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Si Overlord ne paraît en version manga qu’en 2017, le nom de cette oeuvre ne vous est sans doute pas inconnu. En effet, l’adaptation en anime a déjà connu son petit succès, sur la plate-forme ADN ou à la télévision, en 2015. Basé sur le light novel de Kugane Maruyama, le manga édité par Ototo nous promet donc une aventure fantastique dans un univers virtuel. On embarque !

« Albedo, et les autres PNJ, prennent subitement vie « 

Momonga, un joueur pouvant être considéré comme un nolife, s’apprête à passer ses derniers instants sur son jeu favori : Yggdrasil. Il s’agit d’un MMORPG immersif qui se joue avec un casque de réalité virtuelle et permet une énorme liberté d’action. Après de nombreuses années de succès, le soft prévoit néanmoins de fermer à tout jamais, ce soir, à minuit. Momonga est l’un des derniers connectés ; les autres membres de sa guilde ont fini par déserter le jeu petit à petit, beaucoup plus intéressés par la vie réelle.

Incarnant son avatar, un nécromancien squelettique de niveau 100, notre héros patiente et minuit arrive enfin. Les divers menus disparaissent, les commandes ne répondent plus, … mais Momonga est toujours là! Il comprend alors qu’il est coincé dans Yggdrasil, seul. Les PNJ qui l’entourent, créés par sa guilde et par lui-même, se voient mystérieusement dotés de vie et commencent à interagir avec lui. Après plusieurs tentatives, notre joueur parvient à utiliser à nouveau, tout naturellement, de nombreuses fonctionnalités présentes dans le jeu, telles que les sorts ou la capacité de réécrire la personnalité de ses subordonnés.

D’abord un peu déboussolé, Momonga, qui se renommera Ainz Ooal Gownz, du nom de son ancienne guilde, prendra la décision de rester dans le jeu. En effet, il estime que rien ne l’attend dans sa vie réelle, et que l’aventure qui s’offre à lui semble nettement plus intéressante. Son but ? Se forger une réputation dans ce nouveau monde, et devenir le plus puissant de tous!

« L’adaptation animée avait su convaincre »‘

Ces dernières années, un thème a semblé particulièrement inspirer les mangakas et séduire leur public : être piégé dans un jeu vidéo. Pour ne citer que les plus populaires, on pense de suite à Sword Art Online, Log Horizon ou encore No Game No Life. Overlord se penche aussi sur ce concept, que l’on sait très prometteur mais pas toujours facile à exploiter au mieux. Il parvient cependant à se démarquer de ses prédécesseurs par l’attitude de son personnage principal qui est loin d’être le gentil, altruiste et enthousiaste héros que l’on retrouve souvent dans les titres du genre. Momonga n’a qu’un but : être le meilleur, et que tout le monde le sache!

En dehors de cette originalité, Overlord ne possède malheureusement pas énormément de qualités. Les autres personnages sont également atypiques ; mais à force de créer des protagonistes un peu rebelles, très puissants et doté d’un côté mystérieux, … et bien ils finissent par tous avoir une personnalité similaire! De plus, la surpuissance de Momonga écrase tellement ses adversaires que, en trois tomes, il n’a même pas fait face à de réels challenges ; et cela dessert également l’intérêt du manga.

« Des personnages hyper détaillés, des décors un peu moins … « 

Niveau graphique, c’est Hugin Miyama, encore peu connu dans le milieu du manga, qui est en charge du dessin dans cette adaptation manga d’Overlord. Certains personnages, comme Albedo, sont principalement là pour le fanservice ; et c’est réussi. Les protagonistes sont tantôt pulpeux et aguicheurs ; tantôt sérieux et droits. Malheureusement, par moments et particulièrement durant les combats, le découpage est trop approximatif et l’on ne comprend pas toujours aisément ce qui se passe. L’abondance de détails pollue parfois le dessin, le rendant illisible. Dommage car cela enlève pas mal d’immersion à l’ensemble.

En conclusion, bien qu’abordant un sujet très « vu et revu » ces dernières années, Overlord trouve tout de même son originalité dans son personnage principal, l’anti-héros Momonga. Après un premier tome introductif plutôt réussi, on déplore cependant un manque d’évolution ou de réel challenge dans les deux volumes suivants. La lecture apporte donc, jusqu’ici, peu de surprise. On espère de fait que les prochains volets seront plus convaincants et pourront nous donner envie de continuer à suivre les aventures du nécromancien le plus égoïste de la scène manga.

Note Globale N-Gamz: 2,5/5



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Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie