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Teotl Studios, studio de développement indépendant suédois qui entend se spécialiser dans les jeux solos immersifs de très haute qualité visuelle, s’est associé aux tchèques de Grip Digital pour mettre sur pied The Solus Project, un survival à la première personne qui utilise comme moteur d’angoisse l’une des pires peurs que l’Homme connaisse : être seul ! Isolé sur une planète qui n’est pas la vôtre, parviendrez-vous à contacter vos semblables ou périrez-vous face aux éléments déchaînés ? La réponse dans ce test !

Mission épique sur une planète inconnue

Perdu sur une planète hostile, il va falloir... survivre!

Perdu sur une planète hostile, il va falloir survivre… ou faire périr toute la race humaine!

Dans The Solus Project, vous jouez le rôle d’un spationaute envoyé en mission pour sauver l’Humanité, rien que ça ! En effet, la Terre est depuis longtemps devenue invivable, et vous êtes à la recherche d’une planète apte à héberger vos congénères, pour l’instant entassés dans un immense vaisseau spatial salutaire. Cependant, votre voyage ne se passe vraiment comme prévu : un astéroïde ne trouve rien de mieux à faire que de croiser votre route, et là… c’est le drame. Touchée de plein fouet, votre navette s’écrase et votre équipage tout entier périt sous l’intensité du choc. Il ne reste plus que vous, désespérément seul et livré aux éléments sur une planète inconnue. Si, dans un premier temps, cette terre providentielle ne semble pas vraiment hostile, vous allez rapidement changer d’avis après quelques minutes de jeu, croyez-moi !

Vous devrez donc tout naturellement trouver un moyen de survivre à cette planète qui ne vous veut pas que du bien, dans ce soft que vous bouclerez en une douzaine d’heures environ, sans compter les multiples défis à accomplir, ce qui reste honorable pour ce mélange des genres entre survie, narration et aventure. Le souci, c’est que ce mix a un peu de mal à convaincre, la faute à la prépondérance de l’aspect narratif qui vous laissera trop souvent errer seul sans réels objectifs. Du coup, on sent que le titre essaye de prendre les meilleures idées de ces différents genres mais… se perd un peu sur la route.

Un seul objectif : survivre !

Beaucoup d'exploration, peu de survie, et des énigmes un peu bateau

Beaucoup d’exploration, peu de survie, et des énigmes un peu bateau mais un résultat final très plaisant

Dès le début de l’histoire, vous aurez à définir le sexe de votre personnage mais aussi votre équipement initial. Les plus courageux (ou les plus fous) feront ainsi le choix de ne pas porter de protections supplémentaires alors que les conditions climatiques, votre température corporelle, votre faim, votre soif et votre fatigue seront des données prédominantes à prendre en compte, comme dans tout bon jeu de survie.

Là où le soft tire son épingle du jeu, c’est par la volonté des développeurs de ne pas inclure d’aliens assoiffés de sang et de chair fraîche pour vous mettre la pression. Ici, c’est réellement la planète elle-même qui est votre pire ennemie, mettant à mal votre frêle condition d’être humain. Un exemple ? Et bien si vous ne parvenez pas à faire du feu rapidement, les nuits glacées auront rapidement raison de vous. Rassurez-vous, tous les objets dont vous aurez besoin se trouvent disséminés dans la partie « libre » du soft, autrement dit hors donjons scriptés. Il faudra donc garder les yeux grands ouverts sur l’environnement qui vous entoure histoire de pouvoir crafter à tout va.

Visuellement, le titre peut largement concourir dans la catégorie des triple A

Visuellement et grâce à sa direction artistique, le titre peut largement concourir dans la catégorie des triple A

A noter que le jeu aurait sans doute gagné à nous proposer une expérience de survie plus poussée, car ic force est de constater que tout est relativement assisté. Certes, vous pouvez toujours modifier le niveau de difficulté pour avoir accès à moins de ressources, mais le titre reste quand même accessible. Il faut dire que les développeurs voulaient surtout raconter une histoire plus que vous mettre sous tension, et à ce niveau c’est réussi même si, du coup et par souci de simplicité, les énigmes rythmant votre progression ne vous bloqueront jamais vraiment… c’est à se demander pourquoi elles sont présentes d’ailleurs, car elles n’apportent pas grand-chose au soft.

Immersion totale

The Solus Project est donc au final un jeu de survie « amoindri », tirant un peu trop sur sa narration au détriment de phases de gameplay plus poussées, mais il reste néanmoins convaincant et parvient à nous faire voyager au cœur de cette planète, grâce notamment à une bande-son terriblement immersive, une direction artistique parfaitement maîtrisée et un moteur 3D vraiment impressionnant pour un jeu indé. Les décors sont véritablement à couper le souffle et certains plans nous montrent pleinement la puissance de la nature dans cet univers cohérent et réaliste qui, bien que dangereux, nous semble parfois si chaleureux et accueillant que l’on baissera forcément la garde. Une aventure qui ne souffre au final que de son histoire vraiment simpliste, un peu comme son gameplay en fait.

La bande-annonce

Réalisation: 16/20

The Solus Project nous offre un univers accueillant de prime abord, aux décors véritablement somptueux qui nous plongent directement au cœur de cette étrange planète. Les jeux de lumière sont maîtrisés, les effets de particules réalistes et la direction artistique vous décrochera parfois la mâchoire, notamment lors des énormes tempêtes balayant l’astre. Bref, le titre offre un réel plaisir visuel sacrément impressionnant pour un jeu indé.

Gameplay/Scénario: 14/20

Les développeurs ont mis au point un jeu de survie plutôt simple d’accès, mais manquant de structure dans son gameplay bien trop assisté, ce qui laisse la majorité du soft dans de la narration pure et une libre exploration de la planète inhospitalière, sans réel objectifs par moments. D’ailleurs, pour un titre qui mise avant tout sur son récit, il est étonnant de constater à quel point ce dernier peut être basique.

Bande-Son: 15/20

La musique est bien pensée et tout à fait en accord avec l’univers qui nous est proposé. Elle s’intègre parfaitement aux différentes phases du jeu et les bruitages vous feront parfois froid dans le dos par leur réalisme.

Durée de vie: 16/20

The Solus Project, proposé pour une vingtaine d’Euros, possède une durée de vie plutôt correcte pour son prix : une douzaine d’heures environ, avec de multiples possibilités de rejouabilité (changement de difficulté, d’équipements ou… de sexe tout simplement).

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

The Solus Project est un jeu de survie simple, trop peut-être, mais visuellement très efficace. Malgré un manque évident de structure dans son gameplay, vous laissant trop souvent explorer sans réel fil rouge, le titre vous fera passer de très bons moments à tenter de vous échapper de cette planète devenue votre pire ennemie.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!