Review
Sorti en 2013 sur PSP sous l’appellation Norn9 puis porté l’année suivante sur PlayStation Portable où il acquis son titre complet, Norn9 Var Commons est un Otome développé par Otomate et édité par Idea Factory, qui débarque à présent sur Nintendo Switch pour le prix ultra costaud de 49,99€. Ayant traversé en tous sens le soft originel, je me suis replongée avec plaisir dans son aventure rétro-futuriste pour voir si le tout avait bien vieilli ou s’il valait mieux, tout simplement, laisser le passé au passé. Alors suivez-moi en 1919 à bord d’un vaisseau high-tech pour découvrir son équipage et l’incroyable destin qui l’attend !
L’Esper fait vivre !
Norn9 : Var Commons débute avec le jeune Sorata, petit génie de son temps. En sortie scolaire et absorbé par une musique que lui seul semble entendre, il tombe dans les pommes et reprends ses esprits… dans un lieu étrange qui semble être tout droit sorti d’une réalité d’un autre temps. En effet, le voilà en 1919, en pleine ère Taisho ! Dans cette univers alternatif, il va rencontrer une jeune fille charmante et attentionnée qui ignore cependant son propre prénom. Elle est cependant sûre d’une chose : un vaisseau doit venir la récupérer ! Et elle a raison puisqu’elle embarque avec ce cher Sorata à bord d’une étrange sphère volante répondant aux ordres d’une organisation multinationale nommée The World !
Trois jeunes femmes et neufs hommes composent l’équipage. Une sorte d’élite de la nation, vous allez me dire. Mais c’est encore plus particulier que cela puisque ce sont en fait des Espers, chacun étant doté d’un pouvoir surnaturel. Pourquoi sont-ils regroupé à bord de ce mystérieux appareil ?
Quelle est la mission de The World ? Avant même que Sorata ne puisse chercher des réponses à ces questions, le navire est attaqué et le mystère autour de leur présence va s’épaissir. A vous de choisir l’une des trois jeunes filles à incarner, chacune étant liée au destin romantique de trois garçons. Il faudra donc montrer votre préférence en tout début d’aventure mais comprenez aussi par là que si vous souhaitez voir l’intégralité de l’histoire du soft, il vous faudra relancer moults games !
Trois points de vue
Norn9 est plutôt original pour un otome car il ne nous propose pas d’incarner une héroïne mais plusieurs. On a de fait le choix sur le type de personnalité qui nous sied, évitant ainsi de tomber trop facilement dans le cliché du genre. L’histoire est toujours aussi trépidante qu’à l’époque, les embranchements sont bons, il y en a pour tous les goûts et le soft nous montre qu’il est solide à travers le temps grâce à son écriture.
Pour ce qui est de ses mécaniques de jeu, ce n’est pas vraiment ça hélas. En effet, avec toutes les dernières sorties qui nous offrent plus que juste de simples choix ou qui nous livrent une meilleure immersion, Norn9 prend une claque dans la figure car ses dialogues sont longs, nombreux, et les fameux choix sont… rares ! En 2013, nous avions l’habitude d’avoir du vrai roman avec un peu d’interactions mais la nouvelle génération d’otomes nous propose bien plus d’actions et de diversités !
Graphiquement parlant, Norn9 est par contre toujours aussi beau grâce aux superbes illustrations de Teita et aux backgrounds de Minoru Akiba. Le monde du soft est lumineux, le vaisseau travaillé, les végétaux se retrouvent mêlés à ce qu’il faut d’ingénierie et de métal tandis que les protagonistes sont clairement bien dessinés (malgré le visage rondouillet de certains qui fleure bon le manga old school et pourra les plus jeunes d’entre nous). La bande-son, de son côté, est purement excellente avec un thème carrément signé Nobuo Uematsu (Mr. Final Fantasy !) et une ambiance musicale qui n’a pas pris une ride pour un très chouette casting vocal.
Norn9 Var Commons : Trailer
Note N-Gamz.com: 18/20
Norn9 : Var Commons a vieilli depuis sa sortie en 2013, c’est un fait. Aussi, si vous l’aviez déjà testé à l’époque et que vous voulez absolument le refaire, je vous recommanderai plutôt de relancer votre PSP ou votre PS Vita vu le prix exorbitant de ce portage du portage. Par contre, si vous êtes un adepte du genre et que vous avez raté votre chance il y a dix ans, à vous de voir si vous pouvez supporter un trop plein de lecture et un manque d’action par rapport aux standards actuels. Si c’est le cas, vous découvrirez une histoire forte, proposant trois points de vue radicalement différents et une bonne replay value, le tout sur fond de réalisation qui, elle, n’a pas pris une ride.