Review

« Les livres ont une mémoire et choisissent leurs lecteurs ». Cet adage, les éditions Komikku le confirment avec ce second tome de « Le Maître des Livres ». Le mangaka Umiharu Shinohara réussit de nouveau à envoûter les fans du premier volet en nous présentant sa passion débordante pour la lecture. Et croyez-nous, même si notre histoire se déroule dans une bibliothèque pour enfants, on y retrouvera surtout des adultes car, plus que tout, les livres sont écrits pour faire rêver… à n’importe quel âge!

Des histoires marquantes avec une morale incroyable: "Ce sont les livres qui choisissent leurs lecteurs"

Le bibliothécaire Mikoshiba, surnommé affectueusement «  champignon » par les enfants, travaille dans la bibliothèque pour enfant « La Rose Trémière », une institution privée fondée par Madame Kotegawa, dame pleine de vie qui a une passion débordante pour les oeuvres littéraires. Dans la continuité du premier tome, ce second volet du Maître des Livres suit la trame narrative désirée par Umiharu Shinohara, à savoir une succession de clients qui se côtoient à la bibliothèque, venant chercher conseils dans le choix de leur prochain ouvrage à emprunter, et en ressortant transformé après lecture. On note cependant que ce deuxième volume se concentre un peu plus cette fois autour des sentiments émanant des employés de l’institution, mais aussi et surtout sur le personnage du jeune Miyamoto, de par son implication et sa présence inlassable dans l’établissement.

Graphiquement, « Le Maître des Livres » volume 2 conserve le graphisme simple et léger de son aîné. Les traits des personnages sont nets et on apprécie le travail apporté aux émotions, visibles sur les visages. Les scènes sentimentales sont traitées avec la même aisance et ne sont pas surchargées, pour un découpage fluide et une lecture clairement agréable.

Si le premier volume mettait en avant le métier même de bibliothécaire, ce second tome s’attèle au monde qui gravite autour, à savoir les librairies, les fournisseurs, etc… Mais qui dit lire dit aussi auteur et là, Umiharu Shinohara a décidé de mettre en avant sa profession au travers du personnage d’Isaki, qui écrit et dessine des livres pour enfants. Bref, la bibliothèque est un véritable microcosme à elle seule et ne peux exister que par l’alliance entre toutes ces personnes.

Un graphisme épuré et maîtrisé pour une oeuvre qui confirme tout le bien que l'on en pensait

Après, il est certain que, comme tout manga basé sur une narration de « tranches de vie », on a droit à du romantisme entre les personnages, mais cela ne gâche en rien l’histoire, loin de là. On s’éprendra donc d’affection pour la jolie Kaneko, qui veut sortir avec son patron car il est riche et aime les enfants. Mais cette obsession de courtiser un homme riche lui offrira une référence au livre « Papa longues jambes », que la jeune fille a pris pour modèle. Bref, on est à mille lieues d’une histoire à l’eau de rose, l’auteur ayant réussi à mêler le romantisme avec une psychologie mature, ce qui se confirme encore dans la suite du tome par le rendez-vous entre Miyamoto et l’employée de bibliothèque, Kanda.

« Le Maître des Livres », tome 2 reste donc fidèle à son idée de départ: promouvoir le métier de bibliothécaire et surtout faire connaître des livres incroyables aux lecteurs. Le lexique en fin de manga est ainsi appréciable tout comme la page additionnelle qui propose une petite histoire comique en quelques cases. De plus, le personnage de Mikoshiba offre une pointe de mystère agréable et l’on n’a qu’une seule idée en tête une fois l’oeuvre refermée: en connaître la suite! C’est sûr, « Le Maîtres des Livres » est un titre hors norme qui m’a littéralement envoûtée!

Note Globale N-Gamz: 4,5/5



About the Author

Yzabel
Je suis une passionnée de manga et de tout ce qui touche à la culture asiatique en général, mais surtout de tout ce qui est en rapport avec les Yokaï. Fan de lecture, je suis également cosplayeuse et dessinatrice à mes heures perdues.