Review

Tout le monde le sait: de  nos jours, l’un des concepts qui fonctionne le mieux à la télévision ou dans les romans tourne autour du monde hospitalier. On pense à des séries comme Docteur House, Urgences, Grey’s Anatomy et j’en passe. Aussi, il est normal de que nombreux scénaristes aient tenté de mettre leurs idées en avant grâce à ce milieu si particulier où la vie côtoie la mort en permanence. Aujourd’hui, c’est au tour de Tatsuya Seki de se lancer dans cet univers avec sa trilogie manga : La Main d’Horus chez Komikku.

« Moi, la seule chose que je respecte, ce n’est pas le règlement… mais la vie ! »

Un dessin qui souligne à merveille l’intensité et l’urgence des opérations

L’histoire de La Main d’Horus nous présente le docteur Kûjo, heureux possesseur d’un pouvoir de guérison et dont le seul et unique but dans la vie est… de sauver celle des patients pris en charge dans son hôpital, et ce malgré les difficultés environnementales et hiérarchiques inhérentes à sa profession. Grâce à son don, notre héros devient rapidement un expert et réussit des opérations qui semblaient pourtant perdues d’avance ! Attention cependant, car La Main d’Horus est loin d’un conte fantastique dénué de tout réalisme, que du contraire ! En effet, en ancrant son récit dans une époque contemporaine et en utilisant un lexique chirurgical pour donner plus de profondeur à sa série, Tatsuya Seki nous fait vite oublier cette histoire de super pouvoir pour simplement nous laisser voir un médecin expert réaliser des opérations complexes et terriblement haletantes.

Le scénario nous fait donc naviguer parmi les interventions les plus délicates de ce merveilleux médecin qu’est Kûjo, un homme qui laisse béat d’admiration le personnel sous ses ordres, et dont seule la direction de l’hôpital semble peu réceptive à ses techniques puisque notre héros a tendance à s’affranchir un peu trop souvent des règles mises en place par sa hiérarchie. Ce qui marque vraiment dans la personnalité de Kûjo, c’est son côté prétentieux, séducteur, arrogant et imbu de lui-même (rappelant furieusement l’excellent Docteur House), sans vraiment montrer de failles pour l’instant, ce qui certes fait ressortir son talent de chirurgien à chaque chapitre, mais ne le rend pas si « humain » que ça!

Les traits sont adoucis durant les scènes les plus belles… rendant les personnages attachants

Niveau graphique, les dessins sont plutôt bien réalisés, décrivant souvent des scènes de mouvement que l’auteur assombrit volontairement pour accentuer la vitesse de notre regard, adoucissant et éclaircissant son trait pour souligner les moments plus calmes. On appréciera le chara-design soigné des personnages permettant de les identifier au premier coup d’œil, ainsi que les effets de transparence des masques facilitant la compréhension des expressions (une excellente idée !). Le découpage est travaillé, la lecture fluide, et chaque petite scène de tendresse ou d’humour entre deux grosses opérations nous permet de nous attacher aux personnages et d’apprécier la série. Hélas, le scénario semble déjà lu, sans grande originalité et nous montre ses limites assez rapidement. En effet, l’histoire de La Main d’Horus nous présente un médecin un peu trop parfait pour le moment. On espère que, par la suite, l’auteur va rendre le récit un peu plus complexe ou consistant, car pour l’instant il s’agit seulement d’une suite d’opérations sans réel fil conducteur. Affaire à suivre, pour confirmer ou infirmer ces premiers éléments.

Au final, on regrette juste vraiment le manque de réelle compétition entre médecins ou d’un Kûjo nous montrant ses failles, ce qui risque de faire s’essouffler la série rapidement. Le héros représente ni plus ni moins que le docteur parfait, qui réussit chaque opération sans subir la fatigue et qui préfère sauver les gens plutôt que de les laisser tomber. Sans pour autant devenir un cliché, il manque à ce manga un petit plus pour vraiment décoller. Néanmoins, je vous recommande de vous attarder sur ce récit, car même si c’est du déjà vu, il n’en reste pas moins que ce premier tome de La Main d’Horus nous fait passer un agréable moment de lecture.

Note Globale N-Gamz: 3,5/5



About the Author

Deyleina
Joueuse le jour et streameuse la nuit (avec une grande passion pour le cosplay), je suis une adepte des jeux PC depuis ma plus tendre enfance (mon premier jeu étant "Prince Of Persia") ! J'adore également les films (surtout d'animation), la littérature (manga powa!) et la musique ! Ma devise : "Enjoy and Play" !