20

Après la déception qu’avait été Dragon Age 2, relativement court face à son grand frère et qui nous laissant clairement sur notre faim, Inquisition arrive en sauveur ! Rattrapant les erreurs de son prédécesseur en nous amenant les réponses qu’il nous manquait au travers d’un scénario épique, ce nouveau Dragon Age est une réussite, qui rate de peu le titre de « Perfect Complet » à cause de petits bugs et d’une bande-son un chouia moins bonne que celle d’Origins. Quoiqu’il en soit, ne le ratez pas ! Allez sur ce…j’y retourne !


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About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !