Review

Wild Hearts est un Monster Hunter-Like développé par Omega Force. Je vous voir venir : en général, avec ce nom, vous pensez immédiatement au musou, genre où l’on va affronter des milliers d’ennemis à la sauce Dynasty Warriors. Et pourtant, sous la houlette d’EA, le studio a décidé de s’attaquer carrément à Capcom et son Monster Hunter tout en essayant de nous proposer une recette se voulant novatrice et juste ce qu’il faut de rafraîchissante. Pile ce qui pourrait commencer à manquer à ce style de jeu, non ? Alors sur le papier, c’est en effet très prometteur mais qu’en est-il réellement ingame ? Votre dévouée chasseresse vous rapporte ses trophées histoire de savoir ce que ce très attendu Wild Hearts a dans le ventre !

Chassez le kemono…il revient au galop !

wild hearts gameplay logo ter

« Chassez le Kemono pour sauver le monde ! »

Après avoir créé votre chasseur et avoir papoté avec un étrange homme masqué, vous avez une idée du monde dans lequel Wild Hearts vous emmène : Azuma, une contrée étrange aux effluves japonaises sauce féodale où des monstres semblent gagner du terrain sur l’Humanité, un peu plus chaque jour. Les populations de la région ont fuit pour se retrancher derrière les murs d’une des rares cités ayant résisté : Minato. Vous incarnez un chasseur, ayant la force et le pouvoir de jouer avec les fils d’une réalité chimérique et pouvant construire des karakuris, structures étranges sur lesquelles nous reviendront plus tard. Soyons francs : le scénario du jeu n’est pas là pour casser trois pattes à un canard. Non, il fait son boulot : restant léger et sympathique à parcourir. Notons quand même que les quêtes annexes sont chouettement scénarisées. Mais bon, on est là pour taper, alors c’est parti !

« Des combats terriblement dynamiques »

Et côté castagne, le soft reprend presque les mêmes armes que Monster Hunter, presque les mêmes mécaniques de jeu mais parvient à se détacher juste ce qu’il faut pour nous proposer un peu d’inédit. Là où le titre se démarque justement, c’est grâce à son côté ultra dynamique qui aurait pu faire des merveilles si l’aventure ne s’avérait pas aussi… frustrante par moment ! Comprenez pas là que l’aventure nous en fait voir de toutes les couleurs en terme de difficultés. On va ainsi passer d’un monstre au pattern sympa avec juste ce qu’il faut de challenge, à un kemono affreux qui n’est visiblement implanté là que pour nous faire souffrir sans raison valable. La difficulté est donc hyper mal dosée et l’argument du « oui mais le soft est pensé autour du multijoueur » ne colle pas puisqu’en activant le système de demande d’aide, nous n’aurons pas grand monde pour venir nous prêter main forte. D’ailleurs, en général vous avez fini votre chasse ou vous êtes limite passé à autre chose ! C’est donc un poil frustrant puisque rien ne semble justifier une telle disparité entre deux kemonos. De plus, nos commandes répondent parfois avec une certaine latence, minime dans les faits mais qui peut tout simplement vous coûter la vie. L’expérience aurait pu donc être monstrueusement agréable sans ce côté rageant, façon « j’suis pas venue ici pour souffrir » !

Chasseur en kit ?

wild hearts new trailer the power of karakuri

« La construction des Karakuri est originale mais trop fastidieuse »

L’autre ajout proposé par Wild Hearts réside dans le fait que notre chasseur peut voir et prendre du fil dans tout ce qui existe et construire avec cela des karakuris : meubles nécessaire à la fois pour monter votre campement une fois que vous aurez purgé et amélioré les fosses démoniaques que vous rencontrerez sur votre chemin, mais aussi pour créer des caisses et autres tremplins qui, une fois combinés, pourront vous aider au combat en devenant des murs fortifiés, des arbalètes détournées, de super trempolines permettant de faire un saut qui finit en plongée sur l’ennemi, etc… Il y a de l’idée mais dans les faits c’est parfois assez fastidieux : essayer de poser proprement vos caisses pendant qu’un écureuil de trente mètres vous charge, vous m’en direz des nouvelles ! Alors oui, cela peut changer la donne d’un combat à tout moment mais disons que ce n’est peut être pas implanté de la façon la plus pratique qui soit.

Vous l’aurez donc compris : le gameplay semble se prendre en main relativement facilement mais il est parfois carrément contre-intuitif. Certaines mécaniques prennent un temps dingue, ce qui peut vous coûter la vie, ce qui vient un peu ternir l’aventure ingame.

Une belle ballade…

wild hearts xbox series S

« Un jeu visuellement daté »

Wild Hearts souffre un peu du syndrôme Omega Force : à savoir que l’on ne mise pas tout sur l’esthétique. Les graphismes font donc un peu datés par moment mais globalement le tout s’avère être chouette une chouette balade dans des environnements relativement diversifiés, entre pleine nature et ruines de villes qui jadis devaient grouiller de monde, le tout accompagnée d’une faune et d’une flore rayonnante et d’un bestiaire carrément canon mêlant folklore japonais et fantastique avec brio.
Certaines textures sont vraiment jolies tandis que d’autres font répétitives et assez peu soignées quand on s’en approche, mais globalement l’expérience est bonne.

« Le design des Kemonos est sublime »

Le level design, quant à lui, reprend les codes du genre et l’exploration est habilement mise en avant. Les karakuris vous permettent de sauter d’une falaise via un filin, d’accéder à des zones hors de votre portée grâce aux caisses et cela rend les promenades bien plus fun, du moins au début car on réalise un peu trop vite que ce monde est assez vide et qu’il est parfois bien relou de devoir reparcourir toute la map pour retrouver notre monstre car il n’y a plus grande chose à voir en route. Un sentiment que je ne crois pas avoir rencontré sur Monster Hunter World, le soft qui me paraît le plus raccord pour pouvoir évoquer une comparaison.

Les animations des personnages, de leur côté, sont plutôt réussies. On ressent les émotions de tout ce petit monde qui semble au bord d’un précipice annonciateur de fin de leur existence. La bande-son est appréciable mais tend à se faire oublier par moment, les doublages sont plutôt chouettes et on profitera même d’une version intégralement disponible en français. Tout ce test a été réalisé sur PS5, où par chance je n’ai rencontré que peu de soucis techniques. Par contre, si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure PC, je ne peux que vous recommander d’aller faire un tour sur les divers avis de joueurs qui laissent sous-entendre que l’optimisation est désastreuse, le jeu étant littéralement injouable en l’état pour certains. Attention donc !

Wild Hearts : Trailer

Note N-Gamz.com: 14/20

Wild Hearts aurait pu se poser comme LE concurrent qui aurait fait basculer la tendance mais il n’en est rien. En effet, bien qu’agréable à parcourir, le titre souffre de son côté too much : trop de difficulté disparate qui se cache derrière une volonté de pousser le joueur à faire du multi, des mécaniques de jeu parfois lentes qui cassent le dynamisme des combats, des karakuris peut-être mal pensés en terme de jouabilité pure et dure, etc… J’y retournerai certainement, au fil des mises à jour, mais certainement pas avec cet engouement que peut pour l’instant encore parvenir à créer créer adversaire number one made in Capcom.



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !