Review

Après plusieurs mois d’accès anticipé sur PC et proposant un gameplay exceptionnel, une immersion extraordinaire et des visuels impressionnants, DiRT Rally  semble s’imposer sur ce support comme LA référence pour de nombreux joueurs amateurs de rallye. C’est maintenant au tour de la PlayStation 4 et de la Xbox One de recevoir leur dose de poussière et de dérapages contrôlés. La simulation de Codemasters parviendra-t-elle à décrocher également la première place sur nos consoles de salon ?

Le Retour du Roi… du rallye !

A vous les joies du dérapage contrôlé dans cet opus qui opère un bon retour aux sources

A vous les joies du dérapage contrôlé dans cet opus qui opère un bon retour aux sources

Revenons dans le passé. En 2007 débarque le 1er opus DiRT, encore associé à cette époque au légendaire Colin McRae et donc aux origines de la saga (Colin McRae Rally : 1998 sur PlayStation et PC). Codemasters, en sortant DiRT 2 et DiRT 3, choisit volontairement de s’éloigner de ses débuts pour se diriger vers un coté plus tape à l’oeil et arcade, abonnant ainsi la base simu et perfectionniste de ce cher Colin. Pourtant, aujourd’hui encore, l’ADN même de la légende reste adulé par de nombreux joueurs, qui considèrent la série d’origine comme étant la référence de la simulation de Rallye. Il semblerait que les p’tits gars de Codemasters l’aient bien compris, puisqu’ils ont décidé un sacré retour aux sources et à la simulation pure et dure pour ce nouvel opus sobrement baptisé : DiRT Rally.

3…2…1…Go contre le chrono! 

Vous l’aurez compris, nous sommes ici dans une simu de rallye, ce qui sous-entend un scénario classique qui consiste à faire évoluer votre pilote (et votre équipe) pour accéder aux 15 catégories qui composent DiRT Rally, en passant par les mythique groupe B, A et R4 sans oublier le RallyCross. Vous traverserez ainsi les âges de la discipline au volant de pas moins de 46 voitures, toutes des légendes motorisées de l’histoire du rallye. Un véritable voyage temporel qui commencera dans les sixties pour se conclure dans nos chères années 2000.

Une pléthore de véhicules pour un vrai voyage dans le temps

Une pléthore de véhicules pour un vrai voyage dans le temps

Le championnat de rallye qui vous est proposé dans le soft est assez classique. Vous enchaînez les spéciales au sein d’un des 6 lieux disponibles : La Suède, la Finlande, la Grèce, le Pays de Galles, Monaco et l’Allemagne. Le classement est établi sur le temps total des tracés parcourus. Au début de chaque épreuve, vous pouvez régler la voiture, mais aussi faire une  session de shakedown, autrement dit une visite du tracé histoire de vous familiariser avec celui-ci. Vous passez ensuite à la course, chronométrée évidemment, avec des points de passage où votre position par rapport au premier concurrent vous sera donnée. Notez bien qu’il n’y a pas de rewind. En cas d’erreur  de pilotage, soit vous vous remettez en piste (contre un malus de temps), soit vous recommencez la spéciale. A la fin de votre course, vous marquez des points, touchez votre argent et réparez votre voiture, et ainsi de suite jusqu’en fin de championnat, où selon vos résultats vous passerez à la catégorie supérieure de difficulté. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez recommencer avec une voiture ayant gardé les bonus de la saison précédente.

Jouer des coudes mais aussi des pare-chocs !

Les réglages sont un peu chiches

Les réglages sont un peu chiches

Le championnat de RallyCross se joue, quant à lui, à plusieurs sur circuits fermés. Ces épreuves, que les amateurs de la série DiRT connaissent bien, offrent des sensations complètement différentes du rallye classique. Il vous faudra en effet jouer des  pare-chocs, tout en adoptant la bonne stratégie. S’ajoute à cela le principe du Joker : un trajet alternatif que vous devrez prendre au moins une fois par course et qui contient en général une difficulté technique particulière. Un défaut principal à ce mode pourtant bien fun : le faible nombre de circuits disponibles ! Reste enfin le Hillclimb, qui vous met au volant d’une voiture hors normes, à l’attaque de l’épreuve de Pikes Peak, seul contre le chrono. De quoi découvrir un autre aspect du jeu.

Vous comprendrez donc que pour atteindre le haut du classement il vous faudra avoir une parfaite maîtrise du pilotage (à moins que vous n’activiez les aides à la conduite destinées aux joueurs moins aguerris) mais pas que, puisque Codemasters a intégré au jeu un système de gestion d’équipe. En effet, vous aurez ainsi pour mission, en dehors des courses, de recruter avec votre chef d’équipe pas moins de quatre ingénieurs qui vous apporteront leurs compétences techniques, vous faisant ainsi gagner un temps précieux lors des séances de réparation. Ils vous permettront aussi d’augmenter les performances de vos véhicules. Ainsi, chaque kilomètre parcouru au volant d’une voiture modifiée par lesdits ingénieurs octroiera de l’expérience à ces derniers et optimisera le rendement de votre véhicule. Cet aspect du soft ajoute une notion supplémentaire de stratégie car les contrats que vous offrirez à ces scientifiques ne le seront que pour une durée déterminée.

L'impression de vitesse est convaincante et la fluidité à toute épreuve

L’impression de vitesse est convaincante et la fluidité à toute épreuve

Enfin, on termine avec un léger bémol lié à la partie  » Réglages du véhicule », passage incontournable pour toute simulation automobile digne de ce nom. Ici, force est de constater que les techniciens du réglage seront quelque peu déçus par la présentation « basique » des diverses modifications de la voiture : freinage, différentiel, rapports, suspensions, que du classique et pas aussi poussé qu’espéré.

Pas le plus beau de sa génération, mais sûrement le plus fluide !

Les graphismes de DiRT Rally ne sont malheureusement pas les plus beaux du moment. Avec une palette limitée de teintes et des couleurs un peu trop vives, le rendu est légèrement grossier et manque d’effets visuels. La météo et  l’heure de la journée ne sont pas gérées de façon dynamique non plus. Pourtant, on ne peut nier les efforts de Codemasters sur ce dernier opus. En effet, les différents lieux visités rendent assez bien et proposent une grande variété de décors, les jeux de lumière sont  agréables et la profondeur de champ vraiment impressionnante. Quant aux véhicules, leur modélisation est propre et réaliste, en intérieur comme en extérieur. De fait, même si les textures ne sont pas forcément très précises dans leur résolution, l’ensemble s’avère au final cohérent et homogène.

Visuellement, le titre aurait pu être plus beau, mais reste néanmoins agréable à regarder

Visuellement, le titre aurait pu être plus beau, mais reste néanmoins agréable à regarder

Cela étant dit, il y a deux points sur lesquels DiRT Rally est irréprochable : la fluidité et la qualité globale de l’image : les sauts de frame sont rares, tout comme l’aliasing et le popping, à peine visible ! Et croyez-moi : ça, à la longue, ça change tout ! Surtout que la vitesse est à l’honneur avec une focale fisheye assez prononcée offrant de bonnes sensations, même à faible allure. L’ATH, quant à lui, se montre discret et efficace tandis que les différentes vues, assez classiques, profitent en plus d’une option permettant de faire disparaître le volant et les pilotes lorsque vous vous situez dans le cockpit. De plus, la possibilité de régler son siège permet d’affiner sa position verticale jusqu’à la perfection. Signalons aussi que les renseignements du copilote, temporisables, sont impeccablement distribués et ne souffrent d’aucun défaut particulier. L’information est claire, ce qui  participe grandement à une immersion jouissive. À l’écran, l’annonce des virages apparaît ainsi sous la forme de dessins crayonnés plutôt que de classiques panneaux de circulation. Bien plus réaliste même s’il faudra un certain temps au joueur habitué pour retrouver ses automatismes.

Côté bande-son, les bruits mécaniques, d’ambiance ou de conduite sont légion et bien équilibrés. Les moteurs vrombissent avec réalisme pour un résultat concluant, avec même un étouffement des sons extérieurs lorsque l’on est en vue interne. Par contre, hors course, les musiques des menus ont des boucles trop courtes et répétitives. Dommage.

Le meilleur, tout simplement

Pour conclure, Codmasters nous offre, avec ce nouvel opus de sa saga phare de rallye, d’excellentes sensations, un pilotage exigeant, une fluidité de chaque instant, une physique incroyable et une bande-sonore immersive à souhait. Dirt Rally annonce un bon retour aux sources et s’impose sans mal comme la référence du genre sur consoles de salon malgré un certain manque de destinations et de contenu, surtout en RallyCross. Gageons qu’il sera rapidement comblé avec de futurs DLC.

La Bande-Annonce

Réalisation: 15/20

Visuellement, DiRT Rally n’est pas le plus beau jeu de sa génération, mais propose une fluidité exemplaire et une image nette malgré la vitesse. Les véhicules sont bien modélisés, intérieur comme extérieur, et les effets de lumière sont convaincants.

Gameplay/Scénario: 16/20

Un scénario simple mais efficace : faire évoluer votre pilote (et votre équipe) pour accéder aux 15 catégories qui composent DiRT Rally, le tout vous offrant un véritable voyage dans le temps en commençant par les sixties pour se clôturer dans les années 2000. Niveau gameplay, le soft offre d’excellentes sensations et se montre très technique, effaçant purement et simplement la notion de Rewind qui avait tendance à trop simplifier les simus actuelles. Une réussite qui souffre néanmoins d’un gros bémol au niveau des réglages et des modes de jeu un peu chiches !

Bande-Son: 16/20

Les bruits mécaniques, d’ambiance ou de conduite sont bien équilibrés pour vous immerger pleinement dans le jeu. Seul souci : les musiques dans les menus ont des boucles trop courtes et répétitives.

Durée de vie: 14/20

On aurait aimé bénéficier de plus de contenu et de destinations, notamment en RallyCross. En l’état, le titre se boucle un peu trop vite mais Codemasters devrait approvisionner régulièrement son bébé avec des DLC.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

DiRT Rally s’impose sans trop de mal comme la référence du genre sur console de salon.  Codemasters a su aborder le virage correctement en se dirigeant enfin vers un côté simulation plus poussé, faisant de son nouvel opus un titre aussi exigeant que plaisant. S’il n’est pas aussi incroyable visuellement qu’on l’aurait espéré, le soft est ultra fluide et demande de la maîtrise et de la concentration, sans pour autant délaisser les pilotes moins aguerris qui pourront profiter pleinement du jeu moyennant quelques « aides » à la conduite.  Il ne reste plus qu’à étoffer un peu le contenu et nous offrir de nouvelles destinations pour devenir une véritable légende !



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Sruoma
Salut à tous, je me présente : Sruoma mais appelez-moi " Sruo "! Gamer depuis l'âge de 10 ans, j'ai fait mes premiers pas sur la NES avec des jeux comme : Castlevania, Simon Quest et l'excellent " The legend of Zelda "... 23 ans plus tard ma passion pour les jeux vidéo est encore plus forte! Ancien compétiteur amateur, créateur de vidéo sur le web, j'aime partager ma passion. J'ai également une admiration sans faille pour les films de gangsters avec une place énorme à l'excellent " Blood in Blood out " ( en français : " Les Princes de la Ville ").