Review
Après l’immense succès de Borderlands 2 et l’accueil un peu mitigé de « The Presequel », Gearbox revient sur le devant de la scène avec la suite officielle de sa licence phare du Looter shooter (le fameux « Shlooter »)! L’univers des chasseurs de l’Arche s’entrouvre avec de nouveaux héros, de nouveaux bad guys et surtout de nouvelles armes, le tout dans un style graphique reconnaissable entre mille. Mais Borderlands 3 offre-t-il un grand coup de vent novateur ou ne fait-il office que de prolongement sans surprises ? La réponse dans notre test tout droit sorti de Pandore !
On prend les mêmes et on recommence !
Bon retour à Pandore! Notre bon vieux Marcus est de la partie pour nous conter les légendes des chasseurs de l’Arche et de Lilith, devenue symbole d’une lutte sans merci contre tous les troufions de la galaxie et d’une nouvelle quête : celle de trouver les Arches d’un maximum de planètes possibles. Mais il va falloir s’activer car une nouvelle menace se pointe à l’horizon : les jumeaux Calypso, têtes à claques façon dégénérescence made in réseaux sociaux! Afin de se lancer dans l’aventure qui vous attend, de nouvelles têtes sont proposées aux joueurs : Amara, notre sirène aux pouvoirs télékinésiques toujours aussi puissants, Fl4k le dresseur de bêtes capable de se mettre toutes les bestioles dans la poche et sous ses ordres, Moze l’artilleuse qui, équipée de son méca, noiera ses ennemis sous les balles et enfin Zane, l’opérateur, roi du gadget.
Des nouvelles classes qui débarquent donc avec des arbres de compétences inédits bien plus développés que ne l’étaient ceux des opus précédents. Il reste néanmoins dommage de ne pas avoir plus de skills dont on peut profiter lors de nos combats, mais on apprécie les choix proposés. De même, bien que l’écriture du background de nos nouveaux chasseurs soit bonne, elle reste tout de même en retrait face à la place qui est attribuée aux vieux de la veille tels que Lilith, Mordecai, Tiny Tina, le seul et unique Clap Trap et toute la troupe. On adore bien entendu retrouver ces visages et personnalités, mais les nouveaux ont du mal à se trouver une place au soleil. Chose encore plus compliquée à faire pour nos deux méchants qui semblent bien fades après notre bon vieux Jack que l’on a adoré détester pendant tant d’années. L’ambiance scato/gore est toujours de la partie mais presque un poil trop exagérée, tombant parfois dans la caricature de son propre univers.
Promenade planétaire….
Prenez place à bord du Sanctuary, votre vaisseau prêt à vous emmener de planètes en planètes ! Bien que l’on retrouve les maps vastes mais cloisonnées de la licence, cette fois les développeurs nous proposent de quitter la belle Pandore afin d’aller voir si l’herbe est plus verte sur l’astre voisin. Pari osé et réussi, puisque si Pandore avait déjà de quoi nous ravir visuellement parlant grâce à une belle panoplie d’environnements, ici on a une réelle impression de changements de décors, d’ambiance et d’univers. On se surprend même quelques fois à poser les flingues, essuyer le sang de nos godasses et prendre le temps de profiter de la vue qui s’offre à nous.
Techniquement, le soft est beau mais pas de claque visuelle à l’horizon. On sait que l’on a un Borderlands dans les mains, on pourrait même croire que l’on n’a jamais réellement quitté la licence, que sept années n’ont pas passé. Par contre, on se prend quelques soucis bien gênants dans les dents. Et oui, ça lag m’sieurs, dames ! Et parfois bien violemment! On déconseillerait presque l’expérience coop à l’ancienne, en écran splitté, tant cela devient injouable lorsqu’un gamer décidé d’ouvrir son menu. Ces soucis de ralentissement ont été constaté aussi bien sur PC que sur PS4 Pro d’ailleurs. D’autres bugs ont aussi été souvent remontés par les joueurs tels que des coffres vides à Sanctuary, des problème d’inventaires et j’en passe. Reste à espérer que Gearbox se bouge rapidement pour pallier à ces soucis pouvant se montrer un poil agaçant.
Toujours plus !
Le contenu des Borderlands est connu pour être massif et surtout on ne compte pas nos heures et le nombres de parties qu’on a relancées au fil des années pour le kiff de casser violemment des dents à seul ou entre potes. Et bien Borderlands 3 reprend les codes de la licence et ça fonctionne. On sent dès les premières minutes qu’on va repartir pour des centaines d’heures: l’ambiance est bonne, le loot toujours aussi intense mais monstrueusement diversifié… bref, on a tout ce qui fait de Borderlands un jeu addictif et chronophage, que l’on peut lancer pour une partie défouloir rapide en rentrant du boulot comme se plonger corps et âme du lever au coucher dans cette ambiance survoltée. La bande-son est toujours aussi satisfaisante, les bruitages de bonne facture et les doublages full français de très bonne qualité. Du bon boulot.
Il faudra compter une bonne vingtaine d’heures pour venir à bout de sa première aventure dans Bordelands 3, sans fureter dans les quêtes annexes. Vient ensuite le fameux système de NewGame + qui permettra de prolonger l’expérience. Une fois l’histoire terminée, le système des niveaux de gardiens devient disponible, remplaçant les points de brutasses. Autant dire que Gearbox n’a pas lésiné sur le contenu, la rejouabilité est monstrueuse et la qualité est suffisamment présente pour nous donner envie de nous noyer dans ce nouvel opus ! Mais les devs auraient peut être gagné à se laisser quelques semaines de plus pour peaufiner certains aspects de leur dernier bébé.
Une impression de déjà-vu…
Borderlands 3 est un excellent shooter-looter, entendons-nous bien, mais Geabox a mis la barre tellement haute avec sa licence, que ce troisième opus fait plus l’effet d’un 2.5 qu’un réel 3. L’avantage est que l’on se lance dans l’aventure avec une facilité déconcertante: on reprend très vite ses repères, on a l’impression de n’avoir jamais quitté le soft, et on a presque envie de hurler un « Honey I’m homeeeeeee » dès notre arrivée à Pandore. Cependant, il est regrettable de voir que les anciens prennent beaucoup de place, peut-être trop, n’en laissant que trop peu à nos nouveaux arrivants. On avait hâte de replonger tête baissée dans la licence, et si le plongeon a eu lieu et que l’on prend du plaisir à chaque instant (hors lags et bugs bien entendu), il manque un je ne sais quoi infime pour que Borderlands 3 s’impose comme un nouveau chef d’oeuvre.
La bande-annonce
Réalisation: 16/20
C’est beau, c’est trash, c’est ultra dynamique mais qu’est ce que ça lague. Cette note aura mérité un petit up de 1 ou 2 points sans tous ces soucis qui font parfois grincer des dents. La direction artistique, de son côté, a déjà maintes fois fait ses preuves et Borderlands 3 reprend ses bases, son style cel-shadding ultra propret, mais avec des upgrades de textures et de lumières carrément aguicheurs.
Gameplay/Scénario: 16/20
Le scénario est bon mais tombe un peu trop dans la caricature de Borderlands, parfois un peu lourdingue à digérer. Ok, on veut du vulgaire, du fun, de l’humour potache… mais quand c’est omniprésent, ça ne fait plus le même effet percutant. On apprécie néanmoins de retrouver un monde que l’on connait, tout en ayant de nouveaux horizons à parcourir, mais on aurait apprécié que la nouveauté ait une place plus grande. Le gameplay, quant à lui, est toujours aussi fort et solide. Les fondations étaient plus que bonnes, mais les développeurs ont su renforcer ces dernières et proposer des ajouts convaincants !
Bande-Son: 17/20
On est sur du lourd, du bon, du brutal, du vulgaire comme on aime. Voice acting excellent, bruitages toujours dans le ton, on regrette que l’ambiance musicale soit un tout petit peu moins épique que dans les opus précédents.
Durée de vie: 17/20
Comptez une bonne vingtaine d’heures si vous ne vous contentez que de la trame principale. On peut doubler ce temps si l’on tient à faire les quêtes annexes et chercher les divers objets « collectibles ». Vient ensuite le mode New Game + et on repart pour… des centaines d’heures comme à la grande époque de Borderlands 2!
Note Globale N-Gamz.com: 16,5/20
Borderlands 3 propose un contenu dingue dans un monde de brutes que l’on maîtrise et que l’on adore ! Bien que rien de réellement novateur ne soit implanté, force est de constater que Gearbox a encore mis du soin et de l’amour dans sa nouvelle aventure pour que les joueurs puissent s’éclater dans un univers unique et barré. Cependant, il est tout de même dommage de voir que des soucis entachent la sortie du soft: entre lags, pertes de loot et autres bugs désagréables. Il n’empêche que l’on se lance toujours avec joie dans cette nouvelle aventure, en espérant qu’elle nous tiendra au coeur pendant autant d’années que son illustre prédécesseur.