Review

Si l’épisode VIII de la saga Star Wars était attendu au tournant par nombre de fans souhaitant y trouver leur nouvel « Empire Contre-Attaque » (et nous a déçus au passage, confer notre critique complète ici), peu de gens croyaient vraiment au spin-off basé sur la jeunesse de Han Solo. Il faut dire que remplacer Harrison Ford dans le coeur du public était quasiment mission impossible, et les affres du tournage de ce long métrage ne nous rassuraient pas le moins du monde. Entre duo de réalisateurs virés, acteur principal qui a du prendre des cours de comédie à l’arrache et reshoot de plus de 70% du film par un Ron Howard catapulté là pour sauver les meubles… tout nous faisait subodorer une cruelle déception. Et pourtant, Solo: A Star Wars Story est en fait… un vrai petit miracle ô combien jouissif!

« Un casting redoutable et un Alden Ehrenreich très crédible en Solo »

Planète Corellia, le refuge idéal de nombreux syndicats du crime. Dans les bas-fonds de cet astre décadent, Han, un jeune homme orphelin, tente de survivre en enchaînant boulots ingrats et petites arnaques dans un seul but: s’échapper de cet enfer avec Q’ira, sa petite amie, pour visiter l’espace à bord de son propre vaisseau. Le souci, c’est que l’on ne se soustrait pas comme ça à un destin de servitude, et notre jeune « Solo » va devoir jouer d’ingéniosité pour accomplir son rêve, quitte à embarquer dans une mission suicide capable de changer sa vie à tout jamais! Heureusement qu’en intégrant le monde des contrebandiers, notre futur héros de la Rébellion va rencontrer des personnes qui marqueront sa vie à tout jamais: Chewbacca, Lando Calrissian et bien entendu… son emblématique Faucon Millenium!

« Visuellement, le film est superbe et propose un rythme frénétique »

Techniquement, il y a peu de choses à critiquer dans ce Solo: A Star Wars Story. Le montage est excellent, la majorité des effets spéciaux a recours à des structures réalistes qui donnent ce côté si crédible à la saga Star Wars originelle, les séquences de combats spatiaux sont immersives à souhait et le ton artistique global est plus sombre que dans la nouvelle trilogie. Ainsi, les bas-fonds crasseux de Corellia ou les invasions de planètes par un Empire en plein essor n’hésitent pas à jouer sur une obscurité malsaine en diable afin de nous montrer que la jeunesse de Han Solo était loin du joli livre de conte! Bref, de l’excellent boulot capable de scotcher la rétine même sur le long terme, le film se payant également le luxe de profiter d’un rythme où l’action prédomine pour que ses 2h23 passent sans même que l’on s’en rende compte. Idem pour la bande-son composée par John Powell et qui ne démérite à aucun moment, allant jusqu’à faire intervenir des choeurs féminins pour donner un côté quasi « biblique » à certaines séquences. On n’avait plus ressenti un tel frisson depuis… Duel of the Fates!

« Une ambiance plus sombre que le reste de la saga »

Niveau casting, on ne peut que saluer la prestation de Alden Ehrenreich en Han Solo, certains plans étant même troublants de ressemblance avec le mythique Harrison Ford. Alors oui, le premier quart d’heure, on a un peu de mal à accepter qu’un autre que Mister Ford tienne le rôle mais honnêtement, passé ce délai, vous verrez vraiment Alden dans son personnage, et le souvenir de ce cher Harrison laissera place à la tchatche légendaire de notre contrebandier préféré pour  notre plus grand plaisir.

De son côté, Emilia Clarke (Q’ira) en petite amie au sombre passé est plutôt convaincante, Woody Harrelson (Beckett) en mentor fait bien le job tandis que Chewie est fidèle à lui-même, mais c’est plus que tout la performance de Donald Glover en Lando Calrissian guindé, classieux, séducteur, orgueilleux et totalement attachant qui marque le spectateur, éclipsant carrément… l’acteur originel! Un régal d’autant que les répliques et réparties s’enchaînent à 200 à l’heure et sonnent juste à chaque fois! Allez, s’il fallait trouver un bémol, on pourrait citer un Dryden Vos (le Bad Guy interprété par Paul Bettany) pas assez approfondi, tout comme le passé de Q’ira que l’on aurait aimé voir un peu esquissé, mais c’est vraiment pour pinailler.

« Donald Glover parvient à supplanter le Lando Calrissian originel! »

Bref, on a une réalisation digne d’un Star Wars, des acteurs étonnamment bien dans le ton, un rythme haletant, des scènes d’exception, mais surtout… du fan service! Et pas dans le sens péjoratif du terme, loin de là! Ainsi, le film a prévu de nous raconter la jeune de Han Solo et n’y va pas de main morte en multipliant les « premières fois »: première fois à bord du Millenium Falcon, première partie de Sabbac avec Lando Calrissian, première mission de contrebandier et surtout… première rencontre avec Chewbacca! Un face à face qui va en surprendre plus d’un, croyez-moi!

Ajoutez à cela les explications sur les origines du nom « Solo », les mythiques dés de Han, le fameux Raid de Kessel en 12 parsec et des tonnes de référence aux précédents opus de la saga, et vous comprendrez que ce spin-off est une vraie mine d’informations pour qui veut creuser le personnage dans la « nouvelle vision » de Disney. Et encore, on ne vous parle même pas de la fin qui a réussi le tour de force de nous surprendre alors que l’on pensait tout connaître de la jeunesse du contrebandier le plus célèbre de la Galaxie!

« Du fan service qui fonctionne à merveille »

En conclusion, il ne faut pas de Jedi et de pouvoirs de la Force pour réaliser un Star Wars d’exception, et Ron Howard nous le prouve avec brio grâce à ce Solo: A Star Wars Story! Un film bourré d’action, de fan service (dans le bon sens du terme), d’acteurs charismatiques (Donald Glover en Lando, épique) et qui s’inscrit parfaitement dans la chronologie de la saga. Le duo Han Solo – Chewbacca assure comme il faut ce spectacle qui m’a fait sourire béatement tout au long de sa projection tant le mix entre humour, séquences épiques et respect de l’univers Star Wars m’a transporté vers cette Galaxie « lointaine, très lointaine » qui me fait tant rêver depuis des décennies! Un grand film et un excellent Star Wars, à voir absolument, que vous soyez fan… ou pas!

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 4,5/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!