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Sortis respectivement en 2017 et 2023 sur Nintendo Switch, The Legend of Zelda: Breath of the Wild et sa suite Tears of the Kingdom ont redéfini les standards du jeu d’aventure en monde ouvert. Avec l’arrivée de la Nintendo Switch 2 en juin dernier, ces deux chefs-d’œuvre bénéficient de versions remasterisées, promettant des améliorations techniques significatives et quelques ajouts comme l’application Zelda Notes. Mais ces portages justifient-ils de replonger dans Hyrule ? Suivez-nous au travers de ce test qui s’attardera notamment sur les performances visuelles de ces versions tarifées à 80€ chacune (ou 10€ chacune pour le simple update Switch 2, et même O€ si vous êtes abonné au Nintendo Switch Online + Pack Additionnel) comparées à celles des versions originales sur Switch 1.

La renaissance d’un mythe

The Legend of Zelda Breath of the Wild place Link dans un Hyrule dévasté, où il se réveille après un sommeil de cent ans pour affronter le Fléau Ganon. L’histoire, volontairement minimaliste, privilégie l’exploration et la découverte progressive du lore à travers des souvenirs et des interactions. Tears of the Kingdom, sa suite directe, enrichit cet univers avec une narration plus dense, se déroulant quelques années plus tard dans un Hyrule en reconstruction. L’apparition des îles célestes et des profondeurs ajoute une dimension mystique, tandis que les thèmes de sacrifice et de reconstruction rendent le récit plus poignant. Si Breath of the Wild mise sur une narration contemplative, Tears of the Kingdom approfondit les relations entre les personnages, offrant une expérience scénaristique plus engageante, bien que toujours au service de l’exploration.

La liberté comme gameplay

Les deux jeux reposent sur une liberté d’exploration inégalée, un pilier qui reste intact sur Switch 2. Dans Breath of the Wild, le monde ouvert d’Hyrule invite à l’aventure sans contraintes, avec des sanctuaires, des énigmes physiques et des combats contre des ennemis variés. La Switch 2 Edition rend l’expérience plus fluide grâce à un framerate constant de 60 fps (contre 30 fps sur Switch 1), rendant les déplacements de Link plus réactifs et les combats plus nerveux, notamment dans des zones denses comme la forêt Korogu. L’application Zelda Notes, nouveauté de ces versions, facilite le suivi des quêtes et des collectibles, bien que son Assistant de navigation puisse briser l’immersion avec sa voix monotone. Tears of the Kingdom pousse cette liberté plus loin avec l’ajout des îles célestes et des profondeurs, offrant une verticalité accrue et une exploration encore plus diversifiée.

Une inventivité à toute épreuve

Breath of the Wild excelle par sa physique organique et ses systèmes interactifs, comme l’utilisation des éléments (feu, vent, électricité) pour résoudre des énigmes ou combattre. Sur Switch 2, la fluidité accrue à 60 fps rend ces interactions plus précises, notamment lors des combats contre les boss. Tears of the Kingdom introduit des mécaniques révolutionnaires comme Emprise et Duplicata, permettant de construire des objets complexes, des véhicules aux armes improvisées. La fonctionnalité Duplicata QR, exclusive à la Switch 2, permet de partager des plans via des codes QR, enrichissant la créativité communautaire. Cependant, certaines mécaniques, comme la gestion des alliés dans Tears of the Kingdom, souffrent d’une ergonomie perfectible, héritée du premier opus. Malgré ces défauts mineurs, le gameplay des deux titres reste d’une richesse et d’une inventivité rares, sublimées par la puissance de la Switch 2.

Un boost graphique à 60fps !

Sur le plan technique, les versions Switch 2 marquent un bond significatif. Breath of the Wild passe d’une résolution dynamique de 576p-720p sur Switch 1 à une plage de 648p-1080p sur Switch 2, avec des textures plus fines et un HDR qui sublime la direction artistique. Tears of the Kingdom atteint même des résolutions proches de 1440p en mode docké, contre 720p-900p sur Switch 1. Le framerate, verrouillé à 60 fps, élimine les chutes fréquentes à 20-30 fps des versions originales, notamment dans les zones complexes ou lors de l’utilisation des pouvoirs comme Emprise. Les temps de chargement sont également réduits, passant de 12-20 secondes à environ 4-10 secondes. Cependant, des traces d’aliasing persistent, et les textures, bien qu’améliorées, manquent encore de détails au loin, surtout sur de grands écrans. La bande-son, discrète mais envoûtante, s’adapte parfaitement aux actions et à l’environnement, avec des thèmes plus marquants dans Tears of the Kingdom. Le HDR et le son surround 5.1 (sur Switch 2) renforcent l’immersion, rendant l’expérience visuelle et sonore plus captivante.

The Legend of Zelda Breath of the Wild & Tears of the Kingdom Switch 2 Editions : trailer

Note N-Gamz : 19/20

Les éditions Switch 2 de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom transcendent les limites techniques de leurs versions originales, offrant une fluidité parfaite à 60 fps, une résolution nettement améliorée et un HDR qui magnifie la direction artistique. Le gameplay, déjà exceptionnel, gagne en précision, et les ajouts comme Zelda Notes enrichissent l’expérience, malgré quelques défauts mineurs comme l’aliasing ou une ergonomie perfectible. Breath of the Wild reste une référence intemporelle de l’open world, tandis que Tears of the Kingdom repousse les limites avec ses mécaniques créatives et son univers vertical. Hélas, la politique tarifaire de Nintendo pour qui ne possède pas déjà les jeux sur sa Switch 1 est plutôt violente avec des softs tarifés à 80€ chacun alors que le premier a plus de 8 ans dans la figure, d’où le retrait d’un point de notre note parfaite histoire de marquer le coup.



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!